Des Sœurs des Sacrés-Cœurs en Algérie, trente ans de présence au Grand Séminaire d’Oran (France)
Quelques décennies avant de s’implanter plus durablement sur le continent africain dans la seconde moitié du XXème siècle, les Sœurs de Mormaison ont assuré une présence discrète, mais indispensable au Séminaire d’Oran, en Algérie durant un peu plus de trente années (1926-1957).
Des Filles du Bon Père Monnereau pour la tenue matérielle du Séminaire
C’est à Monseigneur Durand (1878-1945) Évêque d’Oran, qui avait entendu parler des Filles du Bon Père Monnereau, que l’on doit l’envoi de quelques sœurs pour l’Algérie. Pour convaincre la Supérieure de l’époque, il viendra durant trois années de suite à Mormaison lui demander de lui donner des sœurs pour le Grand Séminaire. Plusieurs raisons furent mises sur la table, d’abord, l’extrême besoin pour le Grand Séminaire d’avoir des personnes d’ordre et de piété, et puis l’intérêt de la Congrégation d’avoir une maison en Oranie, ou elle pourrait envoyer se reposer et se guérir les jeunes Sœurs fatiguées de la poitrine.
Prudente, Mère Joseph de Nazareth (1869-1955) avec son conseil, décide tout de même la fondation du 216ème établissement de la Congrégation. Précisant bien que « cette fondation à Oran est un essai sans engagement définitif d’installation ». Le dimanche des rameaux, 28 mars 1926, les trois premières sœurs destinées pour cette nouvelle fondation partent, il s’agit de Sr Anne de Montfort (Esther Baudry) Supérieure de la fondation, de Sœur Saint Sébastien (Césarine Migné) et de Sœur Marie Saint Roch (Clémentine Orieux).
Le Séminaire d’Oran avant l’arrivée des sœurs est dans une pénible situation. Il accueille les grands et les petits séminaristes, qui sont peu nombreux et dont certaines vocations sont chancelantes. Pour ce qui est de la cuisine et de la tenue matérielle générale du séminaire, elle laisse à désirer. À leur arrivée, les trois sœurs doivent s’atteler à la tâche et ne pas ménager leur peine. Rapidement, seront reconnus leur dévouement, la qualité de leur travail pour les soins matériels d’alimentation, de la lingerie et un peu plus tard pour la tenue de l’économat du Séminaire. L’évêque d’Oran viendra même en personne à Mormaison, afin de remercier la Supérieure pour le travail réalisé au service des séminaristes et demander du renfort.
Récit d’un voyage, pour le jubilé d’argent des Sœurs des Sacrés-Cœurs : 25 ans de présence
Après le décès de Mgr Durand, en 1945, la Supérieure songe à rappeler les Sœurs du Séminaire. Mais c’est sans compter sur l’insistance du nouvel Évêque, Monseigneur Lacaste (1897-1994) qui ne voulait pas perdre l’aide précieuse des sœurs Mormaison pour le Séminaire. Il dira même « J’attache une grande importance, au fait d’avoir à Oran des Religieuses de Mormaison. Les petits et les grands séminaristes ont besoin de voir des âmes qui prient et qui vivent dans la joie au service de Notre Seigneur ».
En 1951, cela fait vingt-cinq ans que les sœurs assurent la tenue matérielle du Séminaire, à cette occasion, une grande fête est organisée. La Supérieure Générale, Mère Ange du Sacré-Cœur (1878-1967) accompagnée de Sœur Louise du Sauveur traversent toutes deux la Méditerranée pour aller visiter les Sœurs d’Oran. Après avoir quitté la Vendée le 28 avril, elles arrivent le lendemain à Port-Vendres où « le grand paquebot l’El-Mansour nous attend pour nous transporter vers l’Afrique, 1000 km de traversée nous attendent ». Le lundi 30 avril, bouchons sur le pont du navire, « car déjà au loin, se dessine la crête des monts africains, nous approchons d’Oran, nous apercevons les monts, les villas semées sur les pentes, et surtout le sanctuaire de la Vierge de Santa-Crux, puis la ville bien assise sur le plateau, avec ses toits plats et ses palmiers ». Sur le port, une foule frémissante attend le paquebot, et quelques minutes après avoir mis pied à terre, les sœurs sont au Séminaire.
Le 2 mai, grande liesse au Séminaire, la joie fuse de partout, on fête les 25 ans de présence des Sœurs des Sacrés-Cœurs au Séminaire d’Oran. D’abord le matin avec la messe célébrée par Mgr Lacaste, puis le soir à la salle des fêtes ou tout le Séminaire est là, « nous sommes accueillies par une salve d’applaudissements, puis les chants continuent […] Mgr Lacaste tire les conclusions. Il fait ressortir en termes choisis les qualités de chacune de nos sœurs, celles des deux jubilaires surtout, leur travail silencieux, leur effacement en particulier, leur exemple permanent, la puissance du réseau de prières dont elles enveloppent professeurs et élèves ».
En 1957, après plus de trente ans de présence, la Congrégation décide le retrait des Religieuses du Séminaire d’Oran. Durant ces quelques années, les Sœurs de Mormaison auront contribué à faire grandir par « un humble et obscur labeur […] la vocation de nombreux prêtres, qui resteront longtemps imprégnés de l’esprit de ces religieuses, qu’ils ont vu prier et mettre dans leur prière, dans l’intimité de Notre Seigneur, toute la joie de leur vie ».
Thomas Aubin, archiviste de la congrégation
Visite de chantier à La Louisiane, La Roche-sur-Yon (France / Généralat)
Ce mercredi 18 décembre, les services économat de la France et du Conseil Général avec Sr Martine Chaillot, supérieure générale, ont eu une réunion de chantier avec l’architecte sur le site de la Louisiane.
Après avoir fait le point sur les avancées et points d’attention sur le projet du site, nous nous sommes armées d’un casque pour faire une visite tout en sécurité.
Pour rappel, ce site se prépare à accueillir :
- La maison de la communauté du généralat : les responsables de la Congrégation réunies en communauté ;
- Le bâtiment des services administratifs, économiques et de gouvernance de la congrégation avec des bureaux et salles de réunions ;
- Une salle extérieure pour des activités et réunions de groupes ;
- La maison d’une communauté des sœurs des Sacrés Cœurs pour vivre un accueil large ;
Ainsi que d’un petit logement destiné à héberger des personnes dans le besoin. Bien sûr, reste présent le foyer d’étudiantes La Louisiane toujours ouvert.
Une grue est venue s’installer : impressionnante !
Nous avons donc découvert la montée des murs du Pôle Services où la charpente va être installée courant janvier. La salle d’activités a ‘perdu’ sa couverture… Les fondations de la maison du généralat se préparent… il ne reste que les murs extérieurs de la maison de la communauté des sœurs. Nous avons apprécié les explications de l’équipe coordonnatrice du chantier. Le chantier s’est tu pour la trêve de Noël… La reprise est pour bientôt…
Sr Blandine qui intègre l’équipe de l’économat général a pu découvrir la réalité des travaux et toutes les questions que cela implique : la sécurité, les corps de métiers complémentaires sous la direction de l’architecte et du ‘gestionnaire’ du chantier. Ce fut pour tous un moment formateur !
Sr Anne, économe générale
Nouvelles de nos soeurs de la République Dominicaine !
Santo Domingo, 22 de décembre 2024
“Car un enfant nous est né, un fils nous est donné ; et la principauté sera sur son épaule ; et son nom sera appelé Merveilleux, Conseiller, Dieu Puissant, Père éternel, Prince de la Paix.”
(Isaïe 9,6)
En cette période de l’année, marquée par la joie, la paix, l’espérance, l’amour, la solidarité, où Noël nous emmène dans son expérience, nous venons partager avec vous quelques nouvelles de notre vie et de notre mission de Sœurs des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie en République Dominicaine. Ce partage est significativement marqué par le bien que vous faites par votre aide et votre intérêt pour rendre la vie de certaines personnes plus heureuse et plus épanouie. Tout cela est une manière de rendre présent le miracle de Noël qui se produit chaque jour dans leurs histoires de vie. Nous partageons ici brièvement avec vous ce que nous appelons des petits gestes simples qui rapprochent au quotidien le mystère de Dieu incarné, Emmanuel.
- La salle de thérapie d’apprentissage Pedro Monnereau
Grâce à Dieu, depuis l’année dernière nous avons pu le relancer, au milieu des difficultés concernant la question du volontariat, un aspect qui existe depuis sa création, mais la demande d’emploi nous fait emprunter d’autres chemins, l’un d’eux a Il y a eu l’embauche d’une psychologue qui travaille avec Sœur Eurelice (Fresa). À leurs côtés se trouvent deux enseignants et une jeune femme, qui assurent deux jours par semaine, en mesure d’optimiser le service aux garçons et aux filles en réponse à leurs besoins d’apprentissage. Voici quelques photos de moments vécus avec eux en cette année scolaire 2024-2025 :
- Pharmacie communautaire des Sacré-Cœurs
Cette année 2024, nous avons vu l’achèvement de la première phase du projet visant à déplacer la « Trousse de premiers secours » qui fonctionnait de manière basique depuis plus de 20 ans dans un petit espace de la salle de réunion de la Paroisse d’Amparo à Guaricano. Nous avons déplacé ce service de vente de médicaments à bas prix, destinés à une population vulnérable de ce quartier pauvre de la ville de Santo Domingo, au premier niveau de notre maison. Une telle action la préserve dans tout son sens simple et sa finalité de service aux plus pauvres, comme elle l’était depuis le début de notre mission.
- Fondation des Personnes Âgées Sacré-Cœur et Travail avec les Personnes Handicapées (Foi et Lumière)
Depuis des années de notre présence comme Sœurs des Sacré-Cœurs à Castillo, province Duarte, nous avons été attentives à offrir notre soutien aux initiatives des personnes qui nous protègent bien par rapport à notre Charisme en matière de soins aux personnes défavorisées. Parmi plusieurs, nous souhaitons en partager deux : a) La Fondation des Personnes Âgées du Sacré-Cœur, b) le travail avec les personnes handicapées (Foi et Lumière).
La proximité vécue dans la maison de retraite était due à un associé, aujourd’hui décédé, nommé Pedro Castillo, ainsi qu’à sa famille. Il a pris sur lui la situation des personnes âgées laissées seules par leurs familles et les a accueillies dans une maison, en y ajoutant des personnes bienveillantes avec lesquelles il a donné forme à une telle initiative. Aujourd’hui, depuis 2023, de manière particulière, les personnes âgées ont été emmenées dans un nouveau lieu, plus grand et bénéficiant également de meilleures conditions. Cette année s’est jointe une congrégation religieuse dont le service apostolique est orienté vers le soin des personnes âgées. Des promesses de construction ont été annoncées. Nous attendons tous avec joie qu’ils se réalisent.
Le travail auprès des personnes handicapées est un autre des services rendus aux personnes vulnérables dont nous sommes proches depuis longtemps, en solidarité avec ceux qui accomplissent ce beau geste d’accompagner les personnes handicapées et leurs familles. Ce service est assuré par une autre des associées, Reyna Palmer, et une équipe de bénévoles, qui les rencontrent une fois par mois lors d’une petite fête qu’ils appellent « Foi et Lumière », car c’est ce qu’il représente : de la foi pour faire plus brillant le la vie des principaux bénéficiaires de cette initiative : les personnes handicapées.
Dieu naît parmi nous chaque jour. C’est Noël ! Vous, vos proximité et vos collaboration rendez cela réel et possible dans la vie et l’histoire de tant de personnes. Puisse l’Emmanuel continuer à vous bénir et à remplir vos vies de paix et de bien, une raison d’espérer pour tant de personnes. Au nom des Sœurs des Sacré-Cœurs de mission en République Dominicaine, avec estime et affection,
Soeur Altagracia Ortiz Mena, Supérieure régionale
La Maison Mère fête Noël ! (France)
» Il est né le divin enfant… Joie sur Terre et à la Maison Mère ! »
Ce 25 décembre, la communauté du Généralat, comme chaque année, était invitée à fêter Jésus-Emmanuel, à la communauté de la Maison Mère.
Ce fut beaucoup de joies partagées, d’échanges avec nos soeurs aînées.
Au moment du dessert, quelques chapeaux sur la tête, les soeurs de la communauté du Conseil général a fêté Marie-Jo Rapin et ses 102 ans ! Des chants se sont élevés, des pas de danse ont fait sourire les bouches et les cœurs. Nous avons chanté Noël dans plusieurs langues : Feliz Navidad ! Et même les centenaires ont dansé comme toutes les autres !
Un beau moment de fraternité ! Merci aussi au personnel de la restauration !
Les soeurs de la communauté du Conseil Général
Noël à Amos (Canada)
Video
Sr Victoire et moi avions hâte de retrouver ou de rencontrer nos sœurs Rita, Gaby, Christiane, Normande, Huguette, Marie-Paule et Pauline à Amos, en Abitibi et de fêter Noël en famille.
Nous avons été fraternellement accueillies. J’ai été émerveillée par cette belle maison toute parée de décorations de Noël.
Dès le premier soir, j’ai été initiée au Pay Me (Payez Moi), le jeu de cartes d’après souper. Et preuve que nos sœurs nous attendaient, les feuilles de points imprimées comportaient nos prénoms !
Le 24 décembre, après un bon souper préparé et partagé avec Line, excellente cuisinière, nous avons accueilli dans la joie les doux cadeaux des employés à la manière d’une chaise musicale. Puis chacune a pu transmettre une enveloppe de Noël accrochée dans la salle de communauté et l’offrir à sa destinatrice. Victoire et moi avons poursuivi par une danse malgache menant à adorer l’enfant, ainsi qu’un conte : le concierge du ciel, pour inviter chacune à raviver personnellement l’éclat de l’étoile de Noël reçu.
Nous sommes ensuite allées célébrer la naissance de l’Emmanuel à la cathédrale Sainte Thérèse d’Avila à 21h. Une guitare et un clavier soutenait un petit chœur pour l’animation des chants avec un ordinaire sur l’air des Anges dans nos campagnes bien adapté. La cathédrale s’était ornée de plusieurs poinsettias, la plante de Noël par excellence, et de beaux sapins ornés de rouge, de blanc et de doré. Le vicaire général haïtien du diocèse voisin a prêché l’espérance.
Après la messe, nous avons été chaleureusement accueillies, ainsi que trois hommes malgaches, chez Romualdine et Bertrand pour participer à leur tradition de Noël : mettre l’enfant Jésus dans la grande crèche qui remplit une pièce, en procession, et y déposer l’année écoulée. Chaque année, ils ouvrent leurs portes à des invités pour ce bon temps suivi d’un chocolat chaud et de viennoiseries, mandarines, meringues… le tout à la chandelle, car c’est la nuit où la lumière commence à reprendre ses droits sur les ténèbres. Une belle surprise quand on s’ouvre à l’inattendu de Dieu !
Oui, un enfant nous est né ! … son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux… Prince-de-la-Paix ». (Is 9,5)
Le jour de Noël, nous avons pu participer à l’Eucharistie à la communauté à 9h30. La situation de la Sainte Famille, la pauvreté de la crèche et la fragilité de l’enfant de Bethléem consonnent de manière particulière ici. C’est l’invitation à nous aimer les uns les autres comme le Christ nous a aimés, source de paix, qui a été le message fort du Père Raymond MARTEL. Il est venu nous rejoindre ensuite pour le dîner, à 12h15 : repas de fête avec de la dinde aux canneberges et une bûche, entre autres, apprêté par Suzie.
Une joie paisible mais sensible s’est vécue dans la fraternité tout au long du jour. Joie nourrie des nouvelles de la famille, des amis, joie d’une partie de cartes, d’une balade dans la ville enneigée, joie de bavarder avec Huguette (partie en soins de rééducation la veille) qui nous a rassurées sur ses progrès et communiquer sa joie, plaisir de regarder un film ensemble avec de la belle musique pour nous divertir en soirée.
Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : ils se réjouissent devant toi… (Is 9,2)
MEILLEURS VŒUX POUR 2025 ! Soyons des témoins de la joie, pèlerins d’espérance.
Sr Isabelle Guyochet
Célébration du Bicentenaire d’Angélique Massé (Congo)
Brazzaville, le 23 décembre 2024, le Complexe Scolaire Catholique Angélique Massé a célébré avec éclat le bicentenaire d’Angélique Massé, une figure emblématique dont l’héritage continue d’inspirer la communauté éducative et chrétienne. Placée sous le signe de l’amour de l’enfant Jésus, cette journée a mêlé spiritualité, culture et reconnaissance des talents.
Une matinée de recueillement spirituel
La célébration a débuté à 9h30 par une messe solennelle en la paroisse Saint Charles Lwanga, en marquant la Noël avec les élèves. Célébrée par le père Anaclet, curé de la paroisse, la cérémonie a rassemblé le personnel administratif et pédagogique, les élèves, ainsi que les sœurs. Les prières et les chants ont exalté l’esprit de partage et de foi, rappelant les valeurs fondamentales portées par Angélique Massé.
Des activités culturelles et éducatives riches
À partir de 11h40, les festivités ont pris le relais à l’école avec un programme varié et captivant :
La danse : Les élèves ont exprimé, à travers des mouvements synchronisés et pleins de vie, la joie et l’enthousiasme qui caractérisent cette célébration.
Le récital : Des poèmes et textes évocateurs ont été récités, rendant hommage à l’héritage spirituel et éducatif d’Angélique Massé.
L’élection de Miss Angélique Massé : Les candidates ont séduit le public par leur danse, leur éloquence et leur créativité, incarnant les idéaux d’élégance et de dignité.
La sapologie : Ce défilé unique a mis à l’honneur l’art vestimentaire congolais, faisant la part belle à l’originalité et au raffinement.
Lecture historique : Les élèves de CM2 ont présenté un bref aperçu historique de la vie d’Angélique Massé, une manière de transmettre aux jeunes générations l’importance de son œuvre.
Chant de l’hymne d’Angélique Massé : Composé par un enseignant de CM2 et interprété par les élèves de CM2. Cet hymne a résonné comme un appel à l’excellence et à l’engagement.
Théâtre sur l’automédication : Une représentation éducative a sensibilisé les participants sur les dangers de l’automédication, soulignant l’importance de la santé dans la réussite scolaire.
Distinctions et moments de partage
La cérémonie s’est poursuivie avec des remises de distinctions :
Bulletins et prix : Les cinq premiers élèves de chaque classe, du préscolaire au primaire, ont été félicités pour leurs résultats du premier trimestre.
Prix spéciaux : Les Miss Angélique Massé et les meilleurs sapeurs ont également été primés, en reconnaissance de leur talent et de leur créativité.
Remise des bulletins : Les enseignants titulaires ont distribué les bulletins aux autres élèves, dans un climat convivial et encourageant.
La journée s’est clôturée par une restauration conviviale, permettant à tous de partager un moment de fraternité dans la joie et la bonne humeur. Une célébration mémorable !
Dans son allocution finale, le directeur du Complexe Scolaire Catholique Angélique Massé a remercié tous les participants pour leur engagement et leur enthousiasme. Il a exhorté les élèves à suivre les traces d’Angélique Massé, un modèle de foi, de persévérance et de service à la communauté.
Cette célébration du bicentenaire restera gravée dans les mémoires comme un moment de communion et de célébration de l’excellence chrétienne et éducative.
Vive Angélique Massé ! Vive l’éducation pour tous !
Le Directeur Monsieur Ové MALONGA de l’école et Sœur Edith MAVOUALA.
La dignité de la personne plus forte que l’apparence physique et les moyens de vivre. (Madagascar)
Après avoir suivi la formation humaine intégrale à Montréal, j’ai trouvé le sens de ma vie dans les actions quotidiennes. Etant sœur des Sacrés Cœurs proche des gens, je vois le secret de cette proximité à laquelle Pierre Monnereau nous invitait à la suite de Jésus.
Durant ma retraite annuelle, de retour à Madagascar, j’ai reçu une lumière qui est liée à mes prises de consciences pendant la formation : ta blessure peut devenir une mission. Le travail sur soi permet à soi-même d’aller aider les autres. Cette référence biblique que j’ai découvert pendant ma retraite exprime ma manière de vivre mes vacances. Cette expérience est confirmée non seulement chez ma famille mais aussi dans quelques communautés des sœurs des sacrés cœurs où je suis passée. Pour moi, c’est clair, être proche, c’est vivre avec la personne pour sentir ce qu’elle vit, pour la comprendre, sentir ses besoins, voir ses forces et ses valeurs et comme dit Sait Paul aux Hébreux 2,18 « Et parce qu’il a souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa Passion, il est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve. »
En famille, c’est la première fois que je donne plus de temps pour bâtir la fraternité familiale non seulement par mes paroles mais surtout par mes engagements aux tâches quotidiennes. J’ai pu surmonter les pièges de la vie en voyant les souffrances répandues dans le monde et surtout dans notre pays : en particulier celui du découragement. Ce piège enlève de voir la beauté et la valeur de la personne et ses forces quand elle cherche les moyens pour vivre.
Allons voir les différentes activités que j’ai vécues pendant mon passage en famille pendant deux mois. J’ai décidé d’être avec ma mère et d’apporter ma contribution. J’ai voulu surtout de valoriser la richesse de sa personne dans ce qu’elle fait quotidiennement. Combien la routine nous empêche de voir la beauté qui se cache dans notre action ! Comme elle s’est sentie heureuse et dynamique dans se faire ensemble ! Plusieurs fois, je m’associais au projet de la famille. J’expérimentais la collaboration et la coopération avec maman dans plusieurs activités que j’avais appris dans mon enfance. Elle a été très surprise qu’après une trentaine d’années où j’ai quitté la famille, je suis encore capable de reprendre certaines activités : comme faire les anses de panier « satrana », m’occuper de bébés, cuisinier au charbon de bois, chercher de l’eau, piler les grains de maïs, nettoyer le champ de maïs, couper le bois, transporter notre panier sur la tête et reprendre les habitudes de la famille. Pendant l’activité, elle proclame sa joie que je n’ai pas oublié tout cela.
C’est pareil du côté de mon père qui vit à la campagne. Les gens de son village sont impressionnés de me voir vivre comme eux, moi qui pourtant suis partie dans les lointains pays. Une sœur venant de l’étranger est capable de s’adapter à leur nourriture, de revenir à la langue maternelle, capable de cuisinier avec du bois, d’aller chercher de l’eau à la rivière comme les femmes du village, de faire des km à pied pour rejoindre la famille et capable de conserver la culture. Mon père a été surpris de ma capacité d’adaptation et de faire la marche. Ce passage m’a fait vivre la simplicité et l’humilité. Avec la formation, ça devient plus riche car je vois la dignité de la personne plus forte que son apparence physique et ses moyens de vivre. La dignité humaine est plus grande que de sa classe sociale, sa culture, sa religion, son pays. Depuis mon entrée à la congrégation, j’ai pu vivre humainement comme religieuse. J’ai compris la version de saint Paul au-dessus, quand on descend plus bas, on peut se relever avec les gens que le Seigneur met sur mes chemins. Cette attitude m’habite et nourrit ma relation avec les autres et avec le Christ.
Blandine Sotinahy, La Roche Sur Yon 17 décembre 2024
La guirlande humaine (France)
A la maison Esther Blé, dans notre campagne il n’y avait pas eu de grands « waouh » officiel pour allumer les préparatifs de Noël dès la fin novembre ! Les différents gris de Noël avaient continué de tisser leurs toiles avec les départs de plusieurs résidentes, les difficultés du moment pénétraient comme partout… Oh l’on sentait bien quelques frémissements comme des éclairs passagers, des notes de musique échappaient dans quelques coins. Et soudain, en ce 18 décembre une grande guirlande s’est allumée : au son de la musique, des couleurs sont apparues, des cadeaux vivants, les uns entraînant les autres, et partout des sourires, des lumières dans les yeux, des gestes de tendresse, la joie du don offert, du don reçu. La joie d’une famille qui se rassemble, avec ses habits de fête, où chacun vient comme il est, est attendu, reçu. La particularité de cette guirlande c’est qu’il n’y aura pas de date pour l’éteindre, plus elle fonctionne, plus elle a d’énergie ! Si une petite ampoule faiblit, vite l’autre renvoie sa lumière ! C’est un immense MERCI qui jaillit de ce Noël à vivre chaque jour désormais.
Sœur Éliane MORIN
La vraie crèche ?
Dans quelques jours, ce sera Noël. En ces jours, où l’on court pour faire les préparatifs de la fête, nous pouvons nous demander : « Comment est-ce que je me prépare à accueillir la naissance de l’enfant Jésus ? ». Une façon simple et efficace est de faire la crèche.
En effet, la crèche apporte l’Évangile dans les lieux où l’on vit. Avec elle, le Verbe se fait chair. En relatant la naissance de Jésus, Luc mentionne par deux fois la crèche, le râtelier où l’Enfant fut déposé. Marie « l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. » Lc 2, 7. Comme il ne restait plus de place pour le nouveau-né, le seul recours était l’étable avec sa crèche. Elle est l’image de la pauvreté de l’enfant en qui rayonne la majesté de Dieu. Une seconde fois, en Luc 2, 12, dans l’annonce faite aux bergers, il est mentionné le fait que l’enfant est emmailloté de langes. Il s’agit d’indiquer que Jésus est un vrai enfant, un enfant tout à fait normal et non pas un prodige.
Bien que devenue une fête commerciale, la fête de Noël est porteuse d’un véritable message évangélique. Dieu vient au monde dans le plus grand dénuement. Il ne vient pas en majesté, mais sous des dehors insignifiants. Il est véritablement devenu l’un de nous. Dans sa crèche, l’enfant montre même que de par sa naissance il s’est fait solidaire des pauvres de ce monde, ceux pour qui il n’y a pas de place à la salle commune.
Jésus est déposé dans une crèche qui contient la nourriture des animaux. Parce que les hommes ne l’accueillent pas, il repose là où les animaux reçoivent leur nourriture. Et les animaux lui cèdent la place, ils l’accueillent. Bien que privés de raison, ils sentent qu’il y a là une mère qui a besoin d’un endroit pour mettre son enfant qui vient de naître. Ils semblent être les seuls à répondre à la détresse de Marie et de Joseph.
Dans beaucoup de familles, de communautés, de paroisses, nous allons préparer la crèche avec joie et créativité. Les enfants voudront y mettre des brins de paille pour que l’enfant Jésus soit couché confortablement. Peut-être aussi mettrons-nous des crèches « made in China » étincelant d’une lumière criarde. Et alors ? Nous pouvons nous arrêter un instant et nous constaterons que ces crèches éveillent un sentiment de douceur et de sécurité.
Tout cela peut nous paraître très enfantin, pourtant, ces crèches veulent nous dire que nous préparons nous-mêmes une crèche à l’Enfant-Dieu, que nous ménageons dans notre cœur un lieu où Dieu peut naître. La vraie crèche, c’est notre cœur.
Sœur Martine CHAILLOT, supérieure générale
La beauté (Canada)
Le jeudi 5 décembre dernier, une certaine excitation m’habite à l’idée de retrouver les sensations vécues quand les flocons ne disparaissent plus, éphémères, mais se regroupent pour recouvrir toute la Création d’un manteau immaculé. Joyeuse impatience de pouvoir contempler ce qui m’entoure, au réveil, sur le chemin pour participer à la première messe de l’aurore, à 7 h près de l’église de la Visitation.
Entendre le craquement de la neige sous ses pas, admirer la beauté du paysage enneigé, accueillir la sérénité ambiante apportée par la lisse blancheur des lieux, qui comme une couverture nous enveloppe de douceur. Merveille ! La beauté nourrit le cœur, comme aime à le répéter l’une de mes chères consœurs.
Au bout du chemin, le cœur ouvert, j’entre dans une pièce chaleureuse, éclairée à la bougie, pour la célébration de l’Eucharistie. L’ambiance tamisée favorise le recueillement. C’est beau de voir les réponses à l’appel à rester éveillés et prier… Puis de partager un café fraternel qui prolonge ma joie par une belle rencontre. Une belle journée commence !
Je goûte à la beauté du paysage enneigé après avoir goûté la beauté de la musique par la douceur de la musicalité du violoniste Sergueï Trofanov, brillamment accompagné au piano.
Je fais l’expérience aussi de la beauté dans la profondeur des partages d’expériences et des prises de conscience, dans la beauté du chemin parcouru par les étudiants à l’IFHIM, quand le cœur s’ouvre à plus de fraternité et de paix.
La lumière permet à la beauté de nous illuminer et de réjouir notre cœur.
Je vous souhaite un JOYEUX et LUMINEUX 3ème dimanche de l’AVENT – GAUDETE !
« Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche ». (Ph4, 4-6).
Sœur Isabelle Guyochet
(Sœur Isabelle Guyochet, en mission de formation au Canada nous permet de la suivre sur son blog que vous pouvez retrouver dans l’un des onglets de notre site internet ou directement ici https://srisabelleaucanada.wordpress.com )