Nouvelles de Madagascar – Janvier 2021

Echos des fêtes

Nous avons bien fêté Noël à l’école Notre-Dame. Cette année, chaque classe l’a fêté extraordinairement à cause de la Covid 19. Pour le goûter de Noël, les enfants étaient vêtus en rouge et blanc. Des robes de princesse pour les petites filles et des pantalons blancs pour les garçons. Chaque classe de la maternelle et primaire a préparé un numéro. Ils étaient beaux et adorables.

Les sœurs de Mahajanga-ville aussi ont fêté ensemble la nouvelle année 2021, le 08 janvier dernier. Comme de coutume, chaque communauté est invitée à la messe d’action de grâce. Ce jour-là, la célébration a été marquée par l’inauguration des bâtiments  rénovés : celui des sœurs ainées et celui qui est baptisé « Sacrés-Cœurs » : il y a la salle de réunion, la grande chapelle, les chambres,  et le hall. Chaque communauté aussi a préparé des danses et des chants. Tout le monde a mangé dans le hall rénové. Il y a bien sûr eu des échanges de cadeaux. Chaque communauté a acheté des choses qui sont utiles et indispensables. Merci pour le bon moment vécu !

 

Changement climatique aussi à Mada !

L’eau manque partout à Madagascar. La chaleur monte jusqu’à 38° à Mahajanga. Nous vivons vraiment le changement climatique. C’est maintenant que la population parle de cette situation. Des reboisements étaient faits chaque année, mais il n’y a pas de soins et de suivis pour les jeunes pousses. Rien n’a été fait. Il y a aussi le feu de brousse dans la partie ouest de Madagascar. Pour les chrétiens du diocèse de Mahajanga, nous allons faire du reboisement à Berivotra, à 40 kilomètres de la ville mais chaque paroisse va se responsabiliser, chacune à son tour pour les suivis des jeunes plants.

Sensibilisation contre les violences aux enfants et aux femmes : la parole se libère

Nous avons eu une sensibilisation, de la part de la police nationale de Mahajanga, par rapport aux « violences » envers les enfants et les femmes, pendant le mois de décembre dernier. Les classes de 6ème    jusqu’en terminale ont bénéficié de cette formation. Premièrement, ils ont abordé les   « droits fondamentaux » des enfants  : droit de jouer et de se vêtir, droit d’avoir une famille, une éducation  et une alimentation saine. Après le confinement, la vie de famille change pour la plupart.

Les enfants ont beaucoup souffert de la prostitution de leurs mères ou eux-mêmes. Il y en a qui quittent les écoles pour  travailler. Des jeunes filles se marient  précocement. Le  tourisme sexuel s’accentue, surtout avec les étrangers. Des petites filles et des petits garçons ont été violés ou abusés par ces gens là…

Nous avons encouragé ces agents de continuer cela car les femmes et les enfants ont peur de dire la vérité, c’est tabou pour la plupart, de parler de sexe à la maison. Les policiers ont continué  leur sensibilisation dans des boites de nuits, des bars et dans des salles de jeux.  Après cela, nous avons vu quelques arrestations. Ils étaient plus nombreux aussi à oser parler de leur situation. 3 enfants ont subi des violences dans leur maison et dans notre école et ils étaient  écoutés et aidés par ces policiers.

Et la covid 19 ?

Par rapport au confinement et au virus COVID et selon leur compte-rendu, Majunga a 48 cas. Ce sont tous des étudiants de l’université. Ils ont renforcé la barrière sanitaire pour que le virus ne se propage pas vite. Les gens reviennent à mettre leur cache-bouche. Par contre, les églises sont bondées, les gens continuent leur vie normale…

Carole, une sœur des Sacrés-Cœurs à Madagascar.