Vie des soeurs en EHPAD à la Maison Mère à l’ère du coronavirus

Déjà, depuis plusieurs jours, nous respections scrupuleusement les consignes : lavage des mains – distance de 1m50 – pas de poignées de main – une seule personne dans l’ascenseur… mais voilà que ce vendredi 20 mars tombe un nouveau couperet. Chacune doit rester confinée dans sa chambre toute la journée : pas de visite aux voisines, pas de sorties dans le parc, repas au plateau…

Nous voilà solidaires de tous nos contemporains en EHPAD sauf que « confinement » ne rime pas pour nous avec « isolement ». Grâce à la sonorisation de toute la maison, nous maintenons des liens avec le petit groupe des soeurs hors EHPAD qui suit la vie régulière de la Communauté. Ainsi, chaque jour, nous participons à la messe et aux offices communautaires de Laudes, des Vêpres et du chapelet.

Pour remplir les temps « creux », nos responsables à l’imagination fertile nous invitent à une Revue de Presse, à des exercices de mémoire, de gym douce… Par téléphone, nous nous envoyons des petits messages d’amitié. Aussi, avec nos temps de prière personnelle qui nous font rejoindre tous ceux qui souffrent et ceux qui se dévouent à leur service, avec nos repas servis sur plateau par un personnel à la bienveillance inépuisable, nos journées sont « ultra-occupées ».

Nous aspirons toutefois – et cela pour le monde entier – à retrouver une vie normale.

« Que le Seigneur écoute nos cris monter vers Lui ! »

Sr Agnès Griffon

CONFINEMENT !

Eh oui, nous sommes confinées… sécurité oblige, faut pas favoriser l’entrée du Covid 19 chez nous !

Il y a plus à plaindre que nous ; on est bien servies, bien nourries, bien entourées… Tout ce qu’il faut. Et puis, il y a le téléphone, on peut se passer un coup de fil d’une chambre à l’autre, s’encourager mutuellement. Oui, la fraternité ça existe, on l’apprécie encore plus à cette occasion. Bien sûr, c’est plus difficile pour certaines, on essaie de s’entraider comme on peut. Pour celles qui ont la chance d’avoir l’ordinateur et accès à Internet, c’est appréciable.

 Il y a aussi la nature, magnifique en ce moment, les fleurs, les petites feuilles des arbres qui pointent le bout de leur nez ; pour ma part, je ne les avais jamais si bien remarquées…

Les sœurs « d’en bas », celles qui sont moins confinées, sont très fraternelles pour nous, les « enfermées » ; elles ne manquent pas une occcasion de nous faire particper aux nouvelles, nous font passer les journaux, les revues … et surtout nous permettent de nous joindre aux prières de la communauté, grâce au micro.

Nous sommes unies à tous ceux qui vivent ce confinement, et dans des conditions encore bien plus difficiles… et nous disons : vivement la sortie du tunnel !

Sr Gaby Rézeau

Soeur Marie-Elisabeth Marchand

Le dimanche 15 mars 2020, notre soeur Marie-Elisabeth MARCHAND s’en est allée retrouver le Seigneur qu’elle a cherché, servi et aimé dans sa consécration comme soeur des Sacrés Coeurs.
Le lendemain, sa sépulture a réuni beaucoup de personnes dans la grande chapelle d’Amborovy en particulier des paroissiens d’Antanimalandy- MAHAJANGA qui l’avaient bien connue.  Soeur Marie-Elisabeth a été plusieurs années régionale de Madagascar… Elle a été bien accompagnée dans son passage…
Nous nous unissons avec les soeurs de Madagascar pour rendre grâce pour sa vie et nous savons qu’elle prie pour nous !
Soeur Carole qui l’a aimée et connue depuis son enfance, nous en offre son témoignage (à télécharger ci-dessous).
  

Créer du neuf ?

Ami.e.s, associé.e.s, sœurs,

Que dire de plus ? … Déjà, nous avons accès à des textes qui nous parviennent pour susciter notre responsabilité, notre espérance en ce temps de crise pandémique mondiale…

Sans doute ne serait-ce pas encore en parler que plutôt de VIVRE AUTREMENT… Radicalement autrement…

Changer nos habitudes, créer d’autres façons de vivre et d’approfondir notre vocation baptismale, notre vie consacrée..

Le défi semble de rester le prochain de l’autre en gardant le lien autrement. Notre fraternité concrètement vécue dans le confinement, nous y appelle de manière neuve. Ce qui ne nous est pas interdit, entre autres choses, c’est de nourrir nos liens, de les consolider.

C’est ce qui se vit à travers les articles que vous envoyez pour donner des nouvelles, des ‘petites’ perles du quotidien dans chacun de nos pays.

N’hésitons pas à faire vivre ce site et ces lettres de bonnes nouvelles qui continuent de nous parvenir et créent une communion de plus entre nous.

N’hésitons pas à prier Notre Dame de l’Espérance de Bourgenay !

Dans l’espérance, la foi et la charité, créons du neuf !

                                                        Sr Anne VION, au nom du Conseil Général

Nouvelles de Fenomanana à Antananarivo

Le 15 mars, les membres du mouvement Garde d’Honneur se sont donné rendez-vous à l’église Saint Michel dans la périphérie de Tananarive. C’était une récollection diocésaine. Le diocèse regroupe plusieurs paroisses et districts. Les districts d’Andohalo et de Faravohitra m’ont demandée pour être leur accompagnatrice spirituelle, il y a 13 paroisses. Le garde d’honneur est un mouvement très vivant dans le diocèse de Tana. Nous étions 1035 sur plus de 4000 ce 15 mars en uniforme.  Ils ont souvent des réunions. Depuis que j’ai accepté d’y rentrer j’ai participé aux 3 rencontres. Je pense que je ne pourrai pas tout suivre.

Le premier mars, les deux districts m’ont demandé de parler de la vie de Saint François de Sales. Ils étaient 106 à m’écouter. Ce sont des gens très simples, du milieu modeste. Je me sens très à l’aise avec eux. Cela m’a donné l’occasion de contacter les sœurs de la Visitation à la Roche sur Yon et de lire la vie de ce Saint.

Nous étions convoqués pour 8 h et nous avons pu rentrer dans l’église à 9 h45. Nous attendons que la messe paroissiale se termine. Tout le monde était débout à attendre tranquillement.

L’heure du déjeuner, les gens se mettent en groupe par paroisse.  Heureusement que nous ne sommes pas encore au confinement de coronavirus. Ce sera difficile de respecter la distance parce qu’on est serré partout : dans les églises, les marchés, les bus on n’en parle pas.

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Autre nouvelle de notre communauté. Avoir un bac à ordures n’est pas possible pour nos quartiers insalubres. Les ruelles sont trop étroites, les camions ne pourront pas passer. J’ai contacté quelques familles pour payer une ou plusieurs personnes qui ramassent nos ordures et les portent dans la grande poubelle la plus proche. Deux familles ont déjà accepté pour le moment. Le 3ème dimanche, après la messe, les équipes de bases prient et réfléchissent ensemble. Dimanche prochain c’est notre tour d’accueillir notre équipe. J’en parlerai encore.

C’est nos quartiers, la photo a été prise de notre maison. Vous voyez nos maïs dans le jardin.

Prions les un/es les autres en ce moment de carême un peu différent de ce qu’on connaît.

Sœur Marie Louise Soaviloma au nom de la communauté.

Nouvelles de communauté Fenomanana.

Par la provinciale, la communauté Fenomanana a reçu la mission de pastorale vocationnelle. Sœur Justine Marintsoa en est la première responsable. Elle a déjà fait une tournée à Antsirabe fin février 2020.

Pour le 6 mars 2020 sœur Justine Marintsoa était accompagnée de soeurs Monita Dorette et Ursule Mbininjara. Elles ont répondu à l’invitation des prêtres Orionistes à Faratsiho pour donner une récollection aux jeunes filles et garçons et pour parler de notre congrégation. Elles ont rencontré beaucoup de jeunes qui ont l’habitude de ces animations.

Après une journée de réflexion et de prière des questions sont soulevées sur le charisme de la congrégation. « Qu’est-ce que vous faites ? Quel est votre charisme ? Pourquoi vous ne portez pas de voiles ? Dans combien de pays êtes-vous présentes ? … Les sœurs ont déjà plastifié des photos des sœurs et des œuvres.  Quelques jeunes filles se sont approchées des sœurs et ont demandé leurs numéros de téléphone. Nous comptons sur l’Esprit du Seigneur pour éveiller leur esprit et toucher leur cœur pour qu’elles aiment le Cœur de Jésus et de Marie.

Les prêtres orionistes de cette communauté se sont organisés pour la pastorale vocationnelle. Ils se sont procuré beaucoup de bibles et les mettent à la disposition des jeunes, ils ont des grosses marmites et des couverts parce que les jeunes passent une nuit et une journée à la paroisse. Ils invitent des religieux-religieuses chacun à leur tour dans l’année. Nos sœurs y retourneront le jour des rameaux. Nous avons 2 sœurs originaires de cette communauté chrétienne.

Inscription à l’arrivée

Temps d’écoute

Partage de repas du midi

Déjeuner

Les joies de l’hiver canadien.

«Tombe, tombe, neige blanche,
en tourbillonnant dans l’air.
Viens te poser sur les branches
de nos grands sapins tout fiers ! »

De la neige, il en est tombé beaucoup sur notre bel Abitibi depuis le premier novembre 2019.  Pour plusieurs, en particulier pour les équipes de déneigement, ce fut un casse-tête… Mais pour les cœurs d’enfants, quelle fête !

Les 21-22-23 février on a célébré à Amos la vingt-sixième édition de «La Magie des Neiges», organisée par le Club Optimiste d’Amos.

Tout a commencé par une parade dans les rues de la ville, suivie de feux d’artifices à l’Agora naturelle, située derrière l’ancien couvent des Sœurs de l’Assomption.  La température clémente a permis à plusieurs familles de se déplacer pour admirer le tout.

Samedi et dimanche, beaucoup de jeux étaient offerts aux abords de la cathédrale : glissade sur tube, mini glissade, train magique, descente de boîtes à savon, jeux gonflables, rallye familial, souque à la corde, maquillage pour enfants, promenade en traîneau à chiens, ou à chevaux, musique et danse en ligne, randonnée de ski de fond et bien plus encore…

Un grand chapiteau offrait un service de restauration et des produits de l’érable.  Pour la modique somme de cinq dollars, un macaron donnait accès au site et aux diverses activités.  Tout ce qu’il faut pour profiter des plaisirs de l’hiver.  Oui, notre bel hiver a ses charmes…

Dimanche à 11 heures, Mgr Lemay a présidé l’Eucharistie de cette fête !  Les paroissiens ont pu célébrer le Créateur qui a su doter notre région de quatre saisons qui ont chacune leur charme quand on sait bien regarder.

Ces festivités permettent une halte joyeuse et populaire au cœur de l’hiver, pour notre ville et la plupart des villages avoisinants qui organisent aussi leur «Carnaval d’hiver.»

Notre célèbre poète Gilles Vigneault, a célébré l’hiver dans une superbe chanson intitulée : « Mon pays, c’est l’hiver » et une autre qui dit : «Ah! Que l’hiver tarde à passer !» Actuellement pour nous dont l’âge dépasse la huitième dizaine, c’est cette dernière qui est au palmarès.  J’entends souvent dire : «Si l’hiver peut bien finir que…»  Courage, toute chose a une fin sur terre !  L’hiver aussi.

J’ai découvert un court poème d’Alice Lemieux à propos de notre saison froide.  À sa façon, elle nous la présente et je vous l’offre.

L’hiver
Tu ne sais pas l’hiver
si tu n’as pas veillé
sur tout son long sommeil
son grelottant sommeil.
Si tu n’as pas brûlé
ton front contre la vitre
pour mieux voir ses frimas.
 
Tu n’aimes pas l’hiver
si tu n’as pas tendu tes lèvres
aux baisers insolents des morsures du froid.
Si tu n’as pas gémi
sous l’étreinte du vent.
Si tu n’as pas perdu ta route
dans les tournoyantes rafales
et si les bourrasques de neige
ne t’ont pas aveuglé
en scellant tes paupières.
Tu ne sais pas la blanche passion
et l’amour violent
de mon splendide hiver.

Alice Lemieux.

À une prochaine fois,

Marie-Paule Laflamme, sscc. Amos

Le Conseil Général de la Congrégation

Depuis février 2020, notre Conseil Général est maintenant au complet. Sr Marie-Francine Fanjanirina a déjà pris sa place dans la mission du Conseil Général.

De gauche à droite : Srs Anne, Marie-Francine, Martine et Marie-Esther

« Pour commencer notre mission dans ce Conseil au complet, nous avons eu un temps de travail à l’Epiardière du 3 au 6 février. Les deux premiers jours, nous avons été accompagnées par sœur Catherine Ryan, servite de Marie qui a animé le chapitre dernier. Elle nous a aidées à faire fraternité au sein d’une mission de gouvernement que nous vivons dans une même communauté de vie.

Notre communauté de vie avec Sr Gilberte Gaudin

Nous appuyant sur l’orientation fondamentale du chapitre dernier centrée sur la fraternité, nous avons fait pour nous l’expérience de la nouveauté du chapitre : vivre une gouvernance multiculturelle et fraternelle. Si nous consolidons entre nous dans le conseil cette communion, nous pourrons alors construire avec chacune de nos soeurs une « communauté fraternelle dans le Christ, en laquelle Dieu soit cherché et aimé avant tout » (Code de droit canonique, can.619). » (extrait lettre mars) 

Le Conseil Général

Du reboisement et toujours du reboisement !

Madeleine TAVANDRA, l’ancienne provinciale et les aspirantes du centre médical.

Le samedi 07 février 2020, c’était  au  tour des paroissiens de la ville de Mahajanga d’aller planter des arbres à Berivotra, à 28 km de Mahajanga.  Berivotra est un lieu de pèlerinage du diocèse. Il se situe  au bord de la route nationale N°4. La nature est vraiment  dégradée dans cet endroit. Il n’y a que quelques arbres qui poussent.  L’érosion commence. Des « lavaka » troues sont partout. La terre est aride à cause du feu de brousse.  Alors, le comité inter-paroissial a décidé d’inciter les paroissiens  et mouvements,  à participer massivement à ce reboisement.  Nous avons planté des anacardiers, d’eucalyptus et des tamariniers.

Peu nombreux mais contents du travail bienfait, les gens sont ravis de participer à cet évènement.  Chaque paroisse a son organisation.  A 11 heures du matin, l’endroit était presque vide. Tout le monde rentre chez eux.

La communauté d’Ambatoboeny aussi a fait des efforts pour sensibiliser les gens à faire des toilettes. Elles font venir les voisins à la  réunion dirigée par les sœurs. Voilà ce que demande le chapitre. Nous commençons à faire évoluer la terre par nos petits moyens. Veloma

                                                                              Carole, une sœur des sacrés-cœurs, Mahajanga Madagascar

Nous,  Sr Charlène et Sr Monita de la communauté de Fenomanana (Madagascar) venons par ce mot partager notre joie de participer aux reboisement organisé par une partie du diocèse de Tananarivo. L’arbre planté se nomme frêne. Nous en avons planté plus de trois cents par paroisse. La planète est à reconstruire et c’est avec beaucoup de joie et d’enthousiasme que nous avons participé à cette activité pour la reconstruction de notre maison commune. Nous étions donc deux soeurs a y participer. 

                                                              Sr Charlène et Sr Monita, soeurs des Sacrés Coeurs à Fenomanana, Madagascar

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Evangélisation de rue

Dans le cadre du Chemin Néo-catéchuménal, le samedi 1er Février 2020, des familles d’ Orléans, de Bourges et de Strasbourg s’étaient donné rendez-vous à Varennes Vauzelles pour une évangélisation de rue. En tout, 80 personnes dont la moitié de jeunes et enfants.
Après avoir prié les Laudes, les catéchistes nous envoient en mission, à 2 ou 3 pour inviter les gens à une catéchèse pendant 2 mois , 2 soirées par semaine.
Je me retrouve avec Thérèsine, et nous sommes les premières à partir avec notre feuille de route pour deux heures. Nous commençons par la rue la plus éloignée; elle est bordée de belles maisons, toutes barricadées… Nous sonnons à tous les portails. Un seul homme a daigné venir à notre rencontre… il a refusé notre proposition. Ensuite, nous entrons plus profondément dans le quartier. Ce sont de petites masures, très pauvres. Très novices en la matière, nous changeons notre discours à tout bout de champ pour chercher à accrocher les gens. Nous présentons le flyer (Christ Ressuscité avec la parole de Jn 1,38). A peine nous commencions à parler ou à montrer le flyer, les gens nous coupaient la parole et fermaient la porte. «ça ne nous intéresse pas!». Nous avons aussi rencontré quelques chrétiens de la paroisse. Malgré la pluie fine, la joie ne nous a pas quittées et le chant montait spontanément de nos cœurs quand nous allions d’une maison à l’autre.
Après le repas, partage du vécu comme les apôtres au retour de leur mission. En général, tous avions tous vécu la même chose: beaucoup de rejet. A un endroit même, un homme a pris une photo car il pensait avoir affaire à des malfaiteurs qui venaient repérer les lieux. Un autre homme a dit: «Eh bien, je vous souhaite beaucoup de courage; vous êtes dans une ville communiste!» Malgré les refus, tous ceux qui avaient fait le «porte à porte» étaient rentrés joyeux.

L’après-midi, autre expérience! Rendez-vous à l’église St Pierre à Nevers et nous sommes partis en procession tout en chantant. A quatre reprises , nous nous sommes arrêtés pour écouter un témoignage de jeune ou d’adulte; ils disaient comment ils avaient rencontré Jésus, comment la Foi change la vie et rend heureux. Puis, danse en cercle ! Les gens étaient étonnés de nous voir si joyeux. Des personnes de connaissance se sont jointes à nous.

Sœur Chantal Lebouteiller