Réunies malgré la pandémie

La semaine dernière nous étions en Conseil de Congrégation. Une instance qui réunit, en principe une fois par an, les responsables des différents pays où la Congrégation est en mission : France, Canada, Congo Brazzaville, Madagascar, République Dominicaine. L’année dernière ce Conseil n’a pu avoir lieu en raison de la pandémie. Cette année le Covid n’a pas eu raison de notre détermination : la supérieure générale et son conseil ont voulu que cette rencontre ait lieu malgré tout, en faisant le choix de la visioconférence pour les temps d’assemblée plénière.

Chaque journée était organisée autour de deux temps de travail : l’un en Conseil, par pays, l’autre en assemblée plénière avec mise en commun du travail et échanges entre tous les pays.

Techniquement il a donc fallu régler deux questions primordiales : la connexion internet de chaque pays et le décalage horaire. Exit le wifi, par sécurité nous avons privilégié la connexion filaire, même en France. Quant au décalage horaire il pouvait être important, allant jusqu’à 6 h. L’horaire le plus correct pour se retrouver toutes en visioconférence était donc l’après midi pour la France (15 h – 17 h 30). Pour Madagascar, le Congo Brazzaville et l’Angleterre,  c’était aussi l’après midi, plus ou moins une heure (heure française). Pour le Canada et la République Dominicaine c’était le matin à 9 h.

Six journées de travail soutenu. La visio c’est quand même énergivore et demande plus d’attention que le présentiel. Et tout cela piloté par sœur Catherine RYAN, que nous connaissions « en vrai » pour avoir vécu le chapitre de 2019 avec elle. Depuis l’Angleterre elle distribuait la parole aux différents pays, gérait le temps et conduisait le travail avec aisance, en français bien sûr, avec ce charmant petit accent british. 😉

Le bon déroulement des assemblées plénières a demandé un minimum de discipline : demander la parole (en levant la main), parler lentement pour une meilleure compréhension des unes et des autres dans une langue qui n’est pas toujours sa langue maternelle, éteindre son micro quand on ne parle pas, respecter les horaires… Moyennant quoi tout s’est passé au mieux.

En sortant la tête de mon ordinateur je réalise que nous avons vécu une expérience riche totalement inédite, inimaginable il y a seulement quelques années. Pendant six jours consécutifs une vingtaine de femmes, dispatchées aux quatre coins du monde, ont pu travailler ensemble, se rencontrer malgré tout, s’interpeller, partager leurs expériences, les questions actuelles de la Congrégation et les éclairer à la lumière de cultures et d’histoires différentes, participant ainsi à la vie et à l’animation de la Congrégation tout entière dans un même souci de continuer la mission dans nos différents pays.

Après l’aube pascale, ce fut une autre belle réalisation que la pandémie a suscitée… une parmi bien d’autres.

Sr Emmanuelle