La vraie crèche ?

Dans quelques jours, ce sera Noël. En ces jours, où l’on court pour faire les préparatifs de la fête, nous pouvons nous demander : « Comment est-ce que je me prépare à accueillir la naissance de l’enfant Jésus ? ».  Une façon simple et efficace est de faire la crèche.

En effet, la crèche apporte l’Évangile dans les lieux où l’on vit. Avec elle, le Verbe se fait chair. En relatant la naissance de Jésus, Luc mentionne par deux fois la crèche, le râtelier  où l’Enfant fut déposé. Marie «  l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. » Lc 2, 7. Comme il ne restait plus de place pour le nouveau-né, le seul recours était l’étable avec sa crèche. Elle est l’image de la pauvreté de l’enfant en qui rayonne la majesté de Dieu. Une seconde fois, en Luc 2, 12, dans l’annonce faite aux bergers, il est mentionné le fait que l’enfant est emmailloté de langes. Il s’agit d’indiquer que Jésus est un vrai enfant, un enfant tout à fait normal et non pas un prodige.

Bien que devenue une fête commerciale, la fête de Noël est porteuse d’un véritable message évangélique. Dieu vient au monde dans le  plus grand dénuement. Il ne vient pas en majesté, mais sous des dehors insignifiants. Il est véritablement devenu l’un de nous. Dans sa crèche, l’enfant montre même que de par sa naissance il s’est fait solidaire des pauvres de ce monde, ceux pour qui il n’y a pas de place à la salle commune.

Jésus est déposé dans une crèche qui contient la nourriture des animaux. Parce que les hommes ne l’accueillent pas, il repose là où les animaux reçoivent leur nourriture. Et les animaux lui cèdent la place, ils l’accueillent. Bien que privés de raison, ils sentent qu’il y a là une mère qui a besoin d’un endroit pour mettre son enfant qui vient de naître. Ils semblent être les seuls à répondre à la détresse de Marie et de Joseph.

Dans beaucoup de familles, de communautés, de paroisses, nous allons préparer la crèche avec joie et créativité. Les enfants voudront y mettre des brins de paille pour que l’enfant Jésus soit couché confortablement. Peut-être aussi mettrons-nous des crèches « made in China » étincelant d’une lumière criarde. Et alors ? Nous pouvons nous arrêter un instant et nous constaterons que ces crèches éveillent un sentiment de douceur et de sécurité.

Tout cela peut nous paraître très enfantin, pourtant, ces crèches veulent nous dire que nous préparons nous-mêmes une crèche à l’Enfant-Dieu, que nous ménageons dans notre cœur un lieu où Dieu peut naître. La vraie crèche, c’est notre cœur.

Sœur Martine CHAILLOT, supérieure générale

 


La beauté (Canada)

Le jeudi 5 décembre dernier, une certaine excitation m’habite à l’idée de retrouver les sensations vécues quand les flocons ne disparaissent plus, éphémères, mais se regroupent pour recouvrir toute la Création d’un manteau immaculé. Joyeuse impatience de pouvoir contempler ce qui m’entoure, au réveil, sur le chemin pour participer à la première messe de l’aurore, à 7 h près de l’église de la Visitation.

Entendre le craquement de la neige sous ses pas, admirer la beauté du paysage enneigé, accueillir la sérénité ambiante apportée par la lisse blancheur des lieux, qui comme une couverture nous enveloppe de douceur. Merveille ! La beauté nourrit le cœur, comme aime à le répéter l’une de mes chères consœurs.

Au bout du chemin, le cœur ouvert, j’entre dans une pièce chaleureuse, éclairée à la bougie, pour la célébration de l’Eucharistie. L’ambiance tamisée favorise le recueillement. C’est beau de voir les réponses à l’appel à rester éveillés et prier… Puis de partager un café fraternel qui prolonge ma joie par une belle rencontre. Une belle journée commence !

Je goûte à la beauté du paysage enneigé après avoir goûté la beauté de la musique par la douceur de la musicalité du violoniste Sergueï Trofanov, brillamment accompagné au piano.

Je fais l’expérience aussi de la beauté dans la profondeur des partages d’expériences et des prises de conscience, dans la beauté du chemin parcouru par les étudiants à l’IFHIM, quand le cœur s’ouvre à plus de fraternité et de paix.

La lumière permet à la beauté de nous illuminer et de réjouir notre cœur.

Je vous souhaite un JOYEUX et LUMINEUX 3ème dimanche de l’AVENT – GAUDETE !

« Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche ». (Ph4, 4-6).

 Sœur Isabelle Guyochet

(Sœur Isabelle Guyochet, en mission de formation au Canada nous permet de la suivre sur son blog que vous pouvez retrouver dans l’un des onglets de notre site internet ou directement ici  https://srisabelleaucanada.wordpress.com )

 


Notre-Dame de Majunga, 70 ans ! (Madagascar)

Depuis le mois d’octobre, c’est l’effervescence à l’École Notre-Dame, tout le monde s’active sur tous les fronts pour préparer ce grand moment : les 70 ans de l’établissement.

Avec une courte semaine de cours pour libérer les élèves dès mercredi 5 décembre, c’est une semaine dense, intense pour les profs et le personnel sur le pont avant, pendant et après la fête. Cinq zébus ont été tués : trois de la part des anciens élèves, deux de l’école. Le zébu a un sens pour une fête à Madagascar. C’est surtout pour marquer la vie qui continue après tant d’années d’existence. Nous voulions donner une petite marque pour nos élèves. Les trois ont été tués le jeudi matin pour distribuer aux élèves. Chaque classe a sa part, avec leur titulaire. Les deux étaient pour les invités du samedi. C’était prévu un seulement mais quelqu’un en a donné un autre le vendredi soir.

Vendredi 6 et samedi 7 décembre

Vendredi matin, c’est le carnaval avec défilé ; tous les élèves derrière la « voiture pilote » des sœurs avec Sœur Carole aux manettes. Lycéens et collégiens derrière la sono embarquée, suivis des nombreux bus chargés avec les enfants du primaire, avancent en chantant, dansant à travers les grandes avenues de Majunga , direction le front de mer vers le célèbre baobab pluri centenaire. Quelle ambiance !

Le vendredi est une grande journée festive autour d’animations, de chants, de danses, d’une belle exposition, de matchs (foot, basket)… Avec bien sûr, le repas riz zébu partagé dans chaque classe. Pour clore cette première journée de fête, la remise des lots est suivie du « show » de la promotion des anciens de Notre-Dame dont plusieurs sont devenus enseignants.

Samedi 7 décembre, c’est la cérémonie officielle. Après une courte nuit pour les collègues qui sont restés sur place pour une nouvelle mise en place (ateliers nocturnes autour des zébus, légumes, gâteaux, installations… toute la nuit), c’est le grand jour où on accueille du beau monde. « A perte de vue », les nombreuses sœurs de la congrégation sont bien sûr mises à l’honneur. Plusieurs membres du clergé, deux ministres : Professeur Madame CHAMINAH Loulla, ministre de l’enseignement supérieur et Monsieur MARSON Moustapha Abdullah, ministre de la jeunesse et des sports, anciens élèves du lycée se sont déplacés ainsi que de nombreux responsables de district.

Très belle cérémonie, tout en « malagasy » ponctuée de danses et chants qui nous font oublier les longueurs. Sœur Carole a lancé la cérémonie avec l’historique de l’établissement, étroitement lié à celui de la congrégation. Le ministre des sports, Monsieur MARSON, ancien élève de Sœur Marie-Louise a terminé ce grand moment avec un beau discours.» On a compris qu’il mettait en avant les valeurs liées à l’enseignement à Notre Dame, ainsi que l’accueil qui est fait aux élèves de confession musulmane. Il a remercié les directeurs et enseignants qui lui ont donné le sens de l’effort et la détermination pour réussir dans son projet. Il a encouragé les élèves à travailler pour réussir et devenir des responsables dans leur pays.

Après la bénédiction de la plaque des 70 ans, le repas fut servi par les collègues et animé par les belles voix (superbe chorale de  six collègues).

Samedi soir, une soirée organisée par les commissions des fêtes : parents d’élèves, anciens élèves, élèves actuels, amis de Notre-Dame et des profs ont dansé dans la cour de l’école jusqu’à l’aube pour clore cette belle journée chargée d’émotions et de souvenirs.

 Sœur Carole, directrice

Quelques photos pour illustrer cette grande et belle fête

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Préparation du zébu
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Préparation du zébu
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Préparation du zébu

Une mission d’Évangile ! (Madagascar)

 “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” (Mt 25,40)

Grâce aux dons annuels des soeurs de France pour la mission, sœur Rova avec d’autres a pu continuer à vivre cette mission d’Évangile auprès des malades de l’hôpital de Mahajanga, auprès des prisonniers, auprès des enfants malnutris et tous ceux dans le besoin là-bas…

Sœur Rova est à la communauté d’Androva et voilà ce qu’elle partage :

« Avec l’argent envoyé, je vais d’abord acheter du lait. Je me rends compte que beaucoup de patients en pneumologie, neuro-psychiatrie et pédiatrie ont besoin de lait. La distribution se fait tous les mardis et samedis.

Je vais aussi acheter du riz et il sera cuisiné pour les malades. Un sac de lait 25 kg (en poudre) et un sac de riz peuvent durer deux mois. Ainsi avec le don reçu, on peut distribuer du lait au malades pendant six mois. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas distribué de lait à l’hôpital ! Merci à vous !

Avec nos aspirantes, je rends visite aux patients pour les écouter ainsi que leurs familles. Nous nous occupons aussi des personnes qui ont un besoin urgent de médicaments et de nourriture, luttant également contre les injustices même parfois dans le milieu hospitalier… Il y a aussi de nombreux cas de violences faites aux enfants et aux femmes !

Les détenus malades et sans famille, sans soignant sont très heureux et on voit que cela les aide beaucoup. J’écoute aussi les enfants en prison.»

Alors que nous attendons l’Enfant-Dieu dans nos crèches, nous pouvons nous unir dans la prière à cette précieuse mission qui redonne espérance et force aux plus-petits et fragiles !

Sœurs Rova et Anne


Une solidarité internationale pour la santé : l’E.M.I

Une solidarité internationale pour la santé : un chemin d’espérance

Comme chaque année, en Novembre, les administrateurs et des représentants de l’Entraide Missionnaire Internationale (E.M.I) se retrouvent à Paris pour envisager et gérer cette solidarité voulue depuis presque 65 ans.

L’Entraide Missionnaire Internationale est une association œcuménique destinée à aider les Supérieur(e)s et les Évêques à prendre soin des religieuses, religieux, prêtres, séminaristes, pasteurs et membres d’associations de fidèles ainsi que leurs conjoints et leurs enfants malades, lorsque ceux-ci ne disposent pas d’un système de santé dans leur pays.

 

L’EMI est construite et fonctionne sur un système mutualiste et solidaire, elle redistribue sous forme d’aides les fonds qu’elle perçoit par les contributions et rayonne internationalement. Elle propose des solutions d’aide pour la prise en charge de la santé dans les contrées du monde où les moyens financiers sont limités et les propositions de soins insuffisamment développées. Aucune condition n’est exigée à l’adhésion (âge, état de santé). L’aide est identique pour tous les bénéficiaires quel que soit l’âge.

L’Association fondée pour les Missionnaires s’est mise au service d’Églises des pays émergents. Depuis son origine, elle est ouverte aux agents pastoraux des autres Églises chrétiennes. (site internet : https://www.entraide-missionnaire.com/)

Actuellement, environ 24000 membres bénéficient de l’entraide.

Faisant partie de la commission de contrôle depuis quatre ans, j’apprécie particulièrement ces rencontres interculturelles où même la langue n’est pas une barrière quand les traductrices ne sont plus là… On s’en sort toujours !

C’est aussi un travail important entre congrégations différentes portant parfois l’EMI dans leur région, ou bien par les membres du Comité directeur et du bureau. Une belle diversité d’Église au service !

Cette année, nous avons profité de la neige que certains venus de loin ont découvert pour la première fois.

Nous portons vraiment le souci de penser le partage tout en reconnaissant l’impact gigantesque de l’inflation en matière des besoins vitaux et en particulier dans le domaine des soins.

C’est toujours l’occasion de partager de bons moments fraternels et au-delà des frontières connues. J’ai ainsi vécu une soirée avec des sœurs de la Ste Famille d’Helmet de République Démocratique du Congo qui travaillent avec l’EMI à ouvrir une nouvelle section dans ce grand pays !

Une véritable solidarité se cherche entre tous les pays aidés selon leur réalité et leurs défis « pour que tous aient la Vie ! » Jn 10

Sœur Anne VION


Quand les bénéficiaires rencontrent leurs bienfaiteurs… (Congo et Rep. Dominicaine)

Quand les bénéficiaires rencontrent leur bienfaiteur… MERCI !

Ce mois de novembre a été riche de rencontres à la maison générale  !

En particulier, nous avons eu la joie d’accueillir Ariel, Congolais, étudiant à Rennes en France.

Il est venu voir Sœur  Édith Mavouala et Yvonne Mpfouna qui sont en France. Ariel nous a partagé sa réalité d’étudiant étranger et l’attention qu’il porte à être en règle pour pouvoir poursuivre son séjour en France : assiduité des cours, travail nécessaire pour la réussite de ses examens chaque année et travail le week-end dans la mesure des heures à ne pas dépasser… Ariel est orphelin de père et mère et a bénéficié avec ses frères et sœurs à Brazzaville de l’attention et de la générosité de la famille d’une des sœurs missionnaires au Congo puis de l’aide envoyée par Horizons Nouveaux et par la Congrégation. Ce fut un beau moment de joies partagées et d’échanges riches !

La veille, nous accueillions Mme Bossy Alice qui avait été bienfaitrice concernant la salle de thérapie à Castillo en République Dominicaine. Sœur Altagracia (RD) et moi-même avons partagé sur ce projet en faveur des plus pauvres et fragiles dans les apprentissages. Cela a même permis de présenter la réalité à Guaricano de l’ouverture de la pharmacie locale des Sœurs des Sacrés Cœurs, animée et gérée par des associés et des laïcs de la paroisse. Un bon moment pour remercier chaleureusement cette bienfaitrice et l’inviter à venir sur place…

Par cet article, nous remercions surtout l’ensemble des bienfaiteurs et associations donatrices en lien avec tous nos pays, pour vivre la solidarité avec les peuples où nous sommes envoyées en mission.

Sœur Anne VION

 


« Pour nous, c’est Versailles » (France)

Hier matin j’étais invitée à l’inauguration de logements sociaux à Fontenay-le-Comte. J’y allais pour représenter la Congrégation mais aussi très curieuse de voir ce qu’était devenue le lieu de notre noviciat, il y a maintenant bon nombre d’années.

Cette maison, à la fois au cœur de Fontenay et retirée, à l’abri des regards, derrière la maison de retraite et le cabinet de radiologie, désaffectée depuis plusieurs années, a fait l’objet d’un bail à réhabilitation avec SOLIHA (Solidaires pour l’Habitat). Le bâtiment a été confié à SOLIHA à charge pour cette association de le rénover et d’en faire des logement sociaux. Faire du neuf avec de l’ancien, en centre ville, dans un périmètre protégé, pour y accueillir des gens modestes et vulnérables.

Le projet a rencontré l’assentiment de la ville de Fontenay-le-Comte, de la communauté de communes, soucieuses de rénover le centre ville et de la repeupler avec une population modeste en lui offrant les services de proximité de la ville.

Le résultat est là : six logements de tailles différentes, dont trois au rez-de-chaussée adaptés au handicap, et actuellement occupés par trois hommes et trois femmes. Dans le respect de l’architecture du secteur, conservant à l’extérieur du bâtiment son cachet d’origine. J’ai admiré toute la rénovation et en particulier celle de l’étage utilisant harmonieusement le grenier pour en faire une mezzanine.

Un exemple concret de réhabilitation en cœur de ville, où les partenaires sont fiers d’avoir prouvé leur capacité de mener à bien une telle réalisation. D’autres projets sont en cours, encouragés par celui-ci.

Pour cette inauguration les locataires (arrivés en novembre 2020) étaient présents et avaient préparé un verre de l’amitié pour continuer les échanges après les discours plus officiels. Tout surpris que ce lieu ait été habité par des religieuses en herbe, et avides de savoir comment c’était « avant » ils ne tarissaient pas de questions. Ici c’était la chapelle… là, la salle de cours… là, la cuisine… et chacun de s’en amuser.

Pour nous, sœurs des Sacrés-Cœurs, nous sommes heureuses d’avoir contribué à cette réalisation, permettant cet accueil de gens défavorisés, à proximité des services de la ville. Personnellement je suis heureuse de cette réalisation, heureuse de voir que ce lieu continue à vivre, à servir et à rendre heureux. Car ils sont heureux les locataires, ils étaient rayonnants et n’ont cessé de remercier tous les partenaires du projet. « Pour nous, c’est Versailles » a dit l’un d’eux.

Et ils ne veulent pas en rester là avec nous : « il faudra revenir prendre un café avec nous… et puis vous viendrez avec les autres sœurs ».

Sœur Emmanuelle
Fontenay-le-Comte