Vœux au Personnel de la maison des Brouzils

Aimez-vous les histoires ? En voici une que nous nous offrons en ce début d’année 2019.

Cela se passe en Algérie au temps de Mgr Claverie(*). Cet Evêque avait lié une profonde amitié avec un Imam d’Alger. Quand ils voulaient se retrouver plus longuement, ils s’étaient donné un mot de passe : « Allons creuser notre puits ! ».

Un jour l’Evêque demande à son ami : « Au fond du puits quelle eau trouverons-nous ? L’eau chrétienne ou l’eau musulmane ? ». L’Imam le regarda à la fois étonné de la question et attristé. Il lui répondit : « Depuis le temps que nous nous connaissons ! Mais c’est l’eau de Dieu ! ».

Pourquoi cette histoire ? J’y ai trouvé une certaine analogie avec ce que nous sommes ici.

Dans cette histoire il y a deux personnages, chacun avec une appartenance religieuse bien typée.

Ici dans cette maison, il y a deux groupes de personnes : les résidentes et les professionnels, chaque groupe avec sa raison d’être là. Que pourrait être notre mot de passe ? Peut-être celui-ci :

Communiquer en vérité dans le respect du rôle de chacun, dans la confiance et l’estime mutuelles, apportant et recevant des uns et des autres le plus vrai de chacun.

Cela se vit déjà. Il nous faut continuer à l’intensifier.

Dans cette histoire il y a un puits. Nous n’aurions pas été scandalisés si chacun avait creusé son puits. Non ! Ils étaient tous les deux autour du même puits.

Ici, il y a une réalité humaine : communauté des sœurs, quelques laïcs et des professionnels pour un « Vivre ensemble «  le plus agréable possible en étant attentifs au pourquoi de la présence des uns et des autres.

Cela se vit déjà. Et c’est ce que nous cherchons aussi à vivre encore en 2019. C’est un immense MERCI que la communauté vous adresse aujourd’hui.

Un jour viendra où la construction matérielle s’achèvera. Il en est une autre qui ne doit pas s’arrêter : la construction de la fraternité. Elle passe par la reconnaissance de l’importance de chacun. Nous nous y emploierons de notre côté. Merci de nous y aider. Merci d’accomplir votre tâche avec compétence et amour, dans la gaieté, patience, douceur et compréhension.

Au fond de notre puits qu’il y ait non pas un EHPAD mais une Maison  où chaque membre contribue au bonheur de tous.

Qu’il en soit ainsi en 2019.

Sr Marie-Thérèse Hilléreau

 

Convivialité internationale…

Le dimanche 20 janvier 2019, un temps de convivialité a rassemblé des membres de la Pastorale des migrants  et des bénévoles du Secours Catholique à Bourgenay, Talmont Saint Hilaire. Le groupe était constitué de personnes de l’agglomération sablaise et aussi de personnes d’autres nationalités. Voici le témoignage d’Edwige qui était présente à la journée :

« Nous étions accueillis par les Soeurs sur le magnifique site de BOURGENAY avec sa chapelle et son très beau parc.

L’ALBANIE, LE TCHAD, LE SENEGAL, LA COTE-D’IVOIRE, L’ ARMENIE, LA THAILANDE étaient représentés.

Un repas partagé, un temps d’échange, de prières, à l’oratoire célébration de la parole, des chants dans chaque langue.

Invitée de dernière minute, j’ai vécu un bon moment de rencontre, de partage, d’échanges, de joie, de sourire ou chacun reçoit de l’autre.

Merci à toutes et à tous pour ce cœur à cœur avec le monde. »  

Regard sur le Mouvement des gilets jaunes…

Regard sur le Mouvement des gilets jaunes en vue d’une rencontre avec les soeurs qui vivent en quartiers populaires

Au début, je ne me suis pas bien rendue compte de l’importance de de mouvement.

Puis j’ai été étonnée de la réaction des automobilistes qui sympathisaient, qui mettaient le gilet jaune en évidence, bien que certains le mettaient seulement pour passer plus facilement aux ronds-points.

J’ai pris conscience du mécontentement de beaucoup de gens.

J’ai apprécié, ou plutôt admiré, les petits maires qui entraient dans le jeu et qui ont trouvé un moyen pour que les gens puissent s’exprimer sans avoir recours à la violence.

J’ai admiré la ténacité des gilets jaunes  mais maintenant, je voudrais qu’ils arrêtent leur mouvement tout en sachant rester en éveil de ce qui va se construire maintenant après toutes les propositions qui ont été faites.

Comme beaucoup, j’ai déploré la violence, Je ne suis pas d’accord qu’on s’attaque aux forces de l’ordre qui ne sont que de simples citoyens comme nous et qui ne font que leur travail !

Et puis, il y a aussi les commerçants qui ont été victimes de la violence des casseurs.

J’ai regretté le long silence du président de la République qui a pu être considéré comme du mépris. Je ne suis pas capable de discerner le bien fondé des mesures prises mais j’apprécie le désir de faire participer les citoyens à la vie du pays. Pour l’ISF, il y a sûrement quelque chose à chercher mais il est évident qu’il faut éviter que les riches se réfugient à l’étranger pour ne pas payer d’impôts.

En quoi cet événement est-il une chance ?

L’article du 28 Décembre de Jean Marc Ferry dans le journal « La Croix » me semble intéressant car il montre les objectifs qui sont susceptibles d’être atteints , et qui correspondent à mes aspirations:

  • combattre les inégalités en passant par une fiscalité plus juste.
  • réduire la fracture territoriale (privilège des métropoles ; appauvrissement des villages ruraux)
  • retisser du lien social (solidarité, fraternité, citoyenneté = famille…)
  • revivifier la démocratie par un grand débat national portant sur 4 questions qui devraient aboutir à un renouveau de la nation.

Ces questions :

  • Comment mieux accompagner les français dans leur vie quotidienne pour se loger, se déplacer, se chauffer ?
  • Comment rendre notre fiscalité plus juste, plus efficace, plus compétitive et plus lisible ?
  • Comment faire évoluer la pratique de la démocratie et de la citoyenneté ?
  • Comment faire évoluer l’organisation de l’Etat et des services publics pour les rendre plus proches des français et plus efficaces ?

Le président lui-même semble avoir pris conscience de la difficulté de vivre pour beaucoup de citoyens et il « avoue » s’être trompé de cible . Il descend un peu de son piédestal.

Voeux de Madame le Maire à Varennes Vauzelles (58)

Ayant reçu une invitation par mail, je me suis rendue à la mairie le 10 Janvier pour les vœux de Mme le Maire à la population, seule de la communauté car l’une de mes sœurs était malade et l’autre non motivée.

A mon arrivée, la salle était déjà pleine de monde. Une femme et un homme chantaient accompagnés de leur accordéon et guitare,

Arrive Mme le Maire : Isabelle Bonnicel. Elle est entourée d’un groupe important de jeunes ; c’est le conseil municipal des jeunes , de son adjoint et de quelques conseillers municipaux. Aussitôt, se lève un  brouhaha ! Quelques gilets jaunes déploient juste devant elle une banderole. Mme Bonnicel, d’un ton énergique et avec fermeté,  dit refuser toute manifestation ; ce n’est ni le lieu ni le moment !  Beaucoup se mettent à crier : « Dehors ! » Les 3 policiers présents dans la salle sont déjà prêts à intervenir… Mme Bonnicel prend alors vigoureusement la parole pour leur dire qu’elle est prête à les recevoir quand ils le voudront, et même qu’elle souhaite qu’ils restent dans la salle pour l’écouter. Tout est rentré dans l’ordre ! J’ai admiré son autorité calme. Au lieu d’exclure, elle a su intégrer ces personnes qui étaient condamnées par l’ensemble de la salle.

Mme le Maire expose alors de façon très concrète et avec clarté les réalisations accomplies en 2018 et les projets pour 2019 sans cacher tous les ennuis et questions qui se posent. Elle fait aussi allusion à tous les actes de malveillance qui grandissent d’année en année et dont elle a été elle-même victime dernièrement à deux reprises…

Sont présentes aussi devant nous deux super mamies, avec leur grande banderole imprimée « Super mamie Nièvre 2017 et « Super mamie Nièvre 2018 ». Elles seront présentées un peu plus tard. Pas de compassion pour leur grand âge ! elles ont dû subir la station debout durant tout le discours. Visiblement, l’une d’elles ne tenait plus sur ses jambes.

Ensuite, Mme le Maire est heureuse de nous présenter trois citoyens d’honneur : une sportive de natation âgée qui a remporté beaucoup de compétitions à l’étranger ; un médecin qui travaille avec 4 autres médecins à Vauzelles  pour assurer la relève : ils reçoivent des stagiaires de Lyon et Clermont espérant qu’ils s’attacheront à cette région et qu’ils viendront y travailler plus tard; et enfin, un jeune technicien inventeur très ému, en très beau costume, qui nous a montré son sommier  en KIT personnalisable, éco conçu: système de lattes et d’engrenages interchangeables. Chacun d’eux a reçu diplôme et médaille,

Bien sûr, après quelques photos, pot d’amitié  au son de la musique !

Pour moi, je suis partie dîner avec mes sœurs. Mais auparavant, j’ai eu la joie  d’échanger quelques mots avec deux petits kosovars, nos anciens voisins d’escalier qui font partie du Conseil municipal jeune. Valentine a même osé prendre la parole, sans aucune timidité, pour souhaiter ses voeux à l’assemblée au nom des jeunes.

Sr Chantal Lebouteiller 

Venansault : 127 ans de présence humble et discrète…

« Nous sommes réunis, en ce jour, à l’occasion de la fermeture de la communauté  des soeurs des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie, fermeture qui clôt une longue période de présence dans cette commune de Venansault, 127 ans… 127 ans de présence humble et discrète au coeur de la cité »

C’est par ces quelques mots que Sr Nadia Brianceau, Provinciale des soeurs des Sacrés Coeurs commence son allocution en ce dimanche 13 janvier, jour où la paroisse est réunie pour célébrer l’Eucharistie et rendre grâce avec les soeurs pour ces belles années de présence dans la commune.

127 ans… C’est en effet en octobre 1891, à la demande de la famille Mercier Colomblière que 5 soeurs arrivent dans la commune pour fonder une école. Que de rencontres et de moments partagés avec les Venansaltais depuis leur arrivée !

Ces quelques témoignages nous donnent un aperçu de la profondeur et la qualité de ces liens tissés :

Marie-Agnès : « […] j’adresse un merci affectueux et reconnaissant aux religieuses avec lesquelles j’ai eu la joie de travailler en étroite collaboration pendant de nombreuses années. Leur présence à la direction de l’école était un appui pour l’enseignante que j’étais et un pilier sur lequel s’appuyer pour les parents, dont je faisais partie, qui leur ont confié l’éducation de leurs jeunes enfants au sein de l’école. »

Marielle : « Nous voulions vous remercier pour l’accueil : l’accueil des nouvelles familles, un coup de téléphone, un mot gentil aux jeunes mamans croisées dans la rue,… l’accueil au 17 rue Georges Clémenceau, où chacun pouvait trouver derrière la porte, une écoute empathique, de bons conseils, les livres prêtés, les cafés et biscuits servis, de la chaleur humaine. MERCI ! »

Christian : « Pour tous les services qui ont été assurés pour annoncer la Bonne Nouvelle, célébrer le Seigneur et aider vos frères : *à l’école Louis Chaigne que les soeurs ont dirigé, où elles ont enseigné, guidé, catéchisé, hébergé les jeunes enseignantes *pour la participation aux équipes liturgiques, au service de la sacristie *pour l’accompagnement des familles en deuil, les permanences d’accueil au presbytère, l’investissement dans le service évangélique des malades, la participation au conseil de paroisse, et aux mouvements d’action catholique… MERCI ! »

Muriel :  » Pour votre accompagnement, pour toutes les attentions aux personnes dans le besoin, pour avoir veillé sur les bons pasteurs qui se sont succédés, pour toutes les intentions confiées que vous avez portées dans la prière, pour avoir été confidentes des personnes en souffrance, pour avoir partagé les rires et les larmes, pour vous êtes faites « soeurs ». MERCI ! »

A la fin de la célébration, les soeurs Jeanne-Marie, Jeanne et Marie-Véronique ont chacune reçu une lanterne « puisqu’une lampe est appelée à éclairer et non à rester sous le boisseau, où qu’elle soit ! »

Les vœux à Bourgenay… Formule toute faite…

Le dimanche 6 janvier dernier, après l’eucharistie dominicale célébrée à la chapelle, nous avons convié les chrétiens pour un temps de convivialité et de rencontre. Moment riche de partage où selon la coutume chacun a présenté ses vœux de « bonne et heureuse année » ajoutant « la santé surtout ».

Formule toute faite que ces vœux ! me direz-vous. Oui, quand nous formons des souhaits pour autrui, ils recèlent parfois un certain embarras et nous nous réfugions derrière des formules toutes convenues. Il serait indiqué  de nous mettre à la place de celui à qui vont nos souhaits, en le prenant dans nos pensées, notre prière. De quoi a-t-il besoin pour réussir sa vie ? Qu’est-ce qui lui ferait du bien ? Où va son désir ? Alors nos vœux seraient réellement une expression de l’amitié. Prendre le temps de réfléchir à chacun de ceux vers qui vont nos vœux est exigeant, mais nos vœux atteindront leur cœur. Ils seront  plus qu’une simple formule de politesse. Ils exprimeront une affection qui peut éclairer leur vie, en même temps que les souhaits et les espoirs qui sont les leurs.

Dans ce temps de morosité climatique et sociale, il est touchant de se souhaiter de bonnes choses et au sortir de la messe de l’Épiphanie d’appeler, pour chacun(e) la bénédiction de Dieu, lui exprimant ainsi l’amitié, la fraternité, l’amour que l’on éprouve pour lui. Et dans une communauté chrétienne, cela prend du sens de se souhaiter de bonnes choses.

Alors, le temps d’un café et d’un morceau de brioche, notre petite communauté a offert cet espace de douceur où, avec la simplicité des gens sans importance, chacun a pu s’approcher de l’autre connu ou inconnu pour lui et lui souhaiter le meilleur, avant de …. repartir par un autre chemin riche d’une rencontre.

Sr Martine (Communauté de Bourgenay)

« Pars… vers le pays que je t’indiquerai »*

C’était le jour de Noël. Nous venions de passer un beau moment de fraternité autour de la table, nous, religieuses des quatre petites communautés du Sud Vendée, venues rejoindre, à leur invitation, nos aînées de Fontenay. Joyeux repas où chacune avait apporté sa contribution, de la déco au dessert en passant par tous les plats sans oublier vin et apéritif. Avant que nous ne nous séparions je devais donner une information… pas trop réjouissante. Essayant de maîtriser mon émotion j’annonçais donc le départ de deux sœurs de cette communauté, sœur Madeleine et sœur Marie-Geneviève, pour l’EHPAD de l’Épiardière (à Mormaison).

Avec émotion disais-je. Ce sont deux sœurs de 96 et 86 ans qui n’ont jamais quitté Fontenay ou si peu pour l’une d’elles. C’est un dépaysement total pour elles, dont j’ai pleinement conscience. Dépaysement du lieu et des sœurs si peu connues avec lesquelles elles vont désormais faire communauté. C’est aussi une entrée en EHPAD… J’ai conscience de tout ce que cela veut dire, du renoncement auquel elles sont appelées et donc auquel je suis appelée, auquel nous sommes d’ailleurs tous appelés. Pour elles c’est l’aboutissement d’un cheminement spirituel à la suite de la proposition qui leur a été faite, le fruit d’une foi profonde et d’une grande disponibilité, l’accueil de leur vieillissement.

Je ne parlerai pas ici d’obéissance, ce mot est trop souvent mal compris. Je parlerai plutôt de disponibilité, d’abandon, d’accueil de l’événement reconnu comme signe de Dieu. « Les événements sont nos maîtres » aime à répéter sœur Madeleine à la suite de St Vincent de Paul.

Bien sûr rien d’exceptionnel dans cette situation. Combien de nos anciens doivent faire un passage semblable. Leur chemin d’acceptation n’en est pas moins un beau témoignage tant pour nous, religieuses, que pour les laïcs, leurs amis avec qui elles partageront cette expérience.

Madeleine, Marie-Geneviève votre témoignage nous édifie, dans tout le sens du terme : il nous fait grandir, il nous aide à grandir. Nous vous en sommes profondément reconnaissantes. Et je vous souhaite de vous habituer rapidement à l’Épiardière, d’y vivre en grande paix et sérénité, cette paix qui déjà vous habite.

* Livre de la Genèse, chapitre 12, verset 1

Sr Emmanuelle

Vivons Noël avec St François d’Assise

Spectacle de Noël avec les enfants de la paroisse St Hilaire de Fontenay, samedi 15 et dimanche 16 décembre.

Sur un script de Thérèse Boudet, la jeune chef de chœur de la chorale d’enfants, les enfants de la paroisse ont gestué plusieurs scènes d’évangile, de l’Annonciation à l’arrivée des Mages à Bethléem, en passant bien sûr par la Nativité.
St François d’Assise revenu l’espace d’une heure nous raconter l’histoire de Noël illustrée de photos du peintre Arcabas.
Les deux chorales de la paroisse, chorale d’adultes St Hilaire et chorale des enfants Les Rossignols se sont jointes pour animer ce spectacle. Tantôt l’une tantôt l’autre, parfois ensemble ou en dialogue.

Deux représentations et un moment d’enchantement ces samedi 15 et dimanche 16 décembre, à l’église St Jean, pour le plus grand bonheur des grands et l’émerveillement des petits.

Plus de photos en cliquant ici

A l’occasion des fêtes de fin d’année…

Le jeudi 13 décembre 2018, les soeurs responsables des communautés de la maison mère, l’Epiardière ont invité l’ensemble des salariés de ces communautés à l’occasion des fêtes de fin d’année. Voici ce qu’en a retenu une salariée du Centre Spirituel Pierre Monnereau.

Lors des voeux avec les salariés, Sr Nadia nous a présenté l’histoire de la Congrégation et son rôle dans la société depuis 200 ans. Je me sens d’avantage impliquée en tant que salariée.