Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! (France)

Oh ! ce ne fut pas comme un coup de baguette magique au matin de ce dimanche de Pâques d’autant qu’il n’en est pas une je crois à avoir risqué la fraîcheur humide du parc à sa recherche.

Tout au long de ce Carême nous avions marché sur ses traces et nous avions reconnu des signes dans nos vies, vies marquées par le départ de certaines qui nous rappelaient qu’à un certain moment il faut rejoindre une autre rive, laisser ce corps là comme une écorce disait le petit Prince. Nous avons été aidées par la méditation d’un chemin de croix rédigé par Monseigneur Rézeau sur des dessins d’une personne de l’île d’Yeu.  Nous avons regardé ensemble notre vie de congrégation : que de morts, d’épreuves, de passages, de traversées et chaque fois que d’énergie, de courage, d’imagination, de générosité, de don de soi-même ! Oui, ce combat à la vie, à la mort existe et sans la mort point de résurrection. Nous avons vu que la vie de notre congrégation était belle et parallèlement, nous regardions notre vie personnelle… Je parie que chacune a pu davantage contempler ses sœurs et les trouver belles, se trouver belle elle-même. En tout cas j’ai ressenti pour moi-même combien nous étions infiniment aimées d’instant en instant.

Et puis nous avons été heureuses de faire entrer dans ce club très restreint notre quatrième centenaire, Marie Boudaud.

Il nous faudra bien encore ces cinquante jours pour habituer nos yeux à la Vie, à la reconnaissance des merveilles de la Résurrection du Christ, et beaucoup d’autres jours encore pour devenir vivantes.

                                             Sœur Eliane

Atelier cuisine à la Maison Mère (France)

Samedi 9 mars à la Maison mère.

Entrée triomphale à la salle à manger d’un petit groupe de soeurs, au moment du dessert. Nous chantons :

« c’est nous les pâtissières de la communauté. Marquons la mi-Carême. Chantons notre amitié. »

Et oui, le 1er atelier cuisine à été lancé par les sœurs et a bien fonctionné. Les 5 participantes ont toutes mis la main à la pâte, aussi à la cuisson des gaufres.

Le souhait des plus âgées, 102 ans et 99 ans était d’avoir une gaufre pour chaque sœur de la communauté y compris pour Mme Thomas ; Tout a réussi…La multiplication, ça se produit à la Maison mère. Il y a eu même des petits restes. La joie s’est multipliée aussi.

Sr Florentine Blaizeau, sr Renée Brochard, sr Brigitte Néau, sr Marie-Jo Rapin et sr Solange Richard

Carême à la communauté Esther Blé (France)

En ce carême 2024, à la Communauté Esther Blé (les Brouzils – Vendée), nous voulons nous ouvrir au monde entier.

Unies aussi à nos sœurs présentes dans différents pays avec lesquelles nous cherchons à vivre « l’interculturalité », et comme le dit Sœur Martine, notre supérieure générale « essayer de vivre l’amour sans frontières », du Pape François aussi, nous continuons d’ouvrir nos cœurs à toute la planète, et à nos frères migrants en particulier.

Regardons ces photos de scènes de vie surprenantes, de jeux d’enfants avec ce qu’ils trouvent dans la nature, du travail des femmes dans différents pays…

Alors, avec les psaumes, Chantons

« Tous les peuples bénissez le Seigneur »

Un petit groupe de sœurs pilotées par Sr M. Thérèse BELAUD

 

 

La belle fête du Centenaire du Diocèse de Mahajanga (Madagascar)

Ce dimanche 17 mars 2024, tous les chrétiens du diocèse se réunirent autour de leur évêque pour célébrer le centenaire: 6 mars 1923 – 17 mars 2023.

Les festivités ont commencé le vendredi 15 mars dans la matinée par la conférence préparée par le Père Sébastien et les comités du centenaire sur l’histoire du diocèse. C’était très bien, très bénéfique et très émouvant.

Des stands ont été placés dans la cour du centre pastoral du diocèse montrant l’histoire de chaque paroisse, chaque mouvement et surtout chaque congrégation religieuse était présente toute la journée du vendredi.

Le samedi 16 mars a été marqué par la messe chrismale, le matin et un match de football l’après-midi. Les prêtres contre l’union des hommes des paroisses.

Le dimanche était le centre de la célébration : distribution des médailles pour ceux qui ont travaillé plusieurs années dans les églises, distribution des primes pour ceux qui ont gagné au concours pour le logo, le drapeau et l’hymne du diocèse.

« Nous te remercions Seigneur, pour ce temps d’années de moissons, pour les missionnaires qui ont semé la bonne nouvelle dans notre diocèse. »

 Propos recueillis par Carole, une sœur des Sacrés-Cœurs à Madagascar

Téléchargez ici un document qui vous présente le diocèse…

Christian de Chergé à La Porte du Parc (France)

Qui ne connaît Christian de Chergé ?  Moine et prêtre, avec six autres moines de Thibirine, Mgr Claverie, Evêque d’Oran et 10 prêtres, religieux, religieuses présents en Algérie, ils ont été assassinés et reconnus martyrs. Ils ont été béatifiés le 8 décembre 2018

Du lundi 4 mars au lundi 11 mars, la communauté de la Porte du Parc a accueilli une relique du Bienheureux Christian de Chergé.

Comment cela ? Cette relique a été offerte à notre nouvel Evêque, Mgr Grégoire Cador. Avant de rejoindre le reliquaire de la Cathédrale de Coutances, les chrétiens peuvent demander à la recevoir chez eux.

Pourquoi cette démarche ?  En les recevant dans notre communauté, nous avons prié par l’intercession de Christian de Chergé et des autres martyrs de l’Algérie. Ainsi, nous avons présenté au Seigneur de nombreuses situations qui, à travers le monde, rejoignent leur témoignage, leur combat, leur vie de proximité avec leur entourage, …

Le dimanche 10 mars, des participants à l’Eucharistie ont été heureux de se recueillir devant cette relique et quelques autres sont venus l’après-midi voir le film « Des hommes et des dieux » à la communauté, avec nous.

L’an dernier, de la même manière, nous avions reçu des reliques des Saints Louis et Zélie Martin.

Moments qui stimulent la confiance, l’espérance et la communion avec les victimes de la violence, du mensonge, de la guerre, de la misère, des pauvretés en tout genre.

                                                                     Sœur Marie-Ange GRATON

Ça s’est passé le 13 février 1972 : « Sortez vite le clocher va s’effondrer !» (France)

Le 16 février 1972, le journal Ouest-France titrait “La mort d’un clocher, il a fallu abattre celui de la chapelle des Sœurs des Sacrés-Cœurs de Mormaison”.

Construite entre 1861 et 1862, la chapelle de la Maison mère approchait de ses cent-dix ans, quand la tempête vint ébranler son clocher. C’est à l’heure de l’homélie, le dimanche 13 février, que la porte de la chapelle s’ouvrit avec fracas pour annoncer aux Sœurs “Sortez vite…le clocher va tomber”. Dans le calme l’assistance évacua l’édifice.

Une fois la tempête passée, c’est l’heure du bilan, le clocher est condamné, il est trop dangereux et risque de s’effondrer, de grandes lézardes se sont formées sur ses murs. Dans la soirée à la lueur des projecteurs, le clocher est ceinturé d’un câble de 300 kg l’empêchant dès à présent de tomber. Le lendemain à 14 h 23, sonne le glas du clocher, en un bref craquement la base du clocher se disloque et tombe au pied de la chapelle, sous les yeux déconcertés des Sœurs et habitants de Mormaison.

Rapidement après, la décision sera prise par les Sœurs de faire reconstruire un petit clocher capable de recevoir à nouveau les deux cloches de 1864 tombées dans l’effondrement, conférant à la chapelle de la Maison mère l’aspect actuel qu’on lui connaît.

Thomas Aubin, archiviste de la Congrégation

Le Carême vécu au groupe scolaire Notre Dame de Majunga (Madagascar)

L’école Notre-Dame aussi organise des recollections pour ses élèves chaque Carême.  Cette année, les élèves de 6ème  et 3ème ont commencé la prière à  Amborovy. Ils étaient 502 en tout. D’abord, il y a eu les conférences dans 3 endroits différents.  Après la pause, ils ont participé à la messe et en même temps à la réception des Cendres. Le mercredi d’après, c’était les 5ème et les 4ème au rendez-vous. Et ainsi de suite jusqu’à la terminale.
Le thème déployé est toujours la parole du Pape François pour le Carême, texte de cette année.
C’était un moment favorable pour ces jeunes qui sont un peu perdus avec les soucis de la vie chère et des problèmes familiaux.  On voit sur leurs visages les sourires et la joie. Pour un voyage, on a eu à utiliser 18 bus Sprinter. Cela vaut la peine pour la croissance humaine et spirituelle des élèves. C’est aussi une petite ressource pour ces chauffeurs et en même temps pour le petit commerce des Soeurs à Amborovy.
Sr Carole, directrice à Notre Dame

Au revoir M. Mahot (France)

Directeur de l’EHPAD Maison Esther Blé des Brouzils-Mormaison et de la Résidence autonomie l’Issoire depuis 2016, Monsieur Mahot vient de terminer ses fonctions ce 23 février pour poursuivre sa carrière professionnelle dans un autre établissement. Plusieurs temps d’au-revoir ont permis aux sœurs et aux salariés des trois sites (Brouzils, Epiardière, Maison Mère) de le remercier et de lui souhaiter une bonne suite dans ses projets.

Les sœurs du PASA (pôle d’Activités et de Soins Adaptés) aux Brouzils ont été heureuses de confectionner un joli « cadre souvenir » fait d’oiseaux et autres pliages en origami ainsi que des messages personnalisés.

C’était aussi l’occasion de rappeler les divers chantiers qu’il a conduits pendant ces 8 années : les travaux sur les trois sites qui ont commencé dès son arrivée en poste, l’agrandissement de la cuisine des Brouzils, la fermeture de l’EHPAD à la Maison Mère et donc le transfert de sœurs et de salariés vers les Brouzils, l’ouverture de la résidence autonomie Issoire à Mormaison synonyme d’accueil de laïcs résidents… sans oublier le COVID avec son lot de contraintes pour les EHPAD. Tout un programme !

De son côté, Monsieur Mahot a adressé un chaleureux merci à la congrégation pour la confiance qui lui a été faite, pour la bienveillance et l’attention des sœurs. Il a également souligné l’investissement des salariés, les valeurs humaines et l’exigence qui est peut-être l’héritage des sœurs. Arrivé dans la congrégation comme en terre inconnue, il a vécu des années riches et passionnantes, découvrant que l’EHPAD est avant tout une communauté, le lieu de vie des sœurs avec son organisation et ses moments festifs, particulièrement appréciés. S’il part avec un petit pincement au cœur, il est aussi heureux d’ouvrir une nouvelle page où il poursuivra son travail selon les mêmes valeurs qui l’animent : « Cultiver la Vie, cultiver le lien social ». Cela consonne bien avec notre vocation de sœurs des Sacrés Coeurs.

Merci Monsieur MAHOT.  Bon vent pour l’avenir !

Sr Anne-Lise Jamin

Soirée chants et contes, avec le groupe « Les cousines » (France)

Le 30 janvier 2024, à la Maison Mère de Mormaison et à l’initiative de Bernadette Gindreau, quatre de ses nièces nous ont offert un bel après-midi récréatif. Bernadette la saxophoniste soutenait avec brio les chanteuses : Mado, Geneviève et Marie – Christine, auxquelles s’est ajoutée  Sœur Bernadette pour le chant  « Que tes œuvres sont belles ! ». Le programme était varié et de qualité !

La prestation chantante a été entrecoupée de trois contes présentés par Marie-Christine, la conteuse du groupe. Elle nous a emmenées dans le désert avec le retour des trois mages, sur la trace de leur étoile perdue et au Pérou avec les Incas à la découverte de leur dieu créateur.

Les paroles des chants projetées sur le mur nous ont donné la joie de chanter avec le groupe. L’un des deux conjoints accompagnateurs assurait la technique.

Un bon moment de convivialité, d’échange, de joie qui s’est clôturé par le partage de la brioche et du jus de pomme.

Merci Bernadette et merci à tes neveux !

Sr Marie-Thérèse Cant et sr Marie-Thérèse Dupé

Un cocktail de chants variés et colorés a été proposé à la Maison mère, pour la plus grande joie des sœurs, le temps d’un après-midi d’hiver. De grands mercis à la famille de sr Bernadette Gindreau ; où ses quatre nièces ont mis leurs talents au service de la communauté. Elles avaient préparé un programme riche de chants entraînants, le tout accompagné par une saxophoniste. Magnifique ! Chacune a pu reprendre les chants comme « Prendre un enfant par la main, d’Yves Duteil », « la tendresse », « La Montagne de Jean Ferrat », « Que tes œuvres sont belles », « Les couleurs du temps de Guy Béart «…et bien d’autres,  entrecoupés de contes merveilleusement racontés par une de ses nièces. Bravo !     

Paroles du Père Monnereau : sermon de Carême

Voici en ce temps de Carême l’occasion de redécouvrir un sermon prononcé par le Père Monnereau durant ces quarante jours de conversion intérieure, temps de préparation a la fête de Pâques.

« Il n’est point de moment dans la vie, qui ne soit propre à notre sanctification, et où nous ne puissions travailler avec succès à la grande et intéressante affaire de notre salut éternel. Cependant, nous pouvons le dire avec vérité, il y a des temps et des moments bien plus favorables les uns que les autres, et où les grâces et les moyens de salut sont plus abondants. Ce saint temps de Carême, où nous sommes entrés depuis quelques jours, est un de ces moments les plus heureux et les plus privilégiés, soit à raison de la sainteté des grands mystères dont il nous rappelle les souvenirs les plus propres à faire sur nos cœurs, les impressions les plus salutaires, soit à raison des prières plus ferventes, plus multipliées, des bonnes œuvres plus abondantes que pratiquent les enfants de l’Église, dans ce saint temps : prières, bonnes œuvres les plus propres à toucher le cœur de Dieu, et à faire descendre du ciel, non seulement sur les justes, mais sur les pécheurs mêmes, les bénédictions les plus abondantes.

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Je dis d’abord que le temps où nous sommes est un de ces temps les plus favorables, pour travailler avec succès à la grande et à l’importante affaire de notre salut, à raison de la sainteté des augustes mystères dont il nous rappelle le souvenir. Mais quels sont donc les glorieux mystères que nous rappelle le saint temps de Carême, les plus propres à faire sur nos cœurs, les plus salutaires impressions ? Le saint temps de Carême, nous rappelle premièrement la pénitence et le jeûne rigoureux des quarante jours et des quarante nuits que Jésus-Christ, notre divin Sauveur passa dans le désert sans boire et sans manger, sans prendre aucune nourriture et cela pour expier nos intempérances et nos excès dans l’usage de nos sens intérieurs et extérieurs et principalement en ce qui regarde la sensualité, la mollesse, l’impudicité, les excès dans l’usage des regards et de la parole. Ciel, que de discours inutiles, que de paroles extravagantes et criminelles ; ce qui a fait dire à Saint Jacques que celui qui ne pèche point par la langue est parfait, tandis que la langue, par son usage immodéré, est un monde d’iniquités, un feu qui dévore tout. Jésus-Christ les a expiés ces discours inconsidérés par son silence, par sa parole intérieure avec son Père.

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Le saint temps de Carême, nous rappelle tout ce que Jésus-Christ a fait et souffert pour nous, pour notre salut, pour opérer le grand et ineffable mystère de notre rédemption. Il nous rappelle toutes les humiliations, tous les opprobres, toutes les persécutions, les supplices et les tourments de la passion et de la mort de ce Dieu Sauveur, puisque c’est dans les derniers jours de cette sainte quarantaine qu’il les a endurés pour nous. Ah ! S’il n’est rien de plus agréable à Dieu, comme dit Saint Bonaventure, que la pensée et le souvenir des souffrances de son divin Fils, que serait-ce donc que la méditation continuelle de ces divins mystères ? Le temps de carême est un temps favorable à la sanctification de notre âme, un temps favorable à la réconciliation des pécheurs pénitents.

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Il l’est encore favorable aux justes et aux pécheurs à raison des prières plus ferventes, plus fréquentes et des bonnes œuvres que pratiquent les vrais enfants de l’Église et qui sont des plus propres à toucher le cœur de Dieu envers les pécheurs et cela en considération de la communion des saints : car il en est de l’Église et tous les membres qui la composent, ce qu’il en est d’une communauté ou tous les membres profitent des succès et des gains provenant de l’industrie ou du travail de quelques-uns des membres de cette même communauté. Plus donc il se fait de prières ferventes, plus il se pratique de bonnes œuvres dans l’Église, plus chacun de ses membres s’en trouve bien. Or comme il n’est point de temps dans l’année où il se fasse davantage de prières ferventes et de bonnes œuvres dans l’Église, il s’ensuit qu’il n’est point de temps plus propres aux justes d’avancer dans la vertu et aux pécheurs de rentrer en grâce avec Dieu et de se réconcilier.

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Que les justes raniment donc leur courage et que les pécheurs profitent bien des grands moyens de salut qui leur sont offerts, qu’ils rentrent sincèrement en eux-mêmes et qu’ils se convertissent sincèrement au Seigneur. »

Sermon du P. Monnereau n°683

Thomas Aubin , archiviste de la Congrégation