Une mission d’Évangile ! (Madagascar)

 “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” (Mt 25,40)

Grâce aux dons annuels des soeurs de France pour la mission, sœur Rova avec d’autres a pu continuer à vivre cette mission d’Évangile auprès des malades de l’hôpital de Mahajanga, auprès des prisonniers, auprès des enfants malnutris et tous ceux dans le besoin là-bas…

Sœur Rova est à la communauté d’Androva et voilà ce qu’elle partage :

« Avec l’argent envoyé, je vais d’abord acheter du lait. Je me rends compte que beaucoup de patients en pneumologie, neuro-psychiatrie et pédiatrie ont besoin de lait. La distribution se fait tous les mardis et samedis.

Je vais aussi acheter du riz et il sera cuisiné pour les malades. Un sac de lait 25 kg (en poudre) et un sac de riz peuvent durer deux mois. Ainsi avec le don reçu, on peut distribuer du lait au malades pendant six mois. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas distribué de lait à l’hôpital ! Merci à vous !

Avec nos aspirantes, je rends visite aux patients pour les écouter ainsi que leurs familles. Nous nous occupons aussi des personnes qui ont un besoin urgent de médicaments et de nourriture, luttant également contre les injustices même parfois dans le milieu hospitalier… Il y a aussi de nombreux cas de violences faites aux enfants et aux femmes !

Les détenus malades et sans famille, sans soignant sont très heureux et on voit que cela les aide beaucoup. J’écoute aussi les enfants en prison.»

Alors que nous attendons l’Enfant-Dieu dans nos crèches, nous pouvons nous unir dans la prière à cette précieuse mission qui redonne espérance et force aux plus-petits et fragiles !

Sœurs Rova et Anne


Une solidarité internationale pour la santé : l’E.M.I

Une solidarité internationale pour la santé : un chemin d’espérance

Comme chaque année, en Novembre, les administrateurs et des représentants de l’Entraide Missionnaire Internationale (E.M.I) se retrouvent à Paris pour envisager et gérer cette solidarité voulue depuis presque 65 ans.

L’Entraide Missionnaire Internationale est une association œcuménique destinée à aider les Supérieur(e)s et les Évêques à prendre soin des religieuses, religieux, prêtres, séminaristes, pasteurs et membres d’associations de fidèles ainsi que leurs conjoints et leurs enfants malades, lorsque ceux-ci ne disposent pas d’un système de santé dans leur pays.

 

L’EMI est construite et fonctionne sur un système mutualiste et solidaire, elle redistribue sous forme d’aides les fonds qu’elle perçoit par les contributions et rayonne internationalement. Elle propose des solutions d’aide pour la prise en charge de la santé dans les contrées du monde où les moyens financiers sont limités et les propositions de soins insuffisamment développées. Aucune condition n’est exigée à l’adhésion (âge, état de santé). L’aide est identique pour tous les bénéficiaires quel que soit l’âge.

L’Association fondée pour les Missionnaires s’est mise au service d’Églises des pays émergents. Depuis son origine, elle est ouverte aux agents pastoraux des autres Églises chrétiennes. (site internet : https://www.entraide-missionnaire.com/)

Actuellement, environ 24000 membres bénéficient de l’entraide.

Faisant partie de la commission de contrôle depuis quatre ans, j’apprécie particulièrement ces rencontres interculturelles où même la langue n’est pas une barrière quand les traductrices ne sont plus là… On s’en sort toujours !

C’est aussi un travail important entre congrégations différentes portant parfois l’EMI dans leur région, ou bien par les membres du Comité directeur et du bureau. Une belle diversité d’Église au service !

Cette année, nous avons profité de la neige que certains venus de loin ont découvert pour la première fois.

Nous portons vraiment le souci de penser le partage tout en reconnaissant l’impact gigantesque de l’inflation en matière des besoins vitaux et en particulier dans le domaine des soins.

C’est toujours l’occasion de partager de bons moments fraternels et au-delà des frontières connues. J’ai ainsi vécu une soirée avec des sœurs de la Ste Famille d’Helmet de République Démocratique du Congo qui travaillent avec l’EMI à ouvrir une nouvelle section dans ce grand pays !

Une véritable solidarité se cherche entre tous les pays aidés selon leur réalité et leurs défis « pour que tous aient la Vie ! » Jn 10

Sœur Anne VION


Un beau Conseil de Congrégation

Le jeudi 14 novembre s’est achevé notre Conseil de Congrégation qui se déroulait à Locquirec dans le Finistère.

Voilà ce que partageait aux soeurs de la Congrégation, sr Martine à l’issue de ce beau temps de Congrégation :

« Chaque matin, nos journées ont commencé par un partage de foi autour de la Parole de Dieu du jour accompagnée d’extraits de notre Règle de vie. Cette prière communautaire a contribué à tisser des liens entre nous, à nous constituer en Corps-Congrégation. Ces temps de prière ensemble nous ont permis d’entrer dans le travail de notre journée en Corps et non comme membre d’une entité particulière. »

Oui vraiment, nous avons fait une véritable expérience de fraternité entre nous  en portant ensemble le souci du Corps Congrégation dans sa totalité. Nous avons aussi eu l’occasion de préparer des aspects pratiques de notre futur Chapitre Général qui aura lieu l’été prochain à Locquirec… Comme nous avons été efficaces, nous avons pu bénéficier d’une dernière demi-journée de détente et de découvertes du milieu…  Certaines d’entre nous ont même ‘goûter’ à l’eau de mer : vivifiante !

Nous rendons grâce à Dieu !

Sr Anne

Quand les bénéficiaires rencontrent leurs bienfaiteurs… (Congo et Rep. Dominicaine)

Quand les bénéficiaires rencontrent leur bienfaiteur… MERCI !

Ce mois de novembre a été riche de rencontres à la maison générale  !

En particulier, nous avons eu la joie d’accueillir Ariel, Congolais, étudiant à Rennes en France.

Il est venu voir Sœur  Édith Mavouala et Yvonne Mpfouna qui sont en France. Ariel nous a partagé sa réalité d’étudiant étranger et l’attention qu’il porte à être en règle pour pouvoir poursuivre son séjour en France : assiduité des cours, travail nécessaire pour la réussite de ses examens chaque année et travail le week-end dans la mesure des heures à ne pas dépasser… Ariel est orphelin de père et mère et a bénéficié avec ses frères et sœurs à Brazzaville de l’attention et de la générosité de la famille d’une des sœurs missionnaires au Congo puis de l’aide envoyée par Horizons Nouveaux et par la Congrégation. Ce fut un beau moment de joies partagées et d’échanges riches !

La veille, nous accueillions Mme Bossy Alice qui avait été bienfaitrice concernant la salle de thérapie à Castillo en République Dominicaine. Sœur Altagracia (RD) et moi-même avons partagé sur ce projet en faveur des plus pauvres et fragiles dans les apprentissages. Cela a même permis de présenter la réalité à Guaricano de l’ouverture de la pharmacie locale des Sœurs des Sacrés Cœurs, animée et gérée par des associés et des laïcs de la paroisse. Un bon moment pour remercier chaleureusement cette bienfaitrice et l’inviter à venir sur place…

Par cet article, nous remercions surtout l’ensemble des bienfaiteurs et associations donatrices en lien avec tous nos pays, pour vivre la solidarité avec les peuples où nous sommes envoyées en mission.

Sœur Anne VION

 


L’Avent : accueillir l’inattendu de Dieu dans nos vies (France)

Nous voilà bientôt à l’Avent, ce temps qui nous tourne vers l’arrivée de quelque chose ou plutôt de quelqu’un et qui nous parle d’inconnu, d’inattendu, d’aventure. Pensons à Marie, Joseph, Elisabeth : Dieu a surgi dans le quotidien de leur vie humaine et il a fait jaillir une nouveauté – d’abord déroutante – mais qui s’est révélée être une bonne nouvelle pour eux et pour le monde.

Et nous, croyons-nous à la venue, à la présence de Dieu dans notre propre vie, aujourd’hui ?

L’Avent est une invitation pour guetter les signes de la venue de Dieu, de son irruption dans la vie du monde et dans la nôtre. Ensemble, cherchons les traces de sa présence et de sa nouveauté. Ensemble, ouvrons notre cœur à l’inattendu de Dieu dans nos vies.

C’est dans cet esprit que la communauté des Sœurs des Sacrés Cœurs située aux 3 ponts à La Roche sur Yon et la paroisse du Sacré Cœur vous proposent de prier les vêpres « en visio » les mercredis 4, 11 et 18 décembre de 18h30 à 19h pour rejoindre chacun là où il habite et pour former une large communauté priante, tournée vers la venue du Seigneur.

Connexion par skype : https://join.skype.com/eUMzHacYD1Co

Renseignements : sr Anne-Lise 06.52.39.40.79 / annelisejamin@gmail.com

Cultivons la joie d’être ensemble ! (France)

Le temps d’un après-midi, une quarantaine de sœurs de la Maison mère ont répondu à l’invitation des sœurs de la communauté Esther Blé des Brouzils. Moments de partage et d’amitié autour d’un bon goûter qui avait été préparé par l’équipe de cuisiniers de la Maison mère. Merci à tous pour l’accueil chaleureux, l’ambiance festive, la joie et la bonne humeur.
A la prochaine fois pour de nouvelles retrouvailles !

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Octobre rose à la Maison mère

Le groupe des « Joséphines »

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Depuis 3 ans, les sœurs participent à cette marche solidaire en faveur de la lutte contre le cancer du sein. Accompagnées d’une partie des bénévoles de l’hospitalité vendéenne, les sœurs sont sorties dans Mormaison. Il n’y a pas d’âge pour participer ! Bravo aux sœurs et aux bénévoles.
Après l’effort, le réconfort !
Bravo !

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Sandrine Thomas, assistante de communauté.

Le Conseil de Congrégation a commencé

Comme chaque année, les responsables des pays où nous sommes se réunissent avec la supérieure générale et son Conseil.

Cette année, il se déroule du 1er au 14 novembre au Centre spirituel l’Île Blanche à Locquirec, en Bretagne.

Après une journée préparatoire personnelle et studieuse pendant laquelle nous avons découvert un restaurant traditionnel «  pas si différent » au moment du déjeuner : Ô Bell’Endroit ; après avoir vécu la messe de la Toussaint à la maison générale présidée par Père Jean-Pierre R., prêtre Malgache Fidei Donum de passage en Vendée, nous voici arrivées dans notre futur lieu du Chapitre 2025.

Avec l’animation de Sr Catherine Ryan, nous poursuivons le chemin et avançons ensemble résolument vers cet événement de congrégation. Le cadre nous aide au silence contemplatif, au discernement communautaire et à la préparation concrète du Chapitre.

Merci pour vos prières précieuses.

Sr Anne VION

Devenir pèlerins d’espérance aux Brouzils

Depuis lundi midi la communauté est en route pour devenir pèlerins d’espérance. Nous avons pris conscience que l’espérance nous ouvre un avenir commun, que nous avons une traversée à faire ensemble, ne serait-ce que celle de la vieillesse, de la maladie. Depuis notre appel commun dans la congrégation nous avons en quelque sorte pris un engagement les unes envers les autres.

Et en ce jeudi, trente-deux d’entre nous, sœurs et laïcs, ont reçu le sacrement de l’onction des malades. Recevoir la force de Dieu pour le bout de chemin que nous commençons …

Une bonne dégustation de gaufres confectionnées par l’équipe de cuisine nous a tenues au diapason de la fête.

Puis l’animatrice nous a accompagnées pour apprendre l’hymne du jubilé 2025. Elle nous a hissées vers la flamme

« Vive flamme, ma seule espérance :

Sur la route j’ai confiance en toi »

Sr Eliane

Coup de projecteur : Le Bon Père Serres, fondateur des Petites Sœurs des Malades

Le 26 octobre 1827 naissait Jean-Baptiste Serres (1827-1904), plus connu quelques années plus tard comme le Bon Père Serres, fondateur des Petites Sœurs des Malades. La fin de ce mois d’octobre est l’occasion de mettre un coup de projecteur sur quelques points saillants de sa vie.

Jeunesse et premières années de sacerdoce

Né dans la ferme de Marsalou, près de Mauriac (Cantal), il est le second enfant de François Serres et de Jeanne Chabau, un couple de fermiers. Le jour de sa naissance, il est baptisé en la basilique Notre-Dame des Miracles de Mauriac, et c’est au sein de ce foyer paysan, par l’exemple de vie de ses parents, qu’il découvre une foi chrétienne profonde, héritée de ses ancêtres.

De ses jeunes années, on le décrit comme « Bon et doux […] aimant la solitude dans laquelle il cherche le Bon Dieu ». C’est après sa première communion, qu’il promet à Jésus de se consacrer à son service et de devenir prêtre. À treize ans, en 1841, avec l’approbation de ses parents, il entre au collège de Mauriac, puis en 1848, c’est l’entrée au Grand Séminaire de Saint-Flour pour quatre ans. Ordonné prêtre le 5 juin 1852, il devient vicaire de la paroisse de Vaulmier, non loin de Mauriac, ou les relations avec les paroissiens vont lui paraître difficiles et ne correspondent pas avec la solitude qui le caractérise. Traversant une période d’incertitude, il demande en 1856 son admission dans la Compagnie de Jésus, afin de répondre aux vœux de la vie religieuse. Après deux ans de noviciat, éprouvant physiquement et moralement, il quitte la Compagnie.

Le Père fondateur d’une Congrégation nouvelle

C’est en 1858 qu’il est nommé vicaire à Ally, ou, pendant cinq ans, il va retrouver force et équilibre dans l’exercice de son ministère paroissial et ainsi mûrit l’idée de fonder une Congrégation. Lors de ses visites en campagne, auprès des malades abandonnés et privés de soins, il s’émeut de leur sort et songe à fonder une congrégation destinée à les soigner. C’est dans sa paroisse d’Ally qu’il rencontre une jeune fille, Marguerite Marie Lachaud (1839-1895) en qui « Il discerne une âme généreuse, prête à un don total ». Elle sera sa première collaboratrice dans la mise en pratique de la charité, la première à qui il dévoilera son idée d’établir une Congrégation nouvelle pour les malades et les pauvres. C’est véritablement la première pierre de la Congrégation naissante. Le 23 juin 1863, il devient aumônier du pensionnat Notre-Dame à Mauriac, durant un an, il met en exergue son talent d’écrivain, qui ne cessera de croître, par l’écriture d’une Vie de Catherine Jarrige (1754-1836), plus connu sous le nom de Catinon Menette, tertiaire de Saint Dominique. C’est à partir de l’année 1864 qu’il va rencontrer quatre jeunes filles souhaitant se joindre à Marie Lachaud pour visiter les malades, point de départ de la Congrégation des Petites Sœurs des Malades. Et, dans la nuit du 24 décembre 1864, dans le plus grand secret elles prononcent pour un an les vœux de pauvreté, chasteté, obéissance. Sous l’impulsion et le dévouement du Père Serre, la Congrégation va se développer rapidement, par de nombreuses fondations d’ermitage. En 1897, à son apogée, la Congrégation en comptera environ quatre-vingt-dix, dispersées en dix-huit diocèses.

Les dernières années du Bon Père Serres

Le Père Serres qui a cherché la solitude toute sa vie, se retire à l’aube du XXe siècle dans son ermitage de la Thébaïde. Ainsi, il se trouve lié étroitement à Dieu, uni par la prière et le travail.

En 1902, le cinquantième anniversaire de son sacerdoce l’arrache à sa solitude d’ermite pour le conduire devant un cortège de prêtres et de deux cents religieuses. Il y reçoit à cette occasion de nombreuses félicitations et compliments, particulièrement de ces Petites-Soeurs « Non, votre œuvre ne périra pas, Bon et Vénéré Père. Nous resterons dignes de notre vocation, dignes d’être appelées vos Filles…C’est le serment que nous sommes heureuses et fières de déposer dans votre cœur ». Au début de l’année 1903, il sent ses forces décliner, et pense que sa mort approche et y prépare ses Filles. Au début de l’année 1904, il donne à travers une circulaire les dernières recommandations à ses Filles « Vous êtes des religieuses servantes. Vous vous êtes louées au Seigneur Jésus qui vous envoie soigner ses malades et ses pauvres […] vous êtes la pauvreté même ». Il effectue ses dernières visites dans les ermitages pour y donner des retraites, puis se retire définitivement à la Thébaïde. Après un mois de souffrances, offert pour la prospérité de la Congrégation, il s’éteint le 5 août.

En 1954, son corps est exhumé pour rejoindre la chapelle des Vaysses, à Mauriac où il repose pour l’éternité. « Il a été l’ami des ouvriers, des pauvres et des malades. Il se survit dans son œuvre ».

*Les Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie ont accueilli en 1999, par voie de fusion la Congrégation des Petites Sœurs des Malades de Mauriac.

Thomas Aubin, archiviste de la congrégation