Dans le cadre du Chemin Néo-catéchuménal, le samedi 1er Février 2020, des familles d’ Orléans, de Bourges et de Strasbourg s’étaient donné rendez-vous à Varennes Vauzelles pour une évangélisation de rue. En tout, 80 personnes dont la moitié de jeunes et enfants.
Après avoir prié les Laudes, les catéchistes nous envoient en mission, à 2 ou 3 pour inviter les gens à une catéchèse pendant 2 mois , 2 soirées par semaine.
Je me retrouve avec Thérèsine, et nous sommes les premières à partir avec notre feuille de route pour deux heures. Nous commençons par la rue la plus éloignée; elle est bordée de belles maisons, toutes barricadées… Nous sonnons à tous les portails. Un seul homme a daigné venir à notre rencontre… il a refusé notre proposition. Ensuite, nous entrons plus profondément dans le quartier. Ce sont de petites masures, très pauvres.
Très novices en la matière, nous changeons notre discours à tout bout de champ pour chercher à accrocher les gens. Nous présentons le flyer (Christ Ressuscité avec la parole de Jn 1,38). A peine nous commencions à parler ou à montrer le flyer, les gens nous coupaient la parole et fermaient la porte. «ça ne nous intéresse pas!». Nous avons aussi rencontré quelques chrétiens de la paroisse. Malgré la pluie fine, la joie ne nous a pas quittées et le chant montait spontanément de nos cœurs quand nous allions d’une maison à l’autre. 
Après le repas, partage du vécu comme les apôtres au retour de leur mission. En général, tous avions tous vécu la même chose: beaucoup de rejet. A un endroit même, un homme a pris une photo car il pensait avoir affaire à des malfaiteurs qui venaient repérer les lieux. Un autre homme a dit: «Eh bien, je vous souhaite beaucoup de courage; vous êtes dans une ville communiste!» Malgré les refus, tous ceux qui avaient fait le «porte à porte» étaient rentrés joyeux.
L’après-midi, autre expérience! Rendez-vous à l’église St Pierre à Nevers et nous sommes partis en procession tout en chantant. A quatre reprises , nous nous sommes arrêtés pour écouter un témoignage de jeune ou d’adulte; ils disaient comment ils avaient rencontré Jésus, comment la Foi change la vie et rend heureux. Puis, danse en cercle ! Les gens étaient étonnés de nous voir si joyeux. Des personnes de connaissance se sont jointes à nous.
Sœur Chantal Lebouteiller














Sachant que des femmes dorment dans la rue, et avec l’encouragement de Sr Nadia, nous avons pris contact avec le 115 : c’est le n° de téléphone qu’appellent les personnes sans domicile pour trouver un hébergement d’urgence. Notre proposition a été agrée par la Préfecture de la Vendée au début de l’année 2019.
Concrètement. Quand le 115 reçoit une demande, il prend contact avec la communauté pour savoir s’il lui est possible de recevoir quelqu’un à partir de 17h00. A l’arrivée de la personne, nous prenons un temps pour l’accueillir. Les repas du soir sont apportés par la communauté et par des bénévoles qui jouent la solidarité avec nous. Le studio est remis en état après chaque passage et nous essayons de le rendre accueillant.
Il y avait de cela à Aizenay le jeudi 19 décembre 2019, dans la salle St Benoît. Et pourquoi donc ? C’est que les associé(e)s du groupe de vie de Challans ont eu l’idée géniale de fêter Noël avec les communautés des sœurs de Challans et de la Louisiane, communautés de proximité pour les uns ou pour les autres.
Nous sommes 18. Le Père Monnereau, vicaire à Aizenay avant d’arriver aux Brouzils, trouve une place dans la salle évidemment ! Temps de prière, échanges, repas festif exquis, visite du curé de la paroisse… Puis, surprise… Tandis que les bûches arrivent sur la table, voilà que des chœurs angéliques se manifestent précédés par le Père Noël dont la hotte est lourdement chargée. « Glo-o-o-o-o…ria in excelsis Déo et paix sur la terre… ». On s’y croyait presque avec les robes blanches, les auréoles et les ailes ! Joie sur terre… Rumeur d’enfance au Cœur de Dieu… Un vrai moment de fraternité !
Après une veillée évoquant la longue marche du peuple croyant, le déplacement de Marie et de Joseph vers Bethléem, nos propres déplacements, Jésus naît…Nous étions toutes rassemblées, randonneuses de l’ordinaire aux pieds légers ou claudiquant, aidées de cannes, véhiculées en 3 ou 4 roues. Nous avions toutes notre place près de la crèche où Dieu lui-même s’est déplacé pour nous rencontrer au plus près. Joie !
Nous ne l’avons pas reçue
dans nos souliers près de la cheminée ! Mais nous y avons mis nos pieds pour Noël et nous étions de nouveau toutes rassemblées. Avec un déjeuner animé de nos chants et de nos poésies, elle a été bien étrennée ! Bien sûr vous avez reconnu que nous parlions de notre salle à manger rénovée. La fraternité y est semée elle fleurira tout au long de l’année.
Comme nous y a déjà invité le pape François dans Laudato Si et le Chapitre général, nous intensifions notre « veille » . La première semaine nous avons commencé à veiller les unes sur les autres : chacune a tiré le nom d’une autre sœur sur laquelle elle est invitée à veiller, incognito. La deuxième semaine nous avons pris en charge toutes les communautés de la Congrégation : chacune a reçu mission pour une communauté particulière de chacun de nos pays. La troisième semaine nous élargirons notre veille au monde entier, chacune choisira dans les évènements un pays à prendre en charge.
Nous concrétisons notre veille en habillant peu à peu la crèche, la première semaine nous y avons déposé tous nos noms, dimanche dernier nous avons ajouté les noms de toutes les communautés de la congrégation et un objet de chaque pays, dimanche prochain nous apporterons le globe, le dernier dimanche nous offrirons les pays pour lesquels nous allons prier et nous porterons la colombe de la paix.
A notre manière nous vivrons le déplacement de Marie et Joseph en quittant notre salle à manger provisoire pour rejoindre la nouvelle encore un peu en chantier.