Je suis sœur Aude MILANDOU, religieuse des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie (du Congo – Brazzaville et résidente actuellement en Vendée – France)..
Je veux partager dans cet article une partie de la richesse de ma formation à l’IFHIM. Actuellement, je continue à goûter les fruits de ma troisième année… J’ai participé dernièrement pendant cinq jours à une session de formation à la paix, visant à former les « bâtisseurs de ponts pour la paix ». Cette session très riche met l’accent sur des éléments importants :
– L’actualisation des forces vitales humaines, aide les personnes à développer leur autonomie et leur ouverture aux autres ;
– La croissance personnelle à travers un travail en profondeur sur soi-même et en interaction avec les autres ;
– La transformation sociale, forme des personnes capables de promouvoir la paix et l’harmonie dans leur entourage et le leadership, développe les compétences des personnes pour stimuler et soutenir des initiatives collectives pour la paix.

En raison des crises qui surgissent dans le monde, de nombreuses personnes sont touchées. Au lieu de créer des ponts pour promouvoir la paix, les personnes choisissent de construire des murs qui nous séparent les uns des autres.
La paix, c’est l’absence de murs, c’est aussi le chemin qui permet de construire les ponts entre les humains. Mais pour être capable de construire des ponts ou de briser les murs, il faut d’abord travailler sur soi-même en adoptant le processus de découverte et d’identification de ses propres barrières. Le faire peut être intimidant, mais cela est nécessaire pour devenir un constructeur de ponts.
Pour ma part, j’avance sur le chemin de paix en cherchant à reconnaître les obstacles qui m’empêchent de devenir un véritable artisan de paix dans mon entourage et dans le monde.
Aujourd’hui, j’emprunte un chemin simple où il est possible de poser des gestes gratuits dans mon entourage sans attendre de retour. Avec la réflexion, le temps, je saisis mieux maintenant cette invitation à la paix. Tout se joue par décision de s’ouvrir aux autres. Depuis, je chemine sur ce chemin avec un élan et une décision de vouloir briser les murs.
À mon arrivée en France, je suis arrivée dans un nouveau milieu de vie qui est différent de mon pays d’origine par rapport à la culture, et aller vers les personnes nouvelles demande une détermination, une décision et un engagement d’amour. Dans mon nouveau milieu de vie, le premier défi que j’ai relevé, c’est d’abord la disponibilité, l’observation et la persévérance dans la décision d’aller vers l’autre.
Lors d’un exercice de formation, il fallait aborder une personne inconnue. Grâce à ma persévérance et à mon engagement, j’ai pris le chemin d’aller vers une personne étrangère à mon environnement pour aller tisser la mutualité et lui faire voir les perles d’amour qu’elle porte et qu’elle réponde pour l’autre qui attend d’elle un bonjour, un sourire, un geste d’attention, un service. En prenant le bâton de pèlerin d’espérance en pleine expédition de deux jours, j’ai parcouru 6 559 pas, soit 4,92 km.
J’ai compté mes pas et je souhaite poursuivre en posant des gestes de paix autour de moi.
Sr Aude Milandou
