Bernadette Soubirous est venue jusqu’à nous (France)

Les pèlerinages vendéens à Lourdes ont 150 ans cette année. Pour marquer ce bel anniversaire, le Service des Pèlerinages en a organisé un « spécial » : la vénération des reliques de Bernadette en divers lieux de prière en Vendée, dont Mormaison, à la Maison mère et au Centre spirituel Pierre Monnereau. Le mardi 22 février, jour anniversaire de la deuxième apparition de Marie à Bernadette, une célébration s’est déroulée dans le recueillement dans la chapelle de notre communauté où toutes les sœurs étaient présentes. Un moment de communion et d’action de grâce commenté ensuite par une sœur : « Il va y avoir des grâces pour la Maison mère ».
Cet événement a suscité un prolongement : l’affichage dans le cloître d’un condensé des 18 apparitions à Bernadette et une réflexion sur le culte des reliques. Cette dévotion, qui remonte au début de l’ère chrétienne, n’a jamais cessé d’être pratiquée et elle n’est pas l’apanage de la seule religion chrétienne, loin s’en faut. Pour nous, chrétiens, c’est un acte de foi (et non de la superstition comme beaucoup le prétendent) mais cela demande d’en bien saisir le SENS. Qui, mieux que Benoît XVI peut, en quelques mots, nous le donner ?

« Les reliques – dit le Pape – nous conduisent à Dieu même, en effet, c’est Lui qui, par la force de sa grâce, donne à des êtres fragiles le courage d’être ses témoins. En nous invitant à vénérer les restes mortels des saints, l’Église n’oublie pas qu’il s’agit, certes, de pauvres ossements humains, mais ces ossements [ou objets] ont appartenu à des personnes imprégnées par la puissance transcendante de Dieu. Les reliques des saints sont des traces de la présence invisible mais réelle qui illumine les ténèbres du monde, manifestant le règne de Dieu qui est au-dedans de nous. Avec nous et pour nous, elles crient : « Maranatha » : Viens, Seigneur Jésus ! » (Benoît XVI le 18 août 2005 à Cologne)

Certes, la vénération des reliques des saints n’est pas une obligation, mais elle n’est pas non plus un rite superflu, dépassé ou obscur. C’est une dévotion qui rend grâce à Dieu pour tous ses dons et qui honore « nos grandes sœurs et nos grands frères » bien vivants dans le Royaume de Dieu, là où « l’Amour est au pouvoir », comme le disait si bien, au caté, un petit garçon déjà … bon théologien.

Sr M. Griffon