-Bourgenay, le site aujourd’hui

Situés à quelques centaines de mètres du Port de plaisance « Port-Bourgenay » (construit en 1985), le château et la chapelle ne passent pas inaperçus au milieu des villages vacances et campings.

Chaque année, de nombreux touristes en vacances dans les alentours viennent découvrir ce site et, en particulier sa chapelle dont l’entrée est libre. Face au château, se trouvent le terrain de camping et l’école primaire. A quelques mètres également, la maison familiale rurale accueille toujours aujourd’hui des jeunes en formation.

Quant au château, il est le lieu de vie d’une petite communauté de sœurs des Sacrés Cœurs. Elles y accueillent régulièrement des groupes (salle de réunion, oratoire, parc ombragé…) et des personnes qui souhaitent un temps de repos et de ressourcement.

La chapelle est le lieu de prière de la communauté des sœurs et lieu de célébrations paroissiales car la messe y est très régulièrement célébrée les dimanches. L’été, des activités sont proposées sur le site : conférence, concerts, visites, veillées… Le 15 août et début septembre restent des temps forts de pèlerinage marial.

-Bourgenay et les Soeurs des Sacrés Coeurs

A la demande de la famille de Beaumont, une communauté s’implante à Bourgenay en 1911 pour y ouvrir une première école « Sainte Mélanie », puis une école de garçon en 1927. Entre temps, Mademoiselle de Beaumont (+1928) avait légué à la Congrégation, en 1926, les biens qu’elle possédait à Bourgenay, en particulier le sanctuaire, le « château » attenant, ainsi que plusieurs constructions voisines qui sont aujourd’hui l’école catholique, un camping, une Maison Familiale qui forme aux métiers du bois, une maison de repos et de vacances pour religieuses. Depuis 1926, les Sœurs de Mormaison veillent à la pérennité du lieu.

Qui sont les sœurs de Mormaison ?

Le père Pierre Monnereau, jeune curé des Brouzils (Vendée) au début du XIXème siècle a un projet : éveiller des jeunes  filles à la consécration totale de leur vie en réponse a l’appel du Seigneur Jésus, afin que cet amour inouï de Dieu pour chacun soit manifesté près des plus petits et surtout des enfants. Pour cela, il s’appuie sur une réalité existant dans la paroisse des Brouzils : l’école tenue par Mme Massé dont il assure régulièrement le catéchisme.

Mme Massé, 56 ans, Charlotte Payraudeau, 18 ans et Esther Blé, jeune fille de 13 ans, après avoir fait, chacune des vœux privés, s’engagent le Jeudi-Saint 1818. C’est la fondation de la Congrégation des Sœurs des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie.

Bien que nées aux Brouzils, les Sœurs des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie sont communément appelées « sœurs de Mormaison  », commune voisine des Brouzils où en 1839, le père Monnereau, sous la pression de personnalités locales influentes, devra laisser partir la supérieure générale et son Conseil.

Les « sœurs de Mormaison » sont nées d’une terre, dans une Église locale, au cœur d’une paroisse. Ceci est très important dans leur manière de vivre encore aujourd’hui. Rassemblées en petites communautés de 3 ou 4 sœurs, insérées dans les bourgs et les quartiers, elles vivent parmi les gens. Elles sont proches, depuis toujours, des familles, particulièrement des enfants, dans l’éducation pour rendre accessible le savoir à toutes et tous : dans les écoles, les centres de promotion féminine, les lieux d’alphabétisation pour les enfants en difficulté et pour les migrants.

Jeudi-Saint 1818 : les 3 premières sœurs se consacrent à Dieu.

1856 : à la mort du Père Monnereau la congrégation compte 192 sœurs.

1900 : les sœurs sont au nombre de 835. Elles vivent leur consécration au cœur des paroisses, dans l’enseignement, le soin des malades à domicile, les services des séminaires et collèges.

1900-1950 : extension de l’enseignement primaire pour les filles, présence à la vie paroissiale, aux communautés rurales.

1950-1975 : diversification dans l’enseignement en France avec la création des Maisons Familiales Rurales, des Collèges, des Lycées secondaires, techniques et professionnels. Adaptation du secteur sanitaire et social avec la création de Maisons de Retraite pour personnes âgées, des centres de soins, des sœurs aides familiales et ménagères. Egalement spécialisation de sœurs dans l’animation paroissiale et les Mouvements d’Action Catholique. Extension missionnaire en divers diocèses de France et implication des communautés dans la pastorale diocésaine en lien avec les autres congrégations et Unions de religieuses.

1975-2000 : La vie religieuse apostolique en France s’exprime principalement par la vie communautaire, la prière, la présence à la paroisse et au quartier, l’approche de ceux qui souffrent, l’accueil et l’écoute, la participation à la solidarité organisée, l’accompagnement spirituel des personnes et des groupes.

Croix des Soeurs des Sacrés Coeurs

Aujourd’hui encore, dans les pays de forte croissance démographique et de moindre développement technique, l’éducation humaine et chrétienne des enfants, des jeunes, des familles, le service des pauvres, des malades, demeure la priorité pour l’Église. C’est l’œuvre principale des Sœurs des Sacrés-Cœurs à Madagascar, au Congo et en République Dominicaine

Au Canada et en France, la situation est autre. L’annonce de l’Évangile dans des États laïcs est constamment à inventer. Mais beaucoup de contemporains attendent l’annonce d’une Bonne Nouvelle. A l’heure de la mondialisation, des crises économiques qui creusent le fossé riches/pauvres, des migrations et déplacements de toutes sortes, il y a place pour une vie religieuse apostolique authentique :

* une vie religieuse qui vit passionnément l’Amour de Jésus pour toutes et tous sans discrimination.

* une vie religieuse qui vit la compassion.

* une vie religieuse qui vit la solidarité et la communion.

-Bourgenay – Histoire et légende ?

Une statue de la Vierge, aujourd’hui dans une chapelle aux Sables d’Olonne, provient du sanctuaire de Bourgenay. La statue faisant l’objet d’une vénération particulière sous l’Ancien Régime, nombre de personnes y venaient en pèlerinage pour y guérir des fièvres. La légende raconte que cette statue a été retrouvée sur la côte vendéenne au XVIIe siècle à la suite du naufrage d’un navire appartenant à Flandrine de Nassau, abbesse de Sainte-Croix de Poitiers. La Vierge serait en fait la figure de proue du bateau qui aurait été emportée par les flots jusqu’à Bourgenay…

Pendant les troubles de la période révolutionnaire, la statue aurait été cachée aux Sables par deux femmes pieuses. C’est à leur décès qu’elles auraient confié la statue à sœur Agathonique, Supérieure de l’hospice, mais celle-ci la trouvant trop laide pour être mise dans la chapelle de l’hôpital l’entreposa dans un grenier.

En 1832, en pleine épidémie de choléra, la nouvelle supérieure de l’hospice, sœur Sainte Gracilien, décida la construction d’un modeste oratoire en bois dans un jardin, non loin du lavoir, pour y mettre la fameuse statue (aux Sables d’Olonne). Ce petit oratoire a été béni par l’abbé Dalin, Supérieur du Petit Séminaire. En 1849, une seconde épidémie de choléra a fait plus de 70 victimes aux Sables d’Olonne. Une grande procession de pénitence se fit au sanctuaire le 28 septembre 1849. « Pendant le choléra (de 1849), qui désolait la ville, l’abbé Michaud, curé des Sables, organisa une procession pour implorer le secours de Notre-Dame de Bonne-Espérance. L’épidémie cessa aussitôt. On construisit alors la chapelle de Notre-Dame de-Bonne-Espérance (aux Sables d’Olonne) qui renferme la statue miraculeuse » (journal La Plage n° 12 du 9 septembre 1923).

-Bourgenay… Un peu d’histoire

Les premiers documents historiques qui parlent de Bourgenay datent des XIIème – XIIIème siècles. Il est question d’un prieuré bénédictin dépendant de l’abbaye de Maillezais en lien avec l’abbaye de St Jean d’Orbestier.

Nous savons peu de choses sur l’histoire du prieuré de Bourgenay, sinon qu’il suit l’évolution de l’abbaye de Maillezais. Il subit ses premiers incendies pendant la Guerre de Cent Ans (dans les années 1340), puis lors des Guerres de Religion et particulièrement en 1569. Les protestants détruisent « à la mine » la crypte de Bourgenay et tombent la chapelle qui fait à l’époque 21 m sur 10 m.

En 1648 le prieuré de Bourgenay passe sous la dépendance du chapitre de la cathédrale de la Rochelle quand Maillezais perd son statut épiscopal. Il tombe en décadence. En 1777, la présence de religieux n’est plus attestée, selon un rapport du curé de St Hilaire de Talmont : il nous montre un sanctuaire dans un état de dénuement et de délabrement complet et il n’est plus question de la présence de religieux.

A la Révolution, les bâtiments sont vendus comme biens nationaux. L’acheteur, un certain Fournier se servit des bâtiments comme d’une carrière de matériaux.  Seule une partie de la crypte échappe à la démolition et le pèlerinage de Bourgenay tombe dans l’oubli.

La renaissance de Bourgenay est due, dès 1872,  au comte de Beaumont et à sa famille très attachée au culte marial.

La famille de Beaumont à Bourgenay.

Château de la Garcillère

Marie Antoine Arthur de Beaumont est né en 1822. Il est capitaine de cavalerie et cumule plusieurs titres et fonctions comme Lieutenant d’Etat Major pontifical, chevalier de l’Ordre de Malte, Chambellan de l’Empereur d’Autriche. Il épouse en 1853 Louise de Bessay qui habite le château de la Benatonnière à Grosbreuil. Ils s’y installent dans un premier temps et ils ont tout d’abord 6 enfants de 1854 à 1861 puis 5 autres de 1862 à 1867 quand ils s’installent au château de la Garcillière à St Hilaire de Talmont.

Sur les 11 enfants, 4 meurent en bas âge, 2 deviennent religieuses (dont Henriette qui repose dans la crypte de la chapelle de Bourgenay). L’une des filles Jeanne épouse le comte de Cougny repose aussi dans la crypte. Antoinette, 2ème enfant des Beaumont reste célibataire et va jouer un rôle important sur le site de Bourgenay.

Dès 1860, le comte de Beaumont et son épouse s’intéressent au rachat du terrain de Bourgenay pour mettre fin à la profanation de cet ancien sanctuaire. Puis Louise de Bessay, épouse du Comte, meurt en 1871.

En 1872, le comte de Beaumont veut sauver le culte de Notre Dame de Bonne Espérance (voir « histoire et légende ») et fait part à Mgr Collet (évêque de Luçon) de son projet de rachat du terrain alors qu’un aubergiste s’est porté acquéreur pour en faire un lieu de divertissement. Le projet du comte réussit et il reconstruit dès 1872 une partie du sanctuaire (au-dessus de la crypte ancienne) et y reproduit la chapelle de son château.

Le 8 septembre 1874, c’est la reprise du pèlerinage en présence de Mgr Collet. 20 000 personnes y assistent et il n’a jamais cessé depuis cette date.

En 1891, alors que le comte de Beaumont est devenu maire de Talmont, il poursuit son œuvre et construit un château sur l’emplacement de l’ancien prieuré attenant à la chapelle.

Le 16 mai 1892, une statue de Marie « Immaculée Conception » tournée vers la mer est érigée au sommet du clocher de la chapelle. Le comte de Beaumont meurt le 20 mai.

En 1896, Antoinette de Beaumont reprend le flambeau car elle a hérité du site. Elle agrandit la chapelle en y ajoutant un transept et une nef. La nouvelle chapelle est bénie le 22 août 1896 par Mgr Catteau.

En 1911, Antoinette ouvre une première école « Sainte Mélanie » et fait venir une première communauté de Sœurs de Mormaison.

En 1926, elle leur lègue tous les biens qu’elle possède à Bourgenay et en particulier : le sanctuaire, le château et plusieurs constructions voisines dont l’école catholique, et toutes les dépendances de la ferme ainsi que du terrain. Sur ce terrain, les sœurs de Mormaison feront aménager un terrain de camping qui demeure encore aujourd’hui.

En 1928, Antoinette de Beaumont meurt et repose dans la crypte auprès de ses parents Arthur et Louise, sa sœur religieuse Henriette et Jeanne de Cougny son autre sœur.

Fratelli Tutti

Notre curé, le Père Jean Bondu, nous a demandé de faire connaître comment nous avions reçu l’encyclique du pape françois «FRATELLI TUTTI»*

Quelle joie pour nous, l’encyclique Fratelli tutti nous rejoint au coeur de notre vie fraternelle en communauté. C’est le Christ qui «nous rassemble et nous constitue soeurs les unes des autres.» (Règle de vie) Le pape Francois nous le confirme  « Jésus nous disait: «Tous vous êtes des frères.» n° 95

C’est un appel à «prendre soin les uns des autres» n° 57, au sein de notre communauté et aussi avec les soeurs des autres pays «Nous voyons ainsi semée la vocation à former une communauté composée de frères et soeurs qui s’accueillent réciproquement, en prenant soin les uns des autres.» n° 96. Ce prendre soin implique un partage afin que «chaque personne vive dans la dignité et ait les opportunités pour son développement intégral.» n° 118

Cette encyclique consonne avec notre envoi en mission : «Vivre la fraternité, telle est notre mission aujourd’hui : une fraternité ouverte, accueillante, vivante sous la lumière de la Parole de Dieu, solidaire des femmes et des hommes de ce temps.». C’est ce que nous essayons de vivre dans nos relations de congrégation, de famille, de quartier, dans notre paroisse et dans la société. Étant donné nos âges cette solidarité se vit de plus en plus par la prière, avec et pour les personnes rencontrées. Cette prière s’élargit aux événements de l’Église et du monde, elle est offrande, ouverture, communion. Gardons l’espérance, elle se fera «audace» missionnaire !

Soeurs Héléna, Marie Thérèse, Bernadette, Christiane, communauté de Challans (Vendée)

*Paru au bulletin paroissial de janvier 2021

RCF Vendée, l’actu du jour : la chapelle de Bourgenay

Partons à la découverte de la chapelle Notre-Dame de l’Espérance à Bourgenay près de Talmont-Saint-Hilaire. Une chapelle atypique à la recherche de fonds permettant sa rénovation…

La chapelle appartient à la Congrégation des sœurs de Mormaison. C’est la famille de Beaumont qui l’a fait construire sur les ruines d’un ancien prieuré bénédictin au XIXe siècle, puis léguée au début du XXe aux sœurs des Sacrés-Coeurs. Avec le temps, l’intérieur de la chapelle s’est détérioré. La Fondation du Patrimoine a alors sélectionné l’édifice et estimé le coût des rénovations à un peu moins de 200 000 euros. Petite visite guidée avec Martine Chaillot, supérieure générale de la congrégation.

Départ des Sœurs de Vouillé

Sœur Colette et Sœur Marie

C’est une page qui se tourne. Présente depuis près d’un siècle, la communauté des Sœurs de Mormaison quitte définitivement Vouillé les Marais.

Mercredi 13 janvier, à l’heure du goûter, un aurevoir avait lieu à l’EHPAD Saint Denis avant leur départ pour Mormaison, l’occasion de rappeler l’importance de leur présence dans la paroisse et à la Maison de retraite.

« La présence des Sœurs de Mormaison à Vouillé les Marais est une longue histoire.

Créée en 1818 aux Brouzils par le Père Monnereau, la congrégation se voulait dès l’origine au service de la population, lui apportant l’éducation, la santé et la pastorale. Progressivement les Sœurs de Mormaison se sont implantées dans de nombreuses communes de Vendée mais aussi bien au-delà, puisque l’on compte des communautés en Normandie, Poitou, Auvergne mais aussi en Afrique et en Amérique.

Selon les informations récoltées par Sœur Marguerite, les Sœurs seraient arrivées à Vouillé vers 1928. Elles y étaient déjà bien ancrées lorsqu’en 1946 Mme Denis leur fait don de sa maison pour qu’y soit créé un lieu pour accueillir les personnes âgées et isolées de Vouillé et des environs.

Cette maison, modeste au départ, a bien grandi.

En 1969, l’Association Saint Denis est créée pour seconder la congrégation pour la gestion de la maison. En 1995, la Congrégation confie la charge de cette maison à une direction laïque, Mme Guilbaud en devient la 1ère directrice, mais les sœurs restent bien présentes dans la vie quotidienne.

Les dernières sœurs résidant à Vouillé, Sœur Marie et Sœur Colette, se sont inscrites dans la continuité de l’œuvre de leurs aînées en assurant un accompagnement spirituel dans la paroisse et aussi auprès de nos résidents, notamment les plus fragiles et en fin de vie. Mais elles ont fait plus encore en étant fréquemment bénévoles pour des ateliers sur place ou l’accompagnement lors de sorties extérieures. Elles l’on fait avec simplicité et dévouement, ne comptant ni leur temps, ni leur peine.

La préparation des crêpes

Leur départ définitif de Vouillé doit être pour nous l’occasion de repenser l’accompagnement spirituel dans cette maison. Les échanges d’expérience avec les autres établissements d’Alliance Mormaison devraient pouvoir nous y aider.

En ce jour empli d’émotion, les résidents, les salariés, les administrateurs, les bénévoles, tous les membres de l’EHPAD Saint Denis, ont tenu à dire aux Sœurs combien ils ont été heureux de les côtoyer et les remercient très chaleureusement pour tout le bonheur qu’elles ont donné. »

M Gérard Marionneau

(extrait du site : https://stdenisvouille.wordpress.com/2021/01/14/depart-des-soeurs-de-vouille/)

Nouvelles de Madagascar – Janvier 2021

Echos des fêtes

Nous avons bien fêté Noël à l’école Notre-Dame. Cette année, chaque classe l’a fêté extraordinairement à cause de la Covid 19. Pour le goûter de Noël, les enfants étaient vêtus en rouge et blanc. Des robes de princesse pour les petites filles et des pantalons blancs pour les garçons. Chaque classe de la maternelle et primaire a préparé un numéro. Ils étaient beaux et adorables.

Les sœurs de Mahajanga-ville aussi ont fêté ensemble la nouvelle année 2021, le 08 janvier dernier. Comme de coutume, chaque communauté est invitée à la messe d’action de grâce. Ce jour-là, la célébration a été marquée par l’inauguration des bâtiments  rénovés : celui des sœurs ainées et celui qui est baptisé « Sacrés-Cœurs » : il y a la salle de réunion, la grande chapelle, les chambres,  et le hall. Chaque communauté aussi a préparé des danses et des chants. Tout le monde a mangé dans le hall rénové. Il y a bien sûr eu des échanges de cadeaux. Chaque communauté a acheté des choses qui sont utiles et indispensables. Merci pour le bon moment vécu !

 

Changement climatique aussi à Mada !

L’eau manque partout à Madagascar. La chaleur monte jusqu’à 38° à Mahajanga. Nous vivons vraiment le changement climatique. C’est maintenant que la population parle de cette situation. Des reboisements étaient faits chaque année, mais il n’y a pas de soins et de suivis pour les jeunes pousses. Rien n’a été fait. Il y a aussi le feu de brousse dans la partie ouest de Madagascar. Pour les chrétiens du diocèse de Mahajanga, nous allons faire du reboisement à Berivotra, à 40 kilomètres de la ville mais chaque paroisse va se responsabiliser, chacune à son tour pour les suivis des jeunes plants.

Sensibilisation contre les violences aux enfants et aux femmes : la parole se libère

Nous avons eu une sensibilisation, de la part de la police nationale de Mahajanga, par rapport aux « violences » envers les enfants et les femmes, pendant le mois de décembre dernier. Les classes de 6ème    jusqu’en terminale ont bénéficié de cette formation. Premièrement, ils ont abordé les   « droits fondamentaux » des enfants  : droit de jouer et de se vêtir, droit d’avoir une famille, une éducation  et une alimentation saine. Après le confinement, la vie de famille change pour la plupart.

Les enfants ont beaucoup souffert de la prostitution de leurs mères ou eux-mêmes. Il y en a qui quittent les écoles pour  travailler. Des jeunes filles se marient  précocement. Le  tourisme sexuel s’accentue, surtout avec les étrangers. Des petites filles et des petits garçons ont été violés ou abusés par ces gens là…

Nous avons encouragé ces agents de continuer cela car les femmes et les enfants ont peur de dire la vérité, c’est tabou pour la plupart, de parler de sexe à la maison. Les policiers ont continué  leur sensibilisation dans des boites de nuits, des bars et dans des salles de jeux.  Après cela, nous avons vu quelques arrestations. Ils étaient plus nombreux aussi à oser parler de leur situation. 3 enfants ont subi des violences dans leur maison et dans notre école et ils étaient  écoutés et aidés par ces policiers.

Et la covid 19 ?

Par rapport au confinement et au virus COVID et selon leur compte-rendu, Majunga a 48 cas. Ce sont tous des étudiants de l’université. Ils ont renforcé la barrière sanitaire pour que le virus ne se propage pas vite. Les gens reviennent à mettre leur cache-bouche. Par contre, les églises sont bondées, les gens continuent leur vie normale…

Carole, une sœur des Sacrés-Cœurs à Madagascar.