Un trio de centenaires à la Maison mère des sœurs de Mormaison (France)

Année 1922. La Vendée s’enrichit de nombreuses naissances, dont celles de trois petites filles : Madeleine Cougnaud à Venansault ; Hélène Liaigre à la Flocellière  et  Marie-Josèphe Rapin  à St Michel  Mont  Mercure.  Leurs  parents n’imaginent sans doute pas ce que sera leur longévité ni leur itinéraire de vie. Or, toutes les trois franchissent allègrement, cette année 2022, la dernière marche d’un siècle d’existence et dans des conditions  physiques plutôt  satisfaisantes si on en juge par leurs capacités à tenir  solidement debout, à sourire malicieusement et, pour l’une d’elles, à “briller sur les planches”. Quant à leur parcours professionnel et leur choix de vie, ils présentent bien des similitudes. Toutes les trois ont œuvré des années dans l’enseignement, assurant ainsi instruction,  ouverture au monde, éducation chrétienne. Étape importante  à laquelle il faut ajouter les nombreuses années de retraite active. Toutes les trois sont entrées dans la congrégation des sœurs des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie (dites sœurs de Mormaison) et ont ainsi vécu dans plusieurs communautés, en France ou ailleurs. Leurs routes se sont donc évidemment croisées avant de se rejoindre à la communauté de la Maison mère où leur discrétion, leur sérénité ou leur humour participent à “l’ambiance”  du quotidien.

Ce vendredi 10 juin, y’a d’la joie dans notre grande maison où se déroule une première  manifestation  festive réservée aux religieuses de la  congrégation. En attendant, pour nos trois sœurs centenaires, une fête familiale pour chacune d’elles.

Au programme de cette rencontre à la Maison mère, une messe d’action de grâces. Comment ne pas remercier le Seigneur, avec grande joie, pour 300 années animées par l’Esprit de Celui qui, un jour a appelé Madeleine, Hélène et Marie-Jo ! Présidée par le père Henri  Cougnaud, frère de sœur Madeleine, la célébration comportait,  bien sûr, une homélie. Portée par une voix qui pouvait  traverser les oreilles les plus obstinées, elle a donc été écoutée, entendue et suivie de quelques commentaires sur le contenu, qualifié  de “profond” et le style “très concret”. Un regard affiné sur la vraie vie finalement, la nôtre.

Mais pas de fêtes sans repas. À  table, 80 convives – dont  les supérieures générale et provinciale et les sœurs de leurs conseils – servis avec gentillesse par le personnel de la Maison. Chants, poésies, remerciements, applaudissements dans cette immense salle où sur un mur figuraient les photos des trois centenaires et… de leurs deux aînées : sœur Agnès Griffon, 102 ans et sœur Anne-Marie Doré, 107 ans, présentes au repas. Un beau clin d’œil aux nouvelles centenaires !

Sr Marie G