1er jour de Chapitre

Sœur Alexise (Malgache) et moi-même sœur Emmanuelle (Française) avons été désignées pour vous donner quelques échos de nos travaux au cours de ces seize jours de Chapitre. C’est avec joie que nous vous rejoindrons ici de temps en temps.

C’est donc à 14 h 30 ce dimanche 30 juin que nous nous sommes retrouvés, sœurs et associés, à la chapelle du Centre Pierre Monnereau à Mormaison pour la célébration d’ouverture du Chapitre, préparée par le Conseil général de la Congrégation.

Le choix des textes du Nouveau Testament  nous introduisait dans le thème et la démarche spirituelle de discernement. De même que les auditeurs de Pierre lui demandaient « que devons-nous faire » (Actes 2, 22.32.36-38), nous demanderons

« Jésus, que devons-nous faire
pour nous aimer à ta manière

et construire ainsi la fraternité au cœur du monde ? »,

thème du Chapitre.

Puis sœur Catherine RYAN, sœur Servite, accompagnatrice du Chapitre, a présenté la méthode de travail, les temps de prière et le processus de discernement qui nous conduira à déterminer une orientation pour les six prochaines années et à élire les sœurs auxquelles nous confierons le soin de mettre en œuvre cette orientation.

Ce Chapitre, s’il est temps fort de discernement est aussi temps de fraternité et joie de se retrouver de tous les pays. Ou de marquer une délicate attention, ainsi les sacs que l’on peut voir sur la photo ont été confectionnés par une sœur du Congo pour chaque capitulante. Non seulement ils sont très beaux mais impeccablement réalisés de l’avis d’une professionnelle. Merci sœur Bé Thérèse !

Fêter un jubilé en EHPAD

De même que les couples et les familles aiment fêter 25, 50, 70 ans… de mariage, les religieuses aiment célébrer leurs anniversaires d’engagement dans la vie religieuse. Ce sont donc 60, 70 et 75 ans de vie religieuse que les sœurs de l’EHPAD Union Chrétienne de Fontenay-le-Comte ont fêté ce vendredi 24 mai. Messe d’action de grâce et repas festif ont réuni les sœurs de l’EHPAD et les autres résidents ainsi que les sœurs de la communauté voisine qui leur rendent souvent visite. Pour la circonstance les sœurs avaient repris leur foulard fuchsia, clin d’œil à l’année jubilaire du bicentenaire de la Congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs.

L’équipe du Service Évangélique des Malades (SEM) et l’abbé Jean-Claude Michaud avaient soigneusement préparé la messe avec quelques délicates attentions pour les jubilaires : à l’appel de leur nom une rose déposée sur l’autel, symbole de l’offrande de chacune et un bref rappel de ce que fut leur vie active agrémenté de souvenirs personnels car ces quatre sœurs-là et l’abbé Michaud c’est une vieille histoire de fontenaisiens. Quarante-et-un ans à l’accueil de la clinique Union Chrétienne pour sœur Marie-Alexandre, cette clinique devenue EHPAD où elle se trouve à nouveau ; toute une vie à l’accueil et au service du secrétariat du lycée Notre-Dame de Fontenay pour sœur Marie, ou à l’école maternelle pour l’autre sœur Marie, et puis les souvenirs d’enfance et de voisinage avec sœur Jacqueline.

Une belle assemblée de prière avec les autres résidents de l’EHPAD dans un climat de joie paisible qui se lisait sur les visages. A la fin de la messe l’abbé Michaud a donné la parole aux sœurs jubilaires. Chacune, avec ses mots, a exprimé un merci, une action de grâce, une joie. L’une d’elle, trop émue n’a pu dire ce qu’elle avait préparé, c’est Marie-Thérèse, de l’équipe du SEM qui l’a lu : je veux remercier le Seigneur pour tout ce qu’il m’a donné. Merci pour tout ce que j’ai reçu, passé, présent… L’abbé Michaud a terminé en donnant rendez-vous dans cinq ans, pour 75 et 80 ans de vie religieuse. Certaines semblaient avoir des doutes…

La fête s’est poursuivie autour de la table, avec les autres résidents de l’EHPAD : la fête c’est aussi pour eux, et cela faisait une belle tablée inhabituelle. Repas de circonstance pour lequel la direction et le personnel n’ont pas hésité à accueillir toutes les sœurs de la communauté voisine. Les jubilaires ont été choyées et le personnel a manifesté beaucoup d’attention et de délicatesse à l’égard de tous.

J’ai été touchée par la joie et la sérénité des sœurs et en particulier de sœur Marie-Alexandre (ma voisine de table), 96 ans, malgré sa quasi-cécité et son corps usé, pourtant sereinement et avec humour elle doutait d’être encore là dans cinq ans.

Merci à vous mes sœurs qui dans cette étape de la vie donnez un si beau témoignage, simple et sans bruit, juste comme une fleur épanouie et rayonnante. Aujourd’hui encore, au milieu des laïcs, résidents et personnel, vous continuez à être témoins de la joie d’une vie consacrée à Jésus-Christ.

Sœur Emmanuelle BERTHO