
Confinement à l’EHPAD de la maison Mère… en vers…
On entend partout ressasser
Il faut se confiner.
C’est entendu ! On ne sort plus
Attention au coronavirus.
Faut s’protéger, c’est évident
Mais ce n’est pas marrant.
Oui, c’est vrai, faudra de la patience,
Accepter beaucoup de dépendance.
Dans notre grand’ salle à manger
Il faut se disperser.
Un vrai problème pour se parler
Et pour s’écouter.
Et nous les pauvres isolées
Dans nos chambres, sommes confinées.
Notre désert est maintenant
Il nous vient avec le printemps.
Nos repas nous sont portés
Toujours chauds, bien préparés,
Avec des sourires charmants
Qui nous encouragent vraiment.
On ne peut nous visiter
Mais on peut téléphoner.
Et tout est organisé
Pour soutenir les isolées.
Pensons aux plus malheureux
Dans notre monde, ils sont nombreux.
Gardons la confiance
Ainsi que l’espérance
Jésus est toujours là
Il ne nous abandonnera pas
Sr Florentine Blaizeau
On entend partout ressasser
Chacun doit bien se protéger.
Ce virus est dangereux
Il est même très contagieux
Nous voilà donc très confinées
Dans notre chambre devons rester
Interdit de se visiter
Mais on peut bien téléphoner
Tous les repas nous sont servis
Avec un sourire à l’appui
Pour nous c’est bien réconfortant
Corps et esprit en même temps.
Et tout est bien organisé
Pour empêcher de s’ennuyer
Par le micro tout est transmis
Ah ! Nous devons bien des mercis !
Information, relaxation,
Commentaires et réflexions ;
Mots croisés mêlés ou codés
Gratuitement sont distribués
N’oublions pas la lecture
Et pour d’autres aussi la couture.
Parlons aussi de la prière
Dont la part pour nous est si chère.
Tous les offices nous suivons
Prions, chantons à l’unisson.
Nous supplions notre Seigneur
De soulager tant de douleurs
Dans notre monde déchiré
Bravant cette calamité.
Gardons en lui notre espérance
En sa bonté ayons confiance
Laissons- nous guider par sa main
Sr Florentine Blaizeau
Vie confinée à la Maison Mère
« Coronavirus » a l’audace de venir frapper aux portes …. A cet indésirable, je n’ouvre pas. Nous qui vivons en collectivité, tu nous obliges à nous éloigner les unes des autres, de peur d’être malades.
Faisons plutôt travailler nos méninges pour repousser l’ennui. Pour suivre les prières communautaires, chaque sœur l’écoute dans sa chambre. Nous pouvons nous procurer de la lecture, nous pouvons tricoter pour les gens qui ont froid, ou dessiner et mettre en couleur un mandala…
Chaque jour, nous écoutons la revue de presse présentée par l’une de nous. A un autre moment de la journée, nous pouvons participer à une petite séance de gym douce. Les exercices sont transmis par le micro, et chacune les fait dans sa chambre. C’est dans le but d’éviter l’engourdissement et favoriser la détente des membres….
A l’heure des repas, nous voyons plus ou moins les visages de nos sympathiques serveuses à cause des masques. Une boutade lancée nous fait rire, c’est gratuit… Nous sommes servies dans nos chambres, sur plateau. Les plateaux proviennent du Centre Pierre Monnereau qui, vous le savez bien, est actuellement fermé. Ils nous sont prêtés le temps de l’épidémie.
Les journées passent vite… Nous avons la joie d’écouter l’Eucharistie et de participer à la communion spirituelle, en union avec toute l’humanité…
Au soir de notre journée, nous pensons aux personnes malheureuses, logeant dans les rues ou très isolées chez elle. Nous nous sentons solidaires…
L’essentiel , c’est que Dieu est toujours présent. Merci Seigneur, nous sommes debout !…
Sr Anne-Marie Retailleau
Vie des soeurs en EHPAD à la Maison Mère à l’ère du coronavirus
Déjà, depuis plusieurs jours, nous respections scrupuleusement les consignes : lavage des mains – distance de 1m50 – pas de poignées de main – une seule personne dans l’ascenseur… mais voilà que ce vendredi 20 mars tombe un nouveau couperet. Chacune doit rester confinée dans sa chambre toute la journée : pas de visite aux voisines, pas de sorties dans le parc, repas au plateau…
Nous voilà solidaires de tous nos contemporains en EHPAD sauf que « confinement » ne rime pas pour nous avec « isolement ». Grâce à la sonorisation de toute la maison, nous maintenons des liens avec le petit groupe des soeurs hors EHPAD qui suit la vie régulière de la Communauté. Ainsi, chaque jour, nous participons à la messe et aux offices communautaires de Laudes, des Vêpres et du chapelet.
Pour remplir les temps « creux », nos responsables à l’imagination fertile nous invitent à une Revue de Presse, à des exercices de mémoire, de gym douce… Par téléphone, nous nous envoyons des petits messages d’amitié. Aussi, avec nos temps de prière personnelle qui nous font rejoindre tous ceux qui souffrent et ceux qui se dévouent à leur service, avec nos repas servis sur plateau par un personnel à la bienveillance inépuisable, nos journées sont « ultra-occupées ».
Nous aspirons toutefois – et cela pour le monde entier – à retrouver une vie normale.
« Que le Seigneur écoute nos cris monter vers Lui ! »
Sr Agnès Griffon
CONFINEMENT !
Eh oui, nous sommes confinées… sécurité oblige, faut pas favoriser l’entrée du Covid 19 chez nous !
Il y a plus à plaindre que nous ; on est bien servies, bien nourries, bien entourées… Tout ce qu’il faut. Et puis, il y a le téléphone, on peut se passer un coup de fil d’une chambre à l’autre, s’encourager mutuellement. Oui, la fraternité ça existe, on l’apprécie encore plus à cette occasion. Bien sûr, c’est plus difficile pour certaines, on essaie de s’entraider comme on peut. Pour celles qui ont la chance d’avoir l’ordinateur et accès à Internet, c’est appréciable.
Il y a aussi la nature, magnifique en ce moment, les fleurs, les petites feuilles des arbres qui pointent le bout de leur nez ; pour ma part, je ne les avais jamais si bien remarquées…
Les sœurs « d’en bas », celles qui sont moins confinées, sont très fraternelles pour nous, les « enfermées » ; elles ne manquent pas une occcasion de nous faire particper aux nouvelles, nous font passer les journaux, les revues … et surtout nous permettent de nous joindre aux prières de la communauté, grâce au micro.
Nous sommes unies à tous ceux qui vivent ce confinement, et dans des conditions encore bien plus difficiles… et nous disons : vivement la sortie du tunnel !
Sr Gaby Rézeau
Soeur Marie-Elisabeth Marchand

Créer du neuf ?
Ami.e.s, associé.e.s, sœurs,
Que dire de plus ? … Déjà, nous avons accès à des textes qui nous parviennent pour susciter notre responsabilité, notre espérance en ce temps de crise pandémique mondiale…
Sans doute ne serait-ce pas encore en parler que plutôt de VIVRE AUTREMENT… Radicalement autrement…
Changer nos habitudes, créer d’autres façons de vivre et d’approfondir notre vocation baptismale, notre vie consacrée..
Le défi semble de rester le prochain de l’autre en gardant le lien autrement. Notre fraternité concrètement vécue dans le confinement, nous y appelle de manière neuve. Ce qui ne nous est pas interdit, entre autres choses, c’est de nourrir nos liens, de les consolider.
C’est ce qui se vit à travers les articles que vous envoyez pour donner des nouvelles, des ‘petites’ perles du quotidien dans chacun de nos pays.
N’hésitons pas à faire vivre ce site et ces lettres de bonnes nouvelles qui continuent de nous parvenir et créent une communion de plus entre nous.
N’hésitons pas à prier Notre Dame de l’Espérance de Bourgenay !
Dans l’espérance, la foi et la charité, créons du neuf !
Sr Anne VION, au nom du Conseil Général
Les joies de l’hiver canadien.
«Tombe, tombe, neige blanche,
en tourbillonnant dans l’air.
Viens te poser sur les branches
de nos grands sapins tout fiers ! »
De la neige, il en est tombé beaucoup sur notre bel Abitibi depuis le premier novembre 2019. Pour plusieurs, en particulier pour les équipes de déneigement, ce fut un casse-tête… Mais pour les cœurs d’enfants, quelle fête !
Les 21-22-23 février on a célébré à Amos la vingt-sixième édition de «La Magie des Neiges», organisée par le Club Optimiste d’Amos.
Tout a commencé par une parade dans les rues de la ville, suivie de feux d’artifices à l’Agora naturelle, située derrière l’ancien couvent des Sœurs de l’Assomption. La température clémente a permis à plusieurs familles de se déplacer pour admirer le tout.
Samedi et dimanche, beaucoup de jeux étaient offerts aux abords de la cathédrale : glissade sur tube, mini glissade, train magique, descente de boîtes à savon, jeux gonflables, rallye familial, souque à la corde, maquillage pour enfants, promenade en traîneau à chiens, ou à chevaux, musique et danse en ligne, randonnée de ski de fond et bien plus encore…
Un grand chapiteau offrait un service de restauration et des produits de l’érable. Pour la modique somme de cinq dollars, un macaron donnait accès au site et aux diverses activités. Tout ce qu’il faut pour profiter des plaisirs de l’hiver. Oui, notre bel hiver a ses charmes…
Dimanche à 11 heures, Mgr Lemay a présidé l’Eucharistie de cette fête ! Les paroissiens ont pu célébrer le Créateur qui a su doter notre région de quatre saisons qui ont chacune leur charme quand on sait bien regarder.
Ces festivités permettent une halte joyeuse et populaire au cœur de l’hiver, pour notre ville et la plupart des villages avoisinants qui organisent aussi leur «Carnaval d’hiver.»
Notre célèbre poète Gilles Vigneault, a célébré l’hiver dans une superbe chanson intitulée : « Mon pays, c’est l’hiver » et une autre qui dit : «Ah! Que l’hiver tarde à passer !» Actuellement pour nous dont l’âge dépasse la huitième dizaine, c’est cette dernière qui est au palmarès. J’entends souvent dire : «Si l’hiver peut bien finir que…» Courage, toute chose a une fin sur terre ! L’hiver aussi.
J’ai découvert un court poème d’Alice Lemieux à propos de notre saison froide. À sa façon, elle nous la présente et je vous l’offre.
L’hiver
Tu ne sais pas l’hiver
si tu n’as pas veillé
sur tout son long sommeil
son grelottant sommeil.
Si tu n’as pas brûlé
ton front contre la vitre
pour mieux voir ses frimas.
Tu n’aimes pas l’hiver
si tu n’as pas tendu tes lèvres
aux baisers insolents des morsures du froid.
Si tu n’as pas gémi
sous l’étreinte du vent.
Si tu n’as pas perdu ta route
dans les tournoyantes rafales
et si les bourrasques de neige
ne t’ont pas aveuglé
en scellant tes paupières.
Tu ne sais pas la blanche passion
et l’amour violent
de mon splendide hiver.
Alice Lemieux.
À une prochaine fois,
Marie-Paule Laflamme, sscc. Amos
Le Conseil Général de la Congrégation
Depuis février 2020, notre Conseil Général est maintenant au complet. Sr Marie-Francine Fanjanirina a déjà pris sa place dans la mission du Conseil Général.
« Pour commencer notre mission dans ce Conseil au complet, nous avons eu un temps de travail à l’Epiardière du 3 au 6 février. Les deux premiers jours, nous avons été accompagnées par sœur Catherine Ryan, servite de Marie qui a animé le chapitre dernier. Elle nous a aidées à faire fraternité au sein d’une mission de gouvernement que nous vivons dans une même communauté de vie.
Nous appuyant sur l’orientation fondamentale du chapitre dernier centrée sur la fraternité, nous avons fait pour nous l’expérience de la nouveauté du chapitre : vivre une gouvernance multiculturelle et fraternelle. Si nous consolidons entre nous dans le conseil cette communion, nous pourrons alors construire avec chacune de nos soeurs une « communauté fraternelle dans le Christ, en laquelle Dieu soit cherché et aimé avant tout » (Code de droit canonique, can.619). » (extrait lettre mars)
Le Conseil Général
Du reboisement et toujours du reboisement !
Le samedi 07 février 2020, c’était au tour des paroissiens de la ville de Mahajanga d’aller planter des arbres à Berivotra, à 28 km de Mahajanga. Berivotra est un lieu de pèlerinage du diocèse. Il se situe au bord de la route nationale N°4. La nature est vraiment dégradée dans cet endroit. Il n’y a que quelques arbres qui poussent. L’érosion commence. Des « lavaka » troues sont partout. La terre est aride à cause du feu de brousse. Alors, le comité inter-paroissial a décidé d’inciter les paroissiens et mouvements, à participer massivement à ce reboisement. Nous avons planté des anacardiers, d’eucalyptus et des tamariniers.
Peu nombreux mais contents du travail bienfait, les gens sont ravis de participer à cet évènement. Chaque paroisse a son organisation. A 11 heures du matin, l’endroit était presque vide. Tout le monde rentre chez eux.
La communauté d’Ambatoboeny aussi a fait des efforts pour sensibiliser les gens à faire des toilettes. Elles font venir les voisins à la réunion dirigée par les sœurs. Voilà ce que demande le chapitre. Nous commençons à faire évoluer la terre par nos petits moyens. Veloma
Carole, une sœur des sacrés-cœurs, Mahajanga Madagascar
Nous, Sr Charlène et Sr Monita de la communauté de Fenomanana (Madagascar) venons par ce mot partager notre joie de participer aux reboisement organisé par une partie du diocèse de Tananarivo. L’arbre planté se nomme frêne. Nous en avons planté plus de trois cents par paroisse. La planète est à reconstruire et c’est avec beaucoup de joie et d’enthousiasme que nous avons participé à cette activité pour la reconstruction de notre maison commune. Nous étions donc deux soeurs a y participer.
Sr Charlène et Sr Monita, soeurs des Sacrés Coeurs à Fenomanana, Madagascar
Evangélisation de rue
Dans le cadre du Chemin Néo-catéchuménal, le samedi 1er Février 2020, des familles d’ Orléans, de Bourges et de Strasbourg s’étaient donné rendez-vous à Varennes Vauzelles pour une évangélisation de rue. En tout, 80 personnes dont la moitié de jeunes et enfants.
Après avoir prié les Laudes, les catéchistes nous envoient en mission, à 2 ou 3 pour inviter les gens à une catéchèse pendant 2 mois , 2 soirées par semaine.
Je me retrouve avec Thérèsine, et nous sommes les premières à partir avec notre feuille de route pour deux heures. Nous commençons par la rue la plus éloignée; elle est bordée de belles maisons, toutes barricadées… Nous sonnons à tous les portails. Un seul homme a daigné venir à notre rencontre… il a refusé notre proposition. Ensuite, nous entrons plus profondément dans le quartier. Ce sont de petites masures, très pauvres. Très novices en la matière, nous changeons notre discours à tout bout de champ pour chercher à accrocher les gens. Nous présentons le flyer (Christ Ressuscité avec la parole de Jn 1,38). A peine nous commencions à parler ou à montrer le flyer, les gens nous coupaient la parole et fermaient la porte. «ça ne nous intéresse pas!». Nous avons aussi rencontré quelques chrétiens de la paroisse. Malgré la pluie fine, la joie ne nous a pas quittées et le chant montait spontanément de nos cœurs quand nous allions d’une maison à l’autre.
Après le repas, partage du vécu comme les apôtres au retour de leur mission. En général, tous avions tous vécu la même chose: beaucoup de rejet. A un endroit même, un homme a pris une photo car il pensait avoir affaire à des malfaiteurs qui venaient repérer les lieux. Un autre homme a dit: «Eh bien, je vous souhaite beaucoup de courage; vous êtes dans une ville communiste!» Malgré les refus, tous ceux qui avaient fait le «porte à porte» étaient rentrés joyeux.
L’après-midi, autre expérience! Rendez-vous à l’église St Pierre à Nevers et nous sommes partis en procession tout en chantant. A quatre reprises , nous nous sommes arrêtés pour écouter un témoignage de jeune ou d’adulte; ils disaient comment ils avaient rencontré Jésus, comment la Foi change la vie et rend heureux. Puis, danse en cercle ! Les gens étaient étonnés de nous voir si joyeux. Des personnes de connaissance se sont jointes à nous.
Sœur Chantal Lebouteiller