Concert de Bella Note au Centre Pierre Monnereau (France)

Le dimanche 28 avril a eu lieu au Centre Pierre Monnereau, un concert polyphonique a cappella, avec le groupe Bella Note.

Une première pour ce groupe qui répète ensemble depuis 6 ans, tous originaires de Montaigu-Vendée et passionnés.

Le répertoire reprend des classiques du chant choral. Véronique, choriste, témoigne : « J’ai pris énormément de plaisir lors de cette journée du 28 avril. Un mélange de trac et de sérénité (cela peut paraître paradoxal, mais c’était le cas), pour un partage musical que nous n’osions qu’à peine imaginer. Surtout un grand bonheur d’avoir pu présenter « les sept paroles de notre Christ en croix » de Gounod, que nous travaillons avec beaucoup de plaisir depuis « nos débuts ».

L’assemblée, très nombreuse, dont un certain nombre de nos sœurs ainées, en cet après-midi, est enthousiasmée. « C’était vraiment très beau ! Magnifique ! » A l’issue de ce concert qui s’est terminé avec un verre de l’amitié, il y avait de la joie pour tous, assemblée et choristes. Joie devant tant de beauté. Une très belle prestation ! On en redemanderait bien !

Sr Marie-Jeanne

Chapelet avec l’Hospitalité Vendéenne à la Maison mère (France)

Le mois de mai, le mois de Marie, chapelet avec l’Hospitalité Vendéenne à la Maison mère.

« Vierge Sainte, Dieu t’a choisie
Depuis toute éternité
Pour nous donner son Fils bien-aimé
Pleine de grâce, nous t’acclamons.

Ave, Ave, Ave Maria »

Témoignage de Maguy de l’Hospitalité Vendéenne du doyenné de Montaigu

Très bon souvenir de ce temps de prière pour Marie, Notre Dame de Lourdes. Nous avons été très bien accompagnés pour le chapelet. Un beau temps de partage s’est vécu naturellement au moment du goûter qui nous a été offert. Quelques religieuses nous ont également emmenés à la grotte, pour remercier Marie pour ce bel après-midi. Nous avons quitté nos Sœurs Ainées, très touchés par leur accueil, leur gentillesse. Un grand merciiiiiii à elles.

Ouverture de la Maison mère aux enfants qui marchent à la suite de Jésus ! (France)

A nouveau cette année, une cinquantaine d’enfants du secteur de Challans ont investi la Maison mère le temps d’une journée pour une relecture de leur parcours préparatoire à la communion.

Père Damien Jaillet, dernièrement ordonné, 10 adultes, témoins de l’Amour de Jésus ainsi que deux mamans les accompagnent tout au long de l’année. Pour les enfants comme pour les adultes, c’est un moment fort. Leur journée a été rythmée par la messe dans la chapelle avec les sœurs, suivie d’un grand jeu de pistes dans le parc, pour laisser place au pique-nique au cœur du parc, et ensuite vivre un temps de partage et de témoignages avec les sœurs. Et avant de partir, les enfants ont remis aux sœurs de très beaux dessins pour les remercier de leur accueil. Bravo et merci les enfants !

Confions au Seigneur tous ces enfants qui en ce mois de juin vont recevoir leur première communion. Confions également leurs familles.

«Cœur de Jésus brûlant d’amour, embrase–nous par ton Esprit, Que nos cœurs soient semblables au tien, que nous brûlions de charité. »

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Sandrine Thomas, assistante de communauté à la Maison mère

Heureuses retrouvailles (France)

Oui, c’est avec joie que nous nous sommes retrouvées, pendant que Claudette était en convalescence à la Maison-Mère, les sept sœurs du même noviciat.

Et les souvenirs fusent : « Voilà, déjà soixante ans que nous sommes entrées au Foyer Bernadette pour commencer à expérimenter la vie en communauté…

Il y a 57 ans que nous avons prononcé nos premiers vœux… Il y a 49 ou 50 ans que nous nous sommes engagées définitivement à la suite du Christ. »

Marie nous raconte joliment deux fables de La Fontaine en patois vendéen. Puis, nous partageons une bonne tarte aux pommes, avec des boissons variées. De bons moments d’amitié fraternelle. A renouveler, pour le bonheur simple de chacune.

Des participantes.

Rencontre Atout coeur-Croix Caron (Associés-France)

Souhaitant mieux se connaitre, les groupes de vie, Atout Cœur et La Croix Caron, se sont retrouvés le 3 juin, à Notre Dame de Monts, malgré l’absence de plusieurs membres.

Dans la confiance et la joie, les présentations de chacune et chacun se sont mêlées aux constats de nombreux changements actuels…

Après le déjeuner gourmand, la promenade en front de mer, sous un soleil radieux, nous a permis de rendre grâce pour ce beau moment fraternel.

Notre journée s’est terminée par un temps de méditation avec le psaume 26 : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut… Espère le Seigneur, sois fort et prends courage »

Une telle journée a comblé nos cœurs de joie et nous invite à l’espérance… et au souhait de renouveler cette riche expérience…

Marie-Laurence Martineau (La Croix Caron)

1952, départ des soeurs pour Madagascar…

Première partie : Le départ des Sœurs des Sacrés-Cœurs pour la Mission de Madagascar

“C’est un jour de fierté pour vous, petites Sœurs de Mormaison […] vous partez cinq…vos compagnes vous envient […] la Vendée montre aujourd’hui son amour du Christ, et de la Vierge, pour porter en terre lointaine toute sa foi. Il nous plaît encore de voir une famille spirituelle des plus ferventes essaimer pour accomplir l’œuvre du Christ ”. (Monseigneur Cazaux ; Echo Notre-Dame du Sceptre, avril-juin 1952).

Tel père,…telles filles, les premières Religieuses missionnaires de la Congrégation

Un départ en réflexion depuis 1949 et le passage en Vendée, de Monseigneur Jean Batiot (1898-1953), vicaire Apostolique de Majunga (Mahajanga). Il désire que des Sœurs de Mormaison partent comme volontaires pour remplacer les Sœurs du Saint-Esprit dont le départ est proche. En 1952, c’est d’accord, Mère Ange du Sacré-Cœur répond favorablement au désir de Mgr Batiot.

L’aventure débute le 12 mars 1952, avec la cérémonie de départ des cinq premières Sœurs missionnaires des Sacrés-Cœurs, sous la présidence de Monseigneur Cazaux (1897-1975), évêque du diocèse de Luçon et de Monseigneur Batiot.

Ce jour-là, une foule nombreuse, plus de cinq mille personnes, familles et amis des Sœurs partantes sont venus assister à l’envoi en mission dans la cour d’honneur de la Maison mère. Sur l’estrade, Mgr Cazaux exprime sa joie de voir partir “Des sœurs vendéennes, précieuses auxiliaires pour l’apostolat près des Malgaches”. Les Sœurs, vêtues de blanc s’agenouillent devant la Mère Générale pour recevoir leurs obédiences. Puis, elles récitent la formule de Consécration à l’Apostolat “Pour l’amour de Dieu, pour la plus grande gloire des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie” et enfin, c’est la remise du fanion des Sacrés-Cœurs et le chant de départ “Le Sacré-Cœur pour la moisson féconde, nous fit entendre un très pressant appel : Allez, dit-il, et parcourez le monde…”

Le 26 avril 1952, jour anniversaire du départ pour le Ciel du Père Monnereau (1787-1856), les cinq premières missionnaires des Sacrés-Cœurs partent pour Madagascar. Ainsi, elles répondent au vœu ardent du Fondateur pour ses filles, “soyez donc toutes des missionnaires”. Après un mois de voyage en mer, elles arrivent le 31 mai 1952 à Madagascar, d’abord à Majunga.

Départ pour Mandritsara, le berceau de la Congrégation

            Le 12 juin 1952, après quelques jours d’acclimatations, les Sœurs partent sur les routes de Madagascar, dans la brousse, pour un périple de 600 kilomètres. Direction Mandritsara, le voyage dure trois jours, et le 14 juin au soir les Sœurs arrivent à destination, accueillies par les cris de joie et les applaudissements de la population. Les cinq missionnaires s’installent dans une maison presque terminée, elles y installent trois classes pour filles et petits garçons et un dispensaire, qui le soir venu, se transformait en dortoir pour les pensionnaires.

Après quelques jours de connaissance mutuelle, le 1er juillet, cent cinquante élèves se pressent à l’école des Sœurs. Les conditions sont spartiates, il n’y a quasiment pas de mobilier scolaire, le bureau de la maîtresse, Sœur Marie, consiste en une valise sur une chaise. Mais, les Malgaches souhaitent que leurs enfants apprennent le Français, et ils sont si contents de l’ouverture de cette école, que la nouvelle va bon train et chaque jour de nouveaux élèves s’inscrivent. Du côté du dispensaire, les malades sont aussi nombreux à venir pour recevoir les soins de Sœur Bernadette, l’infirmière. De 8 heures à 11 heures, elle fait des pansements, soigne les bébés, va à domicile et à l’hôpital.

Vers de nouveaux champs d’apostolat, les nouvelles œuvres

Les activités des Sœurs s’organisent et se développent petit à petit. Un an après l’arrivée des Missionnaires des Sacrés-Cœurs, Monseigneur Batiot souhaite d’abord des institutrices pour l’école d’Ambato-Boeni à 150 km au sud de Majunga, ainsi que deux sœurs pour l’Hospice municipal de Mahabibo, quartier de Majunga. Pour répondre à cette demande, un renfort de trois religieuses est envoyé en avril 1953. Les Sœurs très attendues de la population arrivent le 10 mai, puis partent directement vers leurs postes. Début août, deux des premières sœurs missionnaires, Sœur Marie-Madeleine du Calvaire et Sœur Marie Saint-Eugène font leur profession perpétuelle sous la présidence de Mgr Batiot. C’est l’occasion pour lui d’exalter la vocation missionnaire et d’exprimer son désir de voir de nombreuses filles malgaches s’engager dans la vie religieuse. La Mission est prospère, grâce aux souscriptions organisées en Vendée, un matériel nombreux est envoyé aux Sœurs.

Mais, le premier septembre, un coup de téléphone annonce une bien triste nouvelle, celle de la mort de Son excellence Monseigneur Batiot, Vicaire Apostolique de Majunga. La Congrégation perd un ami, dévoué au développement de la mission à Madagascar.

A suivre…

Thomas Aubin (archiviste de la Congrégation)

Angélique… (France)

A l’occasion des 200 ans du décès de Mme Massé, née Angélique Jourdan, en religion Mère Marie de l’Ascension, co-fondatrice des sœurs des Sacrés Coeurs, nous ouvrons la voie à plusieurs articles sur cette femme qui a marqué et marque les soeurs et les associés. Laissons aujourd’hui la plume à Marie-Laurence , associée en France :

À toi Angélique Jourdan,

Petite Angélique, trop tôt orpheline de maman et confiée à des religieuses… Comme souvenir de ton papa, tu n’as que la silhouette d’un vieillard qu’on t’oblige à embrasser… Que tu as dû pleurer ! Que tu as dû manquer de tendresse ! Pourtant, la confiance que tu inspires, t’ouvre les portes de la famille Sapinaud, où la garde des trois nièces orphelines du vicaire épiscopal t’est confiée… Décidément, il y a des liens douloureux qui nouent bien singulièrement des existences… La vie semble te sourire enfin, et au château de La Rairie où tu « accompagnes partout ces demoiselles », le jeune René Massé te fait les yeux doux… Vous convolez en justes noces et te voilà, Madame Massé.

À vous Madame Massé,

Bientôt maman d’un petit Isidore, qui vous comble forcément de joie… Son premier sourire ! Ses premiers pas ! Ses petits bras qui se tendent vers vous ! Mais les guerres de Vendée vous obligent à rejoindre Paris, vous, votre fils et votre républicain de mari, qui vous entraine dans des cercles aux pratiques inqualifiables. Mais vous restez intègre, digne, et fidèle à la noblesse vendéenne. À votre retour en Vendée, bien que séparés l’un de l’autre, votre mari et vous, offrez à votre fils une éducation sérieuse au collège-séminaire. Cependant, le manque d’argent vous oblige à travailler : votre bagage reçu chez les religieuses, votre expérience chez les Sapinaud vont vous servir dans votre fonction de régente ; bravant courageusement les moqueries et les railleries des Brouziliens, vous allez encore une fois, rester digne, droite, courageuse, et, petit à petit, vous gagnerez leur confiance. Votre talent pour l’instruction des petites filles, votre simplicité et votre douceur vont marquer le nouveau jeune curé, qui arrive dans la paroisse. Et le voilà qui vous entraine dans son idée folle de création d’une fondation : votre discrétion, votre expérience d’éducatrice s’harmonisent à son zèle effréné et, avec le consentement de votre mari, vous vous engagez, en compagnie de deux jeunes filles, à devenir religieuse. Vous voilà maintenant Mère Marie de l’Ascension !

À vous Mère Marie de l’Ascension,

Vous, la fidèle ! Vous, la patiente ! Vous, la généreuse ! Vous allez faire avancer vos jeunes sœurs, comme vous avancez vous-même, constamment éprouvée dans votre amour de la Croix, dans votre humilité… Bien qu’enfoncée dans l’ombre des origines, vous avez préparé et reçu le germe ; vous avez affermi et permis l’épanouissement de la grâce de fondation. Et c’est ainsi qu’aujourd’hui, comme Associée, je marche dans vos pas : comme vous, je veux rester fidèle à mes obligations ; comme vous, je veux m’ouvrir aux autres et les servir ; comme vous, je veux donner ce que j’ai reçu ; comme vous, je veux avancer et faire avancer les autres…

Comme vous…

Marie-Laurence Martineau (Associée à la Congrégation)

Un évènement peu habituel à la Porte du Parc à Coutances (France)

Enfin, l’évènement annoncé depuis plusieurs semaines est arrivé ! Le dimanche 28 Avril 2024, 18 personnes ont reçu le sacrement des malades, au cours de la célébration eucharistique. Neuf religieuses (la moitié de l’effectif des sœurs de la Porte du Parc) et neuf chrétiens (dont les 4 dames résidentes chez nous) assidus à la messe dominicale de la communauté. Pour la circonstance, le diacre Jean Claude Groud est venu seconder le prêtre.

Dans son homélie, le père Roland Hélaine a relié le sens du sacrement à l’évangile du jour : l’allégorie de la vigne où Dieu manifeste tant d’attention et de tendresse à son peuple. « Cet amour, cette tendresse, Dieu va la manifester aux personnes qui vont recevoir le Sacrement des malades. Il veut leur apporter du réconfort et de la paix, les soutenir pour vaincre les difficultés propres à l’état de maladie ou à la fragilité de la vieillesse. Par ce sacrement, le malade reçoit la force et le don d’être relié au Christ jusque dans sa Passion. »

Le sacrement s’est déroulé dans une ambiance de paix et de profond recueillement. Le témoignage de M-L le confirme ; elle insiste sur la paix, la joie ressenties et vécues ce jour là ; de même lorsqu’elle participe à nos eucharisties dominicales ! cela réanime chez elle des forces vives pour la semaine entière.

Sr Chantal Lebouteiller

Convivialité et rencontre entre associés (France)

Bien seule, Nadia Sophie sur Brive la Gaillarde, 8 associés de Vendée partent sur 4 jours lui rendre visite.
Ce furent des merveilleux moments de partage, de rencontres fraternelles, de bonne humeur et de rires, de soirées jeux mais aussi de visites (Collonge La rouge, Turesne…)

Logés aux Grottes de Saint Antoine, quelle facilité pour ceux qui le souhaitent de participer aux temps de prière proposés par les Franciscains.
Ce week-end des Rameaux, ensemble, nous avons vécu une belle célébration : 450 personnes en pèlerinage de la grotte de Lourdes à la Chapelle, simplicité d’une célébration accompagnée à la guitare.

Merci, oui merci Nadia Sophie de nous avoir provoqués. Oui, merci pour ton accueil, ta générosité, tes commentaires qui nous invitent à aimer ta région. Ce n’était qu’une première fois, nous retournerons.

Françoise, associée

En immersion interculturelle : vivre la fraternité (Canada)

Fête de la paroisse Saint Paul de la Croix, visite de l’évêque de Montréal

Après presque 3 ans  au Canada, j’ai pris conscience que je suis bien dans l’hémisphère Nord. Par rapport à la météo, je n’imaginais pas un tel contraste, c’est complètement l’inverse de mon pays : c’est le jour et la nuit. Je suis très impressionnée de voir que je suis habituée désormais au climat. Ce fut tout un apprentissage de s’habiller en sortant de la maison, car le climat varie tout le temps dans une journée. Par contre, c’est une grande joie pour moi de marcher sur la neige quand ce n’est pas glissant.  C’est un pays calme, avec plus de sécurité. Ce qui me frappait au début, c’était cet esprit de la propriété, ne pas gaspiller, récupérer ou donner les choses qu’on n’utilise pas dans un esprit de partage. C’est un pays qui respecte la loi pour protéger la vie de la population. Ça m’impressionne de voir tant d’espaces libres, plusieurs parcs et endroits pour les loisirs. Plein d’activités sont gratuites pour les enfants, les personnes âgées, les jeunes, pour tout le monde. Ça m’interpelle le souci de l’État pour la vie de sa population. Il favorise une bonne condition de vie pour son peuple. Je vois des personnes de différentes couleurs venant de différents pays. J’ai croisé des personnes parlant d’autres langues.

Ce qui me frappe c’est que la majorité des noms de rue porte le nom des saints : exemple : « boulevard Saint-Joseph » ou aussi « Jésuite » ou  « Rue Sacré-Cœur ». Par contre, à l’église, j’ai découvert que la pratique chrétienne diminuait. On voit moins de jeunes à l’église sauf le jour de Noël ou de Pâques. Une chose qui me marque aussi, c’est le nombre de prêtres. Ils sont moins nombreux. Pendant le temps fort de l’église, le nombre de chrétiens qui assistent à la messe augmente. Ce qui m’impressionne, la personne québécoise possède un bon cœur, est ouverte, sensible à l’autre, attentive et accueillante. Je parle de Montréal et avec l’expérience d’un petit passage vers les villages éloignés en Abitibi. Sur la route, j’ai vu toutes sortes de beautés de la nature qui est encore plus différente que Montréal. Ça me surprenait le nombre de lacs et tant de forêts sur la route.

Déjeuner à l’IFHIM pendant le cours présentiel

À la communauté des Sœurs des Sacrés Cœurs d’Amos, j’aime la simplicité de nos sœurs canadiennes. Je me retrouve dans la même famille des sœurs des Sacrés Cœurs qu’à Madagascar. Avec  leurs âges et leurs situations, combien de fois je suis émerveillée de leur fidélité à vivre leur vocation. J’ai vu l’amour qui circule dans la simplicité, dans l’attention à l’autre, dans la compréhension et le service entre elles. Je vois comment la communauté peut soutenir les prêtres et l’évêque en mission en les accueillant pour partager la table, comment la communauté est un lieu de support pour les gens qui ont besoin de prière. Chaque jour, il y a une intention de messe demandée par une personne de l’extérieur. Malgré la différence d’âge, je me retrouve facilement. Je suis fière de nos sœurs qui continuent notre mission en tout temps.

Avec ma formation à Montréal, c’est la première expérience de ma vie de vivre l’interculturel avec des personnes de 6 pays. C’est une bonne expérience qui me permet d’aimer, d’élargir mon ouverture dans tous les domaines. C’est une grâce d’avoir cette possibilité de gouter la complémentarité de chaque pays dans la vie quotidienne. Cette expérience m’a fait beaucoup grandir. J’ai pu faire toutes sortes d’apprentissages au niveau de la relation, du changement corporel, du changement d’habitudes, par rapport au changement de l’horaire. Durant mes trois années de formation, le groupe dans ma résidence a changé chaque année : ce qui  permet de s’ajuster et s’habituer à chaque fois avec le groupe. Je vois que chaque personne humaine porte la capacité de vivre avec d’autres et aussi que personne n’est parfait dans le monde. Par rapport à la richesse de la personne, je vois la même chose chez moi. Par rapport au défi, je vois les mêmes défis que chez moi. Mais ce qui nous différencie, c’est l’histoire de chacune qui nous a construites. C’est comme la situation dans la famille, les enfants n’ont pas le même caractère, non pas qu’ils sont de différentes familles, mais plutôt ils sont différents selon l’évènement vécu à leur âge et selon l’histoire de chacun. Comme partout, on trouve des personnes plus faciles ou difficiles à vivre avec les autres. Alors, l’ambiance à la résidence change selon le groupe, mais à chaque groupe, j’actualise mon ouverture. La formation me permet d’être solide et libre dans ma relation. Dans la vie, ce qui m’aide profondément c’est de prendre la décision à chaque fois et donner sens à ce que je fais comme apprentissage ou dépassement.

Première Pâques à Montréal après la veillée Pascale à Montréal, résidence Saint Paul de la Croix, 2022

Je trouve que ce qui est un peu difficile dans la vie en groupe interculturel, c’est la nourriture et la manière de faire la cuisine. Ça peut être un grand défi quand on n’arrive pas à s’adapter. Pour moi, par décision, je suis capable de manger ce que les autres préparent en pensant à moi et aux autres qui donnent leur temps pour cuisiner. J’ai appris par observation les goûts de chacune pour faire plaisir aux amies. Je conserve ce que chacune aime pour qu’au moment de sa fête, nous reprenions l’idée de menu pour donner la joie. En faisant les courses chaque semaine, je choisis ce que nous aimons pour nous donner des forces et pour garder notre santé. Le repas m’apparait comme un défi gradué. Le corps s’habitue petit à petit au rythme et aux repas. Avec la vie à la résidence, ce qui m’aide beaucoup c’est l’héritage de mes parents qui ont pu m’apprendre l’ouverture large et m’entrainer à être comme une maman pour mes frères et soeurs : ces compétences  me servent beaucoup dans la vie d’aujourd’hui. Je me sens proche de mes amies de résidence malgré nos défis, nous sommes de la même « famille » et en recherche de nous soutenir mutuellement.

Notre charisme m’aide à voir mes amies comme de vraies sœurs de communauté. La formation me permet de grandir dans la différence et accueillir l’autre comme une personne. Dans la vie ensemble, il y  a beaucoup de complémentarité entre nous.  Quand on se connait davantage, la vie ensemble devient de plus en plus facile, familière et intéressante. Je suis contente et fière d’avoir cette capacité de vivre avec plusieurs nationalités comme première expérience dans ma vie.

C’est possible de vivre ensemble avec  décision et le sens que je donne en m’appuyant sur les forces que je porte comme valeur. Pour commencer des choses, ça prend toujours des forces, du temps pour s’habituer, mais à la fin de l’année, c’est une souffrance de se séparer ! Vive la fraternité !

Sr S. BLANDINE, étudiante à l’I.F.H.I.M