Disparaître ou résister, une congrégation dans la tempête : l’Union Chrétienne de Fontenay-le-Comte (1901 à 1907) (France)

« L’enseignement de tout ordre et de toute nature est interdit en France aux congrégations. Les congrégations autorisées à titre de congrégations exclusivement enseignantes seront supprimées dans un délai maximum de dix ans. […] ». Ainsi commence la loi du 7 juillet 1904, qui est l’aboutissement d’un processus débuté il y a une vingtaine d’années, et scandé par différents textes législatifs qui visent à réduire l’influence et l’importance des Congrégations religieuses en France.

L’arrêt du 10 juillet 1904, sonne le glas de l’Union Chrétienne de Fontenay-le-Comte, uniquement considérée comme congrégation enseignante, elle est dissoute. L’attitude adoptée et la foi en l’espérance d’un avenir, méritent que l’on revienne sur ces quelques années qui auraient pu marquer la disparition de la congrégation de l’Union Chrétienne.

Les lois anti-congréganiste : quatre ans de descente aux enfers (1901-1904)

Depuis le 15 septembre 1872, l’Union Chrétienne est autorisée par décret, comme Congrégation Hospitalière et Enseignante à Supérieure Générale. Déjà, la congrégation avait dû s’adapter aux lois Ferry (1881-1882) et Goblet (1886) de laïcisation de l’enseignement et du personnel, par la création d’écoles privées dites libres. En 1901, le vote de la loi du 1er juillet, sur les associations vise à réglementer l’existence des congrégations, en exigeant une demande d’autorisations pour chacun de leurs établissements. L’Union Chrétienne envoie un dossier au Ministre de l’Instruction publique et des Cultes, pour chacune de ses écoles, sans toutefois recevoir de réponse ou d’autorisation du Ministère. Il faut attendre 1903, pour que les événements se précipitent, les demandes d’autorisations pour les écoles fondées après l’autorisation de 1872 sont refusées : elles doivent fermer. La Supérieure d’alors, Mère Saint Benoit, demande aux sœurs enseignantes de rester sur place et de continuer le travail. Pour avoir désobéi à la loi, les descentes de gendarmerie dans les écoles seront nombreuses et seize sœurs, de quatre établissements vont comparaître devant le tribunal de grande instance. Toutes les Sœurs seront condamnées et Mère Saint Benoît également, pour son acte de désobéissance.

La visite des gendarmes à l’école de Saint-Pierre-du-Chemin (1903)

« Le 25 septembre 1903, à Saint-Pierre-du-Chemin, deux gendarmes de La Châtaigneraie descendent de cheval place de l’église, puis ils pénètrent dans la cour de l’école des filles toute proche. […] La directrice Sœur Marie-Xavier, vite prévenue, se présente et fait entrer au salon les visiteurs […]. L’objet de la visite, sur réquisition du sous-préfet, et la notification d’une lettre du président du Conseil ministre de l’Intérieur et des Cultes, par laquelle celui-ci l’informe du rejet de la demande d’autorisation. […] Imaginons le trouble de Sœur Marie-Xavier quand elle entend cette nouvelle injonction ! Voici ce qu’elle déclare, selon le procès-verbal : « Nous ne sommes pas sécularisées, et nous continuons notre école malgré la notification qui nous a été faite le 25 septembre, car nous avons reçu l’ordre de la Supérieure Générale de notre congrégation de rester, que nous étions autorisées par un décret antérieur à la loi, et que nous nous disperserions lorsque nous serions condamnées en dernier ressort. La communauté se compose de six membres, une septième religieuse s’y trouve actuellement. »

Le 7 juillet 1904, la loi interdisant l’enseignement aux congrégations est promulguée, elle prévoit aussi la dissolution des congrégations exclusivement enseignantes dans l’intervalle de dix ans et la confiscation de leurs biens. L’Union Chrétienne n’existe désormais plus légalement. Dès lors les sœurs sont dans l’attente de la visite du liquidateur et de la fermeture de la Maison mère. Rapidement, on ferme le noviciat et quelques sœurs ayant leur brevet et qui souhaitent rester dans l’enseignement se sécularisent, pour sauver quelques écoles ici ou là. Elles sont relevées temporairement de leurs vœux et doivent quitter le cœur serré, la Maison mère. À peu près toutes les sécularisées devront comparaître devant le tribunal pour y être interrogées et s’assurer qu’elles n’ont plus de liens avec leur ancienne Supérieure, dans le but de reconstituer de nouveau la congrégation.

L’épisode de l’inventaire de la Maison mère

Aux yeux du Gouvernement, l’Union Chrétienne n’existe plus, dissoute par l’arrêté ministériel du 10 juillet 1904. Le liquidateur, nommé le 12 août 1904 par le Tribunal de Fontenay arrive rapidement à la Maison mère pour y faire l’inventaire des biens. Il épluche scrupuleusement les comptes, en présence de la Mère Supérieure, et heureusement il n’y pas d’erreurs dans la tenue des registres. Pour les sœurs restées sur place, Mère Saint Benoît leur donne l’ordre de rester calmes et d’aller et venir dans la maison, sans s’inquiéter de la présence de ces Messieurs qui vont y entrer comme chez eux, pour y faire l’inventaire de tout ce que contiennent les bâtiments de la Maison mère, de la cave au grenier.

L’éventualité d’un inventaire avait déjà été prévue depuis quelque temps, les bons matelas des lits avaient été remplacés par des matelas bourrés de foin, les couvertures étaient très usagées et le mobilier restant très pauvre. Chaque sœur cherchait à dissimuler à sa manière des petits objets qui seraient très utiles après l’expulsion des dernières habitantes du couvent.

Sœur Saint Pierre et le paquet dans le clocher

« Une jeune Sœur, Sr St Pierre, n’avait-elle pas eu l’idée de monter un paquet dans le clocher en se servant de l’échelle portative. Malheureusement, elle ne connaissait pas la capacité du clocher. Le paquet quoique petit, avait peu de place. Elle l’attacha comme elle put à une persienne et ne s’aperçut pas qu’un coin de la serviette passait par les trous et formait un drapeau blanc battant au vent. On se demandait avec inquiétude ce qu’il allait en advenir !… La pauvre sœur était bien ennuyée quand, à la descente de son promontoire elle vit sa maladresse. Les inquisiteurs arrivaient, notre Mère Supérieure les accompagnait avec notre avoué. Celui-ci se retira et fit un signe de la tête à notre Supérieure en montrant le drapeau. Il n’en arriva rien de désastreux, car aucun autre regard ne s’éleva vers le ciel, pour la circonstance, ces Messieurs se contentèrent de regarder à leurs pieds pour ne pas faire de faux pas dans les escaliers. »

L’inventaire de la Maison mère dura trois longues semaines, les inspecteurs allaient et venaient dans chaque recoin de la maison pour prendre note de ce qui s’y trouvait. La Maison mère étant un vrai labyrinthe avec ses escaliers, ses couloirs partant dans différentes directions, ils cherchaient à s’orienter, se trompaient de chemin, retournaient sur leurs pas. Ils passèrent trois fois devant une chambre sans y entrer, croyant l’avoir déjà visitée. Surveillé discrètement par les sœurs de la maison, à la barbe des inspecteurs, elles transportaient vite les objets d’une chambre qui allaient être visitée vers une autre. Dans les greniers et caves, les inspecteurs élégamment vêtus ne s’arrêtèrent pas trop, les caves n’étant pas éclairées et encombrées d’objets poussiéreux et couverts de toiles d’araignées. Le poulailler et le clapier ne furent pas oubliés, et pour tuer un lapin ou une poule, il fallait demander l’autorisation au liquidateur. Pourtant, dans l’attente et l’angoisse, les sœurs ne perdent pas confiance et espoir en la Providence.

1907 : l’espérance triomphante, la renaissance comme congrégation hospitalière

Dans l’ombre, Mère Saint Benoît travaille à la renaissance de la congrégation, il faut prouver que l’Union Chrétienne est aussi hospitalière, car, après tout dans plusieurs des fondations, les sœurs soignaient les malades à domicile et le dispensaire de la Maison mère était lui très fréquenté par les pauvres. Très vite, un avocat Me de Lacoste trouve la cause juste et s’engage à la défendre, d’abord, par la constitution d’un dossier de certificats des personnes soignées par les sœurs dans le passé et dûment signés par les médecins. Il plaide au Tribunal de Fontenay, qui malgré le dossier, confirme l’arrêt du 10 juillet 1904, pour la fermeture de l’établissement.

Pendant ce temps, chaque Sœur de la Maison mère fait à tour de rôle une demi-heure d’adoration et de supplication devant le St Sacrement, pour faire violence au Ciel. Le 22 mai 1905, une lueur d’espoir apparaît, la Cour d’Appel de Poitiers reconnaît comme établissement hospitalier la Congrégation de l’Union Chrétienne, c’est une explosion de joie et de reconnaissance envers la Providence. Mais la joie est de courte durée, puisque le Procureur de la République, ne voulant pas rester sur un échec fait appel du jugement en cassation.

Il faut alors recommencer, reconstituer un nouveau dossier, l’expédier à Me de Ramel, l’avocat des causes religieuses à Paris. Pendant ce temps, prières, adorations, sacrifices, pénitences et supplications au Cœur de Jésus se font plus insistantes que jamais. Au-dehors, les soins dévoués aux malades continuent, les sœurs sont dans l’attente angoissée d’être expulsée à tout moment, comme elles peuvent l’entendre pendant la lecture du soir au réfectoire, où la sœur égrène les couvents dans lesquels les religieux ont été expulsés. Enfin, le 22 mai 1907, arrive de Paris un télégramme de Me de Ramel annonçant que la Congrégation de l’Union Chrétienne de Fontenay-le-Comte est désormais reconnue comme hospitalière par un arrêt de la Cour de cassation. Rapidement, les cloches sonnent à toutes volées et un Te Deum triomphal retentit sous les voûtes de la chapelle.

L’Union Chrétienne a fait face à la tempête anti congréganiste, grâce à une étonnante faculté d’adaptation, en réorientant ses missions apostoliques vers les soins, avec le service des garde-malades et l’ouverture d’une clinique. Les nouvelles bases de la congrégation sont jetées.

Thomas Aubin, archiviste de la congrégation

Les sœurs de la Maison mère en visite aux sœurs des Brouzils – Joie des retrouvailles festives, pascales … (France)

– Nous sommes heureuses de retrouver nos sœurs. Celles que nous connaissons, celles avec lesquelles nous avons partagé une vie active en France, dans d’autres pays, départements, pendant bon nombre d’années.

– Salle à manger bien préparée, pour la détente, pour se voir, chanter. Le micro est là. Des chants sur feuilles, mots pour rire défilent et nous font souvenir de notre jeunesse, “chansons à ripouner”, contines… Pot pourri “Un jour, maître Corbeau sur un arbre perché” (dans les chaises) rires, gestes à volonté…

– Rencontre du “Père Marty avec le berger”, tous les deux ont un troupeau et des brebis, ils les connaissent bien !…

– Un soir au Paradis !

– “Joie discrète, humble fidèle !”

– Prendre les anciens que nous sommes pour embellir leurs vieux jours jusqu’à la fin du chemin.

– Goûter, avec des madeleines, des boissons servies par le personnel souriant. Merci. Et nous terminons la soirée par l’action de grâce, les Vêpres de la Résurrection.

MERCI à tous ceux et celles qui ont permis cette agréable soirée un mardi de Pâques.

– Nous sommes invitées, les sœurs de la communauté de Mormaison pour une rencontre avec nos sœurs des Brouzils. Il y a beaucoup de personnes dans la grande salle à manger et chacune attend les surprises de l’après-midi : chants, goûter… appréciées par chacune et chacun …

En finale, “très bonne soirée” ! MERCI aux organisatrices et peut-être … organisateurs. À renouveler.

– Un après-midi avec nos sœurs aînées des Brouzils et le personnel soignant dans une ambiance simple, chaleureuse et fraternelle.

Je revois le visage rayonnant d’une sœur handicapée (et d’autres) bien présentes et participantes dans le déroulement des intermèdes et le temps de prière.

Impressions de quelques sœurs de la communauté de la Maison mère

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Célébration de Pâques avec les enfants de l’école St Louis de Mormaison (France)

C’est dans la joie qu’enfants, enseignants, catéchistes, parents et sœurs de la Maison mère ont ouvert la célébration par ce chant :

Connais-tu la Bonne Nouvelle ?
ALLÉLUIA, ALLÉLUIA !
Sais-tu que c’est un jour de Joie ?
ALLÉLUIA, ALLÉLUIA !
Aujourd’hui la terre est si belle
ALLÉLUIA, ALLÉLUIA !
Jésus était mort sur la croix,
ALLÉLUIA, ALLÉLUIA !
Lui que l’on appelle l’Eternel,
ALLÉLUIA, ALLÉLUIA !
Chantez-le tous à pleine voix !
ALLÉLUIA, ALLÉLUIA !

Puis les enfants sont venus habiller un arbre nu de belles fleurs colorées et lire avec conviction, des messages de paix, d’amour, d’amitiés de solidarité…

Le cierge pascal était allumé, symbole qui nous rappelle que Jésus est la lumière du monde, qu’il est vivant et parmi nous aujourd’hui. A partir d’une vidéo, les enfants ont écouté la Parole de Dieu du jour de Pâques, pour finir par la prière du Notre Père.

Pour terminer ce temps de prières, nous avons rendu grâce pour cette célébration. Le chant « Criez de joie, Christ est ressuscité, il est vivant comme il l’avait promis, Alléluia, Christ est ressuscité, il nous donne la Vie » a clôturé ce temps de grâces.

Bravo à toute l’équipe éducative pour cette célébration de Pâques qui s’est déroulée dans la joie, en l’église de Mormaison.

 Sandrine Thomas, assistante de communauté

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L’ECOLE NOTRE-DAME (Madagascar)

OLYMPIADES DE MAHAJANGA

Chaque année, aux vacances des Pâques, le collège de France en partenariat avec l’Alliance Française prépare une olympiade. C’est un ensemble de sports : courses de vitesse, marathon et cela se termine avec la natation.

Parmi les 24 équipes participantes, Notre-Dame est arrivée cette année en 2ème place. Nous avons commencé à participer l’année dernière et là nous étions en deuxième position après Saint Gabriel. C’était une grande joie pour les jeunes nageurs de Notre-Dame. Merci aux coachs et aux parents.

DEFIS DU DEUXIEME TRIMESTRE

A part la distribution des certificats pour les premiers de chaque classe, nous avons organisé un grand défi pour ce deuxième trimestre : les trois premiers de chaque classe au lycée et au collège vont au parc national d’Ankarafantsika. C’est un parc où il y a des réserves naturelles : faunes et flores et surtout des animaux protégés, qui se trouve sur la route RN4 Mahajanga-Antananarivo.

6 minibus sont partis avec la centaine d’élèves et encadrants, le 1er mai dernier.

Pour le primaire et la préscolaire, ils étaient au parc Aqualand. Un parc où il y a des toboggans et des chutes d’eau pour les enfants, à 5 km de la ville.

« MPAMPIANATRA MISOMA » DES ENSEIGNANTS QUI DANSENT

C’est un grand spectacle qui peut durer 2 ou 3 heures successives. Chaque année, pour compléter la caisse du social à Notre-Dame, les enseignants préparent un grand spectacle de danses, de chants et de sketchs. L’argent récolté est mis à la caisse pour les sorties, les visites aux condoléances, aux malades ou les visites des naissances, des mariages…

Ce spectacle, nous aurions dû le faire le 22 mars mais à cause du décès d’une professeure de malagasy, nous avons reporté ceci à la date du 3 mai 2025.

Tous ces évènements nous mettent dans la joie de Pâques et dans la joie d’avoir un nouveau Pape et surtout l’année de jubilé. L’effigie du Pape s’est mise partout. Merci Seigneur.

Que cette joie nous anime jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Merci et à la prochaine fois !

 

                                                           Sœur Carole, une sœur des Sacrés-Cœurs à Madagascar

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Fin de l’hiver à Amos (Canada)

À Amos, le temps file rapidement et la période du dépouillement s’accentue chaque jour. La maladie nous a affectées depuis plusieurs mois. Actuellement, notre sœur Pauline MASSÉ, hospitalisée depuis 10 jours commence à espérer son retour à la maison. Nos fidèles employées vieillissent aussi et doivent parfois être allégées dans les heures de travail.

Les 6 autres sœurs poursuivent leurs activités au ralenti en raison du vieillissement.

L’hiver est presque terminé ; Pour la première fois, le mercure atteindra 25°C aujourd’hui (le 13/05/25).

La bonne nouvelle à diffuser concerne notre évêque émérite, Mgr Gilles LEMAY qui nous a rendu visite à la fin d’avril. Le diocèse a célébré le 20ième anniversaire de son ordination épiscopale le soir du 1er mai au cours d’une Eucharistie festive à la Cathédrale d’Amos. Sr Gaby GUILLEMETTE, Sr Christiane GUILLET et moi y avons participé. Ce fut un beau témoignage d’affection des diocésains présents pour cette fête.

 

Marie-Paule LAFLAMME

Nouvelles de la Maison mère (France)

La chorale des 3 clochers invitée à la Maison mère

Les sœurs de la Maison mère ont accueilli les choristes le temps d’un après-midi suivi d’un gouter bien mérité. La chorale nous a permis de découvrir une bonne partie de leur répertoire qui est composé de chants variés. Moment de bonheur pour tous et particulièrement pour les sœurs qui en font partie. Bravo à Sr Jacqueline BOISSINOT, Sr Marie-Thérèse DUPE, Sr Anne-Marie POGU, Sr Jacky PIRAUBE et Sr Odette COUSINET qui sont fidèles aux répétitions qui ont lieu le mardi matin à la salle communale de Mormaison mais aussi fidèles aux représentations dans divers lieux.

Un moment de pur bonheur !

 

Les sœurs de la Maison mère participent au goûter des ainés organisé par la commune de Montréverd

Le Centre Communal d’Action Social (CCAS) et la municipalité ont organisé un après-midi festif pour les habitants des 3 communes de Montréverd, âgés de + de 70 ans. Les sœurs y participent tous les ans. Cet après-midi festif a été animé pour le plaisir des habitants autour d’un bon goûter.

Voici le témoignage de M. GRASSET, maire de Montréverd : « Nous avons plaisir à renouveler chaque année ce moment convivial, qui rassemble les anciens, lesquels apprécient de se retrouver dans une ambiance festive ».

Merci à la chorale des 3 clochers qui contribue à l’animation dont font parties 6 sœurs de la Maison mère.

 Sandrine Thomas, assistante de communauté à la Maison mère

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Solidarité vécue au Lycée St François D’Assise (France)

Françoise Aujard, présidente d’Horizons Nouveaux ainsi que Sr Blandine et Sr Marie-Esther étaient invitées à participer au Chemin de croix et au bol de riz ce vendredi 4 avril au Lycée St François d’Assise.

Laure Pichot, ajointe en Pastorale Scolaire du Lycée nous a autorisé à diffuser la communication de ce beau moment de partage !

« Il ne fallait pas moins de 140 kg de riz et 120 litres de sauce tomate pour nourrir plus de 1400 jeunes et adultes qui ont généreusement participé au bol de riz proposé ce jour.
Les équipes de Dimitri se sont mobilisées en cuisine dès l’aurore, au moment où une petite équipe se réunissait – avant le début des cours – pour prier les Laudes à l’espace Ste-Claire.
A midi, les membres des associations nous ont rejoints pour vivre le Chemin de croix, moment recueilli où les croyants ont prié et ont fait mémoire de ce qu’a enduré Jésus le Vendredi Saint, depuis Jérusalem jusqu’à son lieu de crucifixion et sa mort.
M. Potier a ensuite remis aux membres des associations Un Autre Monde (projet porté par Juliette, une ancienne élève), Horizons Nouveaux (avec la présence des sœurs de Mormaison et des membres de l’association) un chèque global de 3 518,50 € soit 1 173 € pour chacune des trois associations retenues cette année. C’est aussi grâce au don généreux de la société de restauration Restoria que le lycée a pu donner cette belle somme. Les membres du Secours Catholique viendront bientôt nous rencontrer en stationnant sur la cour le Fraternibus, projet solidaire que nous sommes pareillement très heureux de soutenir.
M. Potier et l’équipe pastorale se réjouissent d’une augmentation constante du nombre de participants au bol de riz, à chacun nous disons un grand merci.

Nous souhaitons à chacun(e) de bonnes et reposantes vacances, un bon pèlerinage à Lourdes aux jeunes et adultes du lycée qui vont le vivre.
Bon chemin de carême et belle Semaine Sainte.

Mardi 22 avril : pèlerinage à Luçon pour les huit jeunes qui se préparent à recevoir un sacrement (toute le journée).

Mercredi 23 avril : Célébration des sacrements de ces huit lycéennes et lycéens à 19h à l’église St-Louis.

Vendredi 25 avril : Messe pour célébrer la résurrection du Christ à 12h05 à l’espace Ste-Claire.

Pour l’équipe d’animation pastorale,
Laure Pichot »

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Des nouvelles du chantier à la Louisiane – Mars 2025 (France / Généralat)

En ce début avril, le chantier de la Louisiane avance bien et les bâtiments s’élèvent avec leur toiture désormais. Les différents bâtiments voient se suivre les différents corps de métiers qui travaillent depuis plusieurs mois.

Voici quelques photos de cet avancement :

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Transformateur
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toitures cté Généralat
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rénovation, logement 115
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extension MAison Cté
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élevation de l'extension cté Accueil
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cté Généralat
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Bâtiment services
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bâtiment Administratif Ouvertures
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Bâtiment Adm. entrée
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Bâtiment A. Services ; bureaux CG et salle
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Bâtiment A. des Services et bureaux

 

Saint Joseph à la Maison mère (France)

« Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint (…) » Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. »  Matthieu 1, 20-24

En cette solennité de la Saint Joseph, Sr Brigitte NÉAU prend bien soin de fleurir son petit parterre de fleurs dédié au Saint. Bravo Sr Brigitte ! Que Saint Joseph intercède pour nous !

Sandrine Thomas, assistante de communauté de la Maison mère

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Les origines d’une Congrégation (1652-1790), les Sœurs du Sacré-Cœur de Coutances (France)

Avant de s’installer durablement à Coutances, en 1840, la Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus* a d’abord pris naissance à Périers (Manche), dans la petite école de filles, créée en 1652 par Jeanne Langlois (1625-1707). Cet article se propose de revenir sur la naissance de cette Congrégation, une des « premières-nées du Sacré-Cœur », à travers les quelques documents les plus anciens, conservés aux archives, et témoins des origines.

Les humbles commencements, la fondation de l’école de Périers

Au milieu du XVIIème siècle, le diocèse de Coutances reste profondément marqué et dévasté par les guerres de Religion, la quasi majorité des écoles a disparu et l’ignorance règne en maître. Terre de mission s’il en est, la reconquête doit se faire par l’éducation chrétienne et la création de nouvelles écoles. C’est dans ce sillage, que Jeanne Langlois, originaire de Sainteny, crée en 1652 à Périers, une école pour l’instruction des petites filles pauvres. Les débuts sont modestes, l’école s’installe dans une boulangerie et rapidement vient l’aider une fille du bourg de Périers, Barbe Lair. L’instruction des petites filles du village suit le programme de l’autorité ecclésiastique, avec des cours de lecture, grammaire, calcul, et enseignement religieux qui est le but essentiel de l’école. Les deux institutrices créent aussi un atelier de travaux manuels, afin de permettre aux petites filles pauvres de la campagne de gagner honnêtement leur vie. En 1661, par la mise en commun de ce qu’elle possédait, est permise la création d’une petite épicerie capable de financer, d’assurer la pérennité et la gratuité de l’école. Prémices de la communauté naissante, cet acte de 1661 précise que « tout profit ne peut être personnel, mais à l’usage du bien commun ». Et, en 1672, la renommée de cette petite école grandissante, une troisième institutrice, Barbe Rault, vient les aider.

L’influence des Eudistes sur la communauté naissante

Pour que l’école puisse perdurer et prospérer, une aide financière devient nécessaire. Les trois institutrices doivent la poursuite de leur œuvre au Père du Pont (1618-1685), membre de la Société de Jésus et de Marie (Eudistes) et Supérieur du Séminaire, qui leur apporte cette aide par un don généreux, en achetant une maison et un jardin pour l’école, ajoutant à cela une petite somme d’argent, puisque ne disposant pas de lettre patente, les institutrices ne peuvent recevoir d’aide pour l’école « gratuite pour les enfants pauvres ». Le 14 novembre 1674, l’évêque de Coutances, Charles-François de Loménie de Brienne (1637-1720), « approuve et confirme » la fondation, et encourage les trois institutrices « à se bien acquitter de leur emploi, étant le plus grand qu’on puisse avoir pour le salut des âmes ». Afin de permettre le développement de leur œuvre, le Père du Pont confie à son assistant, le Père Thomas Moisson (1633-1699), de rédiger une règle commune de vie pour les pieuses institutrices, prémices de la communauté naissante. Le lever y est « fixé à 5 h heures pour les institutrices, elles doivent assister chaque jour avec les enfants de l’école à la messe ». Cette règle est décrite comme claustrale, « les institutrices ne doivent sortir que par nécessité et rentrer le plus tôt possible. Avant le dîner et le souper, elles réciteront les litanies en usage dans la congrégation de Jésus et Marie, et notamment le samedi midi, les litanies du Cœur de Jésus, et le samedi soir, celles du Cœur de Marie ». Un costume leur est donné, il s’agit « d’une petite robe noire, une ceinture de laine et une coiffe de camelot ». Ce règlement, conçu pour les trois maîtresses d’école, donne des orientations pour « la vie chrétienne, la pratique des vertus », imprégné de l’esprit de Saint Jean Eudes (1601-1680), son auteur y donne quelques préconisations pour développer « les vertus d’humilité, de charité, et de dévotion aux Saints Cœurs de Jésus et de Marie ». Si leur vie ne diffère qu’en peu de choses de celles des religieuses dévouées à l’enseignement, les trois maîtresses n’en sont pas, elles sont des associées, ayant pour nom Filles de l’Instruction chrétienne.

Seconde naissance, un institut religieux sous le vocable du Sacré-Cœur

Le début du XVIIIème siècle est marqué par plusieurs événements, prémices à la création d’un institut religieux. D’abord en 1695, avec la nomination de Jeanne Langlois comme Supérieure des associées, ce qui n’est pas sans déclencher quelques conflits entre elles, et provoque le départ de Barbe Lair. En 1707, âgée de 88 ans, Jeanne Langlois, la fondatrice, décède. Si l’on parle toujours à ce moment-là des Filles de l’Instruction chrétienne, la communauté s’accroît rapidement, avec la création d’un pensionnat, la construction d’une chapelle et prend de plus en plus la physionomie d’un couvent. C’est en 1783, sous l’impulsion de Monseigneur de Talaru (1727-1798), que la communauté prend véritablement l’apparence d’un institut religieux. L’évêque de Coutances d’alors, désire ardemment avoir dans son diocèse une Congrégation de Sœurs en charge de l’instruction des filles et du soin des malades. C’est la communauté de Périers qui retient son attention et qu’il destine à ces missions pour le diocèse. La religion avait inspiré la communauté depuis les débuts, c’est donc naturellement qu’elle accompagne son développement sous le nom de Société des Filles du Sacré-Cœur de la Providence. Un nom suggéré par l’influence Eudiste et la dévotion spéciale que la communauté a toujours eue pour le Sacré-Cœur, et exacerbé avec l’adaptation du règlement primitif faite par le Père François Lefranc (1739-1792), qui y introduit des termes typiquement Eudistes, tels que « former Jésus-Christ dans les Cœurs » ou bien « un grand détachement pour ne penser qu’aux moyens de faire régner Jésus-Christ dans les cœurs ». Une ère de prospérité s’ouvre pour la petite congrégation naissante, les religieuses augmentent rapidement, les sœurs du Sacré-Cœur essaiment dans le diocèse à Sainteny, Saint Sauveur le Vicomte, Granville, Landelles…

La Révolution française vient stopper ce développement. En 1790, le parloir du couvent de Périers est occupé par les officiers municipaux. L’année suivante, les sœurs sont dans l’obligation de prêter serment à la Constitution civile du clergé, « elles s’y refusèrent, préférant à leur sécurité l’intégralité de leur foi ». Elles seront chassées et leurs biens confisqués. Durablement marquée par ces épisodes, la congrégation ne se relèvera seulement qu’après deux décennies de tourmente, en 1824. D’abord à Périers, berceau de la fondation, puis à Marigny, et enfin Coutances, pour se multiplier ensuite dans le diocèse.

* Les Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie ont accueilli en 1996, par voie de fusion la Congrégation du Sacré-Coeur de Coutances. 

Thomas Aubin, archiviste de la congrégation