Témoignage de Soeur Nizla Ousseni SANDATTE (Madagascar)

À propos de mon identité
SANDATTE Nizla Ousseni, née à Antsiranana mais a grandi à Majunga.
Fille de M. SOLODOUNI Ousseni et Mme FAMELOMA Raharisoa Torine Olga.
Nous sommes cinq frères et soeurs : deux filles et trois garçons (Trois de papa et deux de maman) ; je suis l’aînée.

Signification de mon nom :
SANDATTE : femme pieuse qui est attirée par les choses sacrées
Nizla : lumière
Ousseni : prophète
J’ai pris le prénom de Marie-Claire le jour de mes voeux perpétuels.

J’ai été élevée dans la foi catholique durant mon enfance quand j’étais chez ma mère, mais je n’ai reçu aucun sacrement. J’ai suivi la foi musulmane pendant un certain temps quand j’étais chez mon père, mais cela n’a pas duré.
J’ai été baptisée le 18 avril 2006 et j’ai reçu le sacrement de l’Eucharistie et la confirmation.
 Genèse de ma vocation et les personnes qui ont marqué ma vie
A la fin de mes études à l’école Marie Auxiliatrice à Antanimasaja, j’avais 15 ans.

L’appel est apparu de deux manières :

1° La lecture de la vie de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Une des choses qui me passionnent, c’est la lecture. A chaque fois que j’allais à la bibliothèque, je m’intéressais aux romans afin d’améliorer mon niveau de français. Cette fois, j’ai été attirée par un livre qui s’intitulait : Vie de sainte Thérèse. Je l’ai lu et j’ai été frappée au cœur, car j’y ai vu une histoire d’amour entre Jésus et sainte Thérèse ; j’ai senti le bonheur de Thérèse et j’ai voulu être comme elle. Son histoire m’a rendue vraiment amoureuse de Jésus et j’ai fait en sorte que les expériences que j’ai vécues me rapprochent de Lui.
Puisque j’aimais Jésus, j’ai demandé à une soeur de mon établissement d’aller le rencontrer dans leur chapelle à chaque récréation. J’ai commencé à aller à la chapelle au lieu d’aller à la bibliothèque. Je me sentais légère et heureuse en compagnie de Jésus. J’ai amené Lalaina, qui était ma meilleure amie. Elle aussi a senti de la joie intérieure en rencontrant Jésus et nous avons ensuite décidé de former un groupe de prière avec beaucoup d’autres amies. Nous nous réunissions chaque lundi pendant le rassemblement. Ce groupe de prière est devenu le groupe Marie Dominique Mazarello, fondatrice de la Congrégation des Filles de Marie Auxiliatrice. A cette époque, je n’avais toujours pas envie de devenir religieuse, j’étais seulement attachée à Jésus.

2° La vie avec les soeurs de mon établissement
Ce partage de vie m’a procuré un bonheur profond et c’est là qu’est né mon désir de devenir religieuse. L’amour de Jésus brûlait dans mon cœur et cela m’a poussée à étudier le catéchisme. Ma première communion fut un moment de bonheur qui a marqué ma vie spirituelle et que je n’arrive pas à expliquer ; je le ressens encore à chaque fois que je reçois Jésus.
Il fut un temps où, quand je priais dans la chapelle des soeurs de mon établissement pendant la récréation, je sentais mon désir de devenir religieuse me brûler : c’était comme si j’avais vu Thérèse. Ce moment était très spécial et même il m’arrivait d’être en retard au cours, car je n’avais pas entendu la cloche sonner. J’ai raconté ce fait à une soeur et elle m’a dit : “Dieu t’appelle à être religieuse, Nizla”. Et elle m’a expliqué en quoi consistait la vie religieuse. Alors, j’ai été convaincue que je répondrais à cet appel.

Ce qui m’inquiétait, c’était de le dire à mon père qui est musulman. J’ai prié en disant : “Jésus, aide-moi à le dire, car je suis prête à répondre à ton appel, je T’aime, Jésus”. Ensuite, chaque fois que je voyais mon père, mon cœur cessait de battre et je retardais le moment d’exprimer mon souhait.

Un jour, mon père m’a appelée pour me parler. C’est comme cela qu’il nous a éduqués : quand il revenait de voyage, il nous parlait seul à seul pour donner des conseils ou faire des reproches. J’avais peur qu’il sache ce qu’il y avait dans mon cœur, parce qu’il te connaît déjà quand il te regarde. Donc, il m’a invitée à une promenade au bord de la mer ; j’ai accepté avec plaisir et nous avons discuté. Quand il a eu fini de parler, j’en ai profité pour exprimer mon désir et j’ai dit en tremblant : “Papa, je voudrais être religieuse”. Il a été choqué et m’a répondu : “Réfléchis d’abord et en plus, tu dois étudier”. Ayant compris le sérieux de mon souhait, il m’a demandé d’écrire une lettre indiquant ma volonté de choisir la vie religieuse en toute liberté. Il y avait aussi de nombreuses autres questions auxquelles il fallait répondre. Cette lettre, je l’ai gardée avec moi.

Après, nous sommes allés chez les Filles de Marie Auxiliatrice : c’était mon choix. Malheureusement, elles ne pouvaient pas m’accepter dans leur congrégation parce qu’il me fallait avoir un baccalauréat et en plus, j’étais trop jeune (15 ans).
Papa a continué à chercher une autre congrégation. Partout où il allait en voyage, il emportait ma photo avec lui. Presque toutes les congrégations m’ont refusée : j’étais trop jeune pour être aspirante, mais c’était possible de rester en contact. Finalement, il est allé à l’école Notre-Dame et a parlé à soeur Lucette. Seule cette congrégation a accepté que je passe les vacances avec les soeurs. Je suis très heureuse d’avoir été invitée à Amborovy. Ce qui m’a attirée, c’est le nom de la congrégation : “Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie”, car c’est le cœur qui parle, qui exprime l’amour, la tendresse, pour moi, la douceur.

Pendant ces vacances, je me suis très vite habituée et j’ai été très heureuse en voyant la simplicité et l’ouverture des soeurs des Sacrés-Cœurs, j’ai été captivée. J’avais dit à Jésus : “Si tu veux que je me sanctifie et accomplisse ma mission dans cette congrégation, alors, rends-moi heureuse. Je T’aime, Jésus, je suis à Toi”.
La petite Nizla a continué son chemin. Après avoir passé le BEPC, je suis entrée dans une communauté comme aspirante et j’ai continué mes études à l’école Notre-Dame. J’y ai vécu cinq ans avec une année de stage au dispensaire et j’ai poursuivi la formation au postulat et au noviciat. C’est au cours de ces formations que l’amour de Jésus a grandi et s’est approfondi au point que j’avais envie de devenir carmélite…

Action de grâces

Toutes ces années de formation m’ont aidée à vivre l’engagement que j’avais pris et m’ont profondément motivée pour m’engager définitivement chez les Sœurs des Sacrés cœurs. Après huit années de vie religieuse, je suis persuadée que Dieu m’a offert de nombreuses expériences et d’innombrables grâces. C’est pour moi une chance de vivre cette vie. J’éprouve aussi la confiance de la congrégation dans la mission qui m’a été confiée jusqu’à présent. J’apprécie le charisme de ma congrégation : “Être témoin de l’amour de Dieu pour tous là où on est envoyé”.
Après tout cela, j’ai décidé avec Jésus de m’engager pour toujours, motivée aussi par la Parole de Dieu dans Philippiens 3,8b : “A cause de Lui, j’ai tout perdu”. J’ai donné toute ma vie à cause de l’amour de Jésus, je L’aime tellement !”

Merci, merci à tous de m’avoir lue jusqu’à la fin. Et je compte sur vos prières !

Sr Nizla Ousseni

Être associés à la communauté des Sœurs des Sacrés de Jésus et de Marie (France)

Être associés à la communauté des Sœurs des Sacrés de Jésus et de Marie : Pourquoi ?

Pour notre couple c’est rendre grâce avec les sœurs, de la foi que le Seigneur nous a donnée.

La spiritualité que vivent les sœurs, nous nourrit, soutient notre foi et notre vie Chrétienne.

Et comme nous a dit Sr Eliane « comme je suis, je suis aimé. » Je suis aimé, une grâce reçue gratuitement et nous puisons à la même source, un don particulier de l’Esprit-Saint pour la construction de chacun de nous et la communauté de l’Eglise.

L’Amour de Dieu et l’Amour de l’autre sont liés, rien ne se construit de solide sans la charité, Jésus a puisé en Dieu tout ce qu’il faisait.

2013

Monseigneur Georges Pontier président de la conférence des évêques de France nous parle de la réalité du soutien spirituel.

« En regardant Josué, Moïse, Aaron et Hour, il m’a semblé qu’on pouvait dire les choses ainsi. Nous avons tous et ensemble à affronter nous aussi nos Amalécites, ces ennemis qui, en nous, et autour de nous, viennent affaiblir ou combattre notre vie de foi. Et nous nous soutenons dans le combat spirituel, dans l’avancé de nos vies spirituelles. Il me semble que vous trouvez dans votre appartenance à une famille spirituelle le soutien des frères et des sœurs, une lumière sur le chemin. Vous avez là vos Moïse, vos Aaron et votre Hour alors que comme Josué, dans l’ordinaire de vos vies, vous menez le combat de la foi. Et voilà que la foi et la prière des autres, le chemin spirituel emprunté ensemble soutiennent votre allure, vous relèvent quand vous réfléchissez, tiennent vos bras levés vers Dieu quand la tentation de les baisser pourraient vous advenir. Voir Aaron et Hour soutenir les bras de Moïse est très beau !

Pauvre Moïse et pourtant si grand Moïse dont la prière permet à ses frères de combattre ! Oui, l’appartenance à une famille spirituelle est une force, un soutien réciproque, un enrichissement réel. Vivez là à fond, avec beaucoup de charité et d’humilité. »

Frères et sœurs en Christ heureux d’être associés à la Communauté des sœurs de Jésus et de Marie.

Claude et Josette, associés à la Congrégation des Soeurs des Sacrés-Coeurs

Témoignage de Soeur Gérine BEZARA VELO (Madagascar)

QUI SUIS-JE ?

Soeur BEZARA Velo Gérine, fille de BEZARA Marcellin et ZAFIMANANA Rosine, de MANANARA NORD. Nous sommes une fratrie de dix enfants nés de mêmes parents. Notre mère est décédée, ainsi qu’un frère, le dernier de la famille. J’occupe le 7ème rang avec une soeur jumelle. Notre famille n’était pas chrétienne. Notre grand-mère maternelle disait même que c’était tabou de prier.

HISTORIQUE de L’APPEL de DIEU pour devenir chrétienne

Quand j’étais enfant, une église venait d’être construite près de chez nous. Entre enfants, nous avons décidé d’aller y prier et nous sommes partis sans en parler à nos parents. Au retour, nous avons demandé de quelle église il s’agissait, mais personne ne le savait. Nous avions remarqué qu’il y avait une bougie. Un de nos amis qui revenait de prier au temple protestant a dit qu’au temple on n’utilisait pas de bougies. Et j’ai continué à aller prier à l’église sans demander à quelqu’un d’autre. Après un certain temps, j’ai su qu’elle était catholique. Je suis devenue catéchumène et j’apprenais le catéchisme. Ma difficulté était le temps, car j’étudiais aussi en ville et j’étais la seule à prier à la maison. Alors, j’ai décidé d’aller à l’église d’Ambodirotro. Un jour, il y avait une réunion. Une soeur dont j’ai oublié le nom était en tournée à Ambodirotro et elle donnait un cours de chants. À partir de ce moment-là, j’ai eu le désir de devenir soeur comme elle, mais je n’osais pas en parler de peur que les gens m’appellent “soeur” et j’aurais eu honte. Alors, je n’y ai plus pensé et je n’ai plus rencontré la soeur.

Le début de l’appel de Dieu en moi

Un jour, le Père et soeur Isabelle ont fait une annonce à la radio pour les jeunes qui désiraient être prêtres ou religieuses, mais je n’étais pas au courant de la date. Cependant, j’en ai entendu parler à l’église, mais je n’osais pas poser de questions, je tendais seulement l’oreille. Une jeune disait : “Je ne pourrais plus, mais si je pouvais être encore comme vous, j’y serais allée”. Cela m’a interpelée.  Après avoir pris des renseignements, je suis allée chez les soeurs. J’ai dit que je voulais être séminariste, sans savoir ce que cela signifiait. Alors, soeur Isabelle m’a donné toutes les explications nécessaires pour m’éclairer et cela m’a confirmée dans mon projet de vie religieuse, mais j’étais encore en famille. Une parole de l’Évangile selon Saint Matthieu m’a fait réfléchir : ”Ne craignez pas ceux  qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme ; craignez bien plutôt celui qui peut faire périr âme et corps dans la géhenne” (10,28) . Alors, dépassant la réalité sociale et l’environnement, j’ai confirmé l’appel en moi de chercher la vie éternelle.

Ensuite, j’ai suivi la formation d’aspirante durant quatre ans à Mananara. Après le BEPC en 2007, je suis rentrée en communauté à Tsaramandroso. Pendant cinq ans, j’ai étudié et j’ai fait mon stage à Maevatanana. En 2012, j’ai commencé la formation du postulat et du noviciat. Je me suis sentie heureuse dans la congrégation des Soeurs des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie et je ne regrette pas du tout mon choix. La simplicité des soeurs m’a fait vivre. Je n’ai pas trouvé trop de choses négatives et j’ai pensé que les choses faciles et les difficiles faisaient partie de la formation. Je les ai accueillies avec amour. Et jusqu’à aujourd’hui, je n’ai jamais pensé à retourner chez moi.

Comment j’ai vécu l’appel de Dieu en tant que religieuse ?

Je suis religieuse depuis huit ans. J’éprouve de la joie dans la vie de prière, l’organisation dans la congrégation et la communauté où je vis. Le fait de vivre le charisme de la congrégation : ”Être témoin du Dieu Amour au cœur de la société, du monde” et de cette Parole de Dieu : ”Faites tout avec amour (1 Cor. 16,14)” m’a aidée dans ma vie de religieuse. J’ai vécu mes missions dans la joie y compris mes études. J’ai pris aussi conscience de l’amour de la congrégation et de son aide dans tous les sens. Mais je sais que répondre à l’appel de Dieu n’est pas facile. Cependant, la grâce de Dieu est là pour m’aider. Je constate aussi que je ne suis pas parfaite, j’ai mes faiblesses, mais le soutien des aînées dans la congrégation est important pour que je continue à avancer sur le chemin que je dois suivre.

Je remercie toutes les soeurs qui ont vécu en communauté avec moi, les responsables et celles qui m’ont accompagnée durant ces 16 années. Et je compte encore sur elles pour l’avenir et sur leurs prières. Merci à la congrégation et à toutes les responsables. Merci beaucoup, mes soeurs.

Soeur Gérine 

Les religieuses infirmières dans la Grande Guerre (1914-1918)

Chaque année, le 11 novembre nous commémorons tous les Morts pour la France et l’Armistice de 1918 ayant mis fin à la Première Guerre mondiale (1914-1918), véritable hécatombe responsable de millions de morts et de blessés. 

Durant quatre années, animées par un esprit de service, de dévouement et de sacrifice pour la patrie en danger, les religieuses infirmières tiendront un rôle essentiel à l’arrière du front, dans les hôpitaux temporaires au service des soldats blessés et malades.

Voici l’occasion, à travers les archives de la Congrégation et des Congrégations qui ont fusionné avec les Sœurs des Sacrés-Cœurs de Mormaison [1974 : Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie de la Bucaille à Cherbourg (Manche) ; 1996 : Sœurs du Sacré Cœur de Coutances (Manche) ; 1999 : Petites Sœurs des malades de Mauriac (Cantal) ; 2011 Sœurs de l’Union Chrétienne de Fontenay-le-Comte], de rendre hommage à l’engagement des religieuses pour l’assistance aux blessés durant cette guerre.  

Dès le début de la guerre, face au nombre important de blessés, rapidement, les Hôpitaux permanents sont saturés. Décision est prise d’ouvrir des établissements temporaires sur tout le territoire afin de fournir des lits supplémentaires.

À Cherbourg, les Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie accueillent de 1914 à 1919 un hôpital temporaire, hôpital de trois cent lits. Les Sœurs y étaient chargées d’assurer l’alimentation et le blanchissage du linge des soldats. Elles aidèrent également les dames infirmières de la Croix-Rouge dans les soins aux blessés. 

À Coutances, les Sœurs du Sacré-Cœur mettent à disposition les bâtiments de la Maison mère, pour y installer cinquante lits nécessaires à l’ouverture d’un hôpital auxiliaire. Pendant quatre ans, les Sœurs accueilleront 1 511 soldats, elles leur apporteront une tendresse de mère, les premiers soins et la reconnaissance.

Dans le Cantal, à Mauriac les Petites Sœurs des malades, dès les premiers mois du conflit n’hésitent pas à mettre à disposition de l’armée la Maison mère. D’octobre 1914 à juin 1916 elles dirigent cet hôpital auxiliaire de 25 lits. 

En Vendée, les quelques Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie diplômées de la Croix-Rouge, se mettent au service des soldats blessés et malades. Elles sont envoyées dans les hôpitaux établis dans le département et en Loire-Inférieure (actuelle Loire-Atlantique). À Mormaison, un hôpital militaire bénévole sera tenu par trois religieuses de la Maison mère, dans l’école libre de filles. 

Pour les Sœurs de l’Union Chrétienne à Fontenay-le-Comte, le contexte est différent. La Congrégation ouvre en 1913 une clinique, réquisitionnée par la Croix-Rouge en 1914, dans laquelle les nouvelles sœurs infirmières s’associent aux soins des blessés de guerre jusqu’à sa fermeture en 1917. Pendant ces quelques années, les Sœurs déploient auprès des malheureux soldats, des trésors de dévouement et d’ingéniosité pour les distraire et ainsi adoucir leurs souffrances. 

« Le 11 novembre dans le ciel bleu de la Saint-Martin, le clairon de l’Armistice provoque en France et dans le monde entier une joie délirante. C’était la fin glorieuse de l’horrible boucherie mondiale. » Les religieuses infirmières qui ont œuvré durant quatre années aux soins des corps et des âmes des soldats, partagent cette joie. En récompense et reconnaissance de leur rôle indispensable, elles sont nombreuses à recevoir des décorations : Croix de guerre, médaille commémorative de la guerre, médaille de la Croix-Rouge d’honneur et de reconnaissance de l’Association des Dames Françaises…
Après la guerre les Sœurs seront nombreuses à faire des stages dans les hôpitaux pour obtenir le diplôme d’infirmières.

Thomas Aubin, Archiviste de la Congrégation

Témoignages de soeurs du Congo

  • Sœur Aude MILANDOU : Le sens de mon engagement définitif

L’ange du Seigneur le toucha et lui dit : « lève-toi et mange, car il est long le chemin qui te reste » 1 Rois 19,7. Cette parole prophétique, c’est une aventure au cours de laquelle Dieu ne manque pas de se manifester pour m’indiquer le chemin.

Lors de la profession, Sœur Martine CHAILOT, Supérieure Générale m’invita devant Dieu et l’Église, devant mes parents, mes amis et les sœurs de la congrégation à dire le sens de ma démarche définitive. À l’issue de la neuvième année, je m’engage à suivre le Christ pour toujours en vivant comme lui : chaste, pauvre et obéissant. Mon engagement, devient un chemin pour découvrir davantage l’appel de Dieu dès le sein de ma mère.

Monseigneur Ildevert MOUANGA, président de la célébration Eucharistique et Evêque de KINKALA, me posa deux questions fondamentales à propos de mon engagement définitif : « Le baptême engage toute personne à suivre Jésus-Christ. Pour vous, vous choisissez de le suivre dans la vie religieuse apostolique. Pouvez-vous dire ce à quoi vous vous engagez en Église ? 

Dans un monde où il est facile de se laisser entrainer par des séductions de toutes sortes, quels moyens seront les vôtres pour répondre chaque jour à votre vocation ? »

Avec une liberté intérieure, je veux être au service de Dieu à travers l’éducation au sens large de la beauté et de la bonté, en toute fidélité pour soi et pour les autres. J’ai beaucoup reçu. J’ai un devoir en retour : celui de faire fructifier ce que j’ai reçu et de le transmettre aux générations futures.

M’engager à suivre le Christ librement avec la conscience que, ceux qui sont dans le monde trouvent cette aventure comme un « geste incompréhensible » or, le lieu d’éclosion de la vocation c’est de trouver mon bonheur et ma liberté là où se trouve mon cœur. Mon désir, c’est de faire la volonté du Seigneur en signe d’appartenance totale à la congrégation. La prière, l’ouverture, l’écoute, le dialogue sont les moyens qui m’aideront à répondre chaque jour à ma vocation. Par mes propres forces, je ne pourrai pas. Je compte sur les prières de mes sœurs et de toute l’Église pour y arriver. Je demande au Seigneur de garder mes oreilles ouvertes pour écouter sa parole, car, à mon avis les oreilles ont une fonction plus noble que porter des boucles d’oreilles.

Pour marquer mon adhésion en congrégation, Sœur Martine m’a remis une alliance, signe de l’Alliance définitive que Dieu a conclue avec moi en réponse à son appel par l’offrande définitive de ma personne.

Sr Aude

  • Soeur Augustha SOUAMOUNOU

Le dimanche 23 juillet 2023 à la Cathédrale Sainte Monique de Kinkala, j’ai eu la joie de commencer une nouvelle étape de vie en tant que sœur des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie. Cette nouvelle étape trouve ses fondements dans l’initiation à la vie religieuse au noviciat à travers la prière, le recueillement, la formation, le discernement, l’observation, la vie communautaire et l’écoute de la parole de Dieu. Pas à pas, au milieu des soeurs devenues consœurs aujourd’hui et des exigences de la maison de formation, j’ai marché au côté de sr Bernadette, ma maîtresse des novices et des autres novices pour cheminer sur les traces du père fondateur P. Monnereau. Comme disait Sr Bernadette, pour rentrer dans la joie de la grande famille des religieuses et en particulier celle de la congrégation, il faut de la détermination, de l’obéissance, de la patience, de l’écoute et de la prière. J’ai suivi ses conseils et je suis heureuse d’être religieuse des sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie.

Sr Augustha

JESUS de NAZARETH – Saint Laurent sur Sèvre – France

Sortie communautaire des soeurs de la Maison Mère le samedi 7 octobre 2023

Une soirée grandiose pour le metteur en scène qui a su faire naître une communion où acteurs et spectateurs se sont rejoints.

D’emblée, nous entrons dans le vif du sujet connu par beaucoup d’entre nous, vital pour la plupart, mais qui a besoin d’être relu, entendu, médité, dépouillé.

La foule rassemblée, la qualité du silence qui s’installe, le dépouillement du superflu, les accents de vérité nous mettent en conditions d’accueil.

Sur la scène, les acteurs sont bien dans leur rôle.

Leur qualité d’écoute est une invitation pour les spectateurs.

La parole donnée peut être parole de vérité pour tout un chacun.

La parole proclamée est devenue un « donné à voir » qui se laisse interpréter pour devenir un « donné à faire ».

Merveilleuse démarche des acteurs qui nous ont communiqué ce message.

Nous touchons de près ce que peut devenir l’écoute véritable : une écoute qui devient prière, une prière qui élargit le cœur, une prière qui nous apprend à vivre en frères.

Les intermèdes entre les différentes séquences où les choristes déploient leurs puissants talents ont été pour nous une parole « criée » sur les toits ; l’appel des disciples ; une mise en actes qui ravive notre propre engagement de baptisés : « Tu affermiras tes frères » ; pas un oui pour soi mais pour toute l’Eglise.

Une grande émotion a surgi autour des scènes de la Passion, difficilement supportables pour nos yeux fragiles, et pourtant si proches de la réalité du monde d’aujourd’hui.  La Parole de Dieu est criée sur les toits quand tous ensemble, nous osons dire « Notre Père »

Jésus ami de tous les hommes… Ce samedi 7 octobre, nous l’avons rencontré.

Des sœurs de la Maison mère.

SEMAINE BLEUE à la Maison mère (France)

A cette occasion, ils sont là, vingt élèves de CP et Grande section de l’école Saint Louis, accompagnés de leur maîtresse et d’une personne « ATSEM » (agent territorial spécialisé des écoles maternelles).

Répartis en deux groupes, nous leur racontons une histoire à partir d’un livre, ce sera « Le petit éléphant multicolore » pour l’une et « Le petit chat Moustache » pour l’autre.

Mimiques, réactions, étonnement, sourires … une demi-heure passe.

Alors, ils nous offrent les dessins qu’ils ont faits à notre intention.

Puis, c’est la détente dans le parc avec partage des crumbles aux pommes confectionnés le matin par les grandes sections.

Il est vite l’heure du retour à l’école.

Merci les enfants !

Expérience à renouveler.

Sœurs Rénée Gandouin et Marie-Thérèse Cant, Maison mère

Les bienfaits du lien intergénérationnel

Lors de la semaine bleue, les sœurs ont eu la joie d’accueillir les jeunes enfants de l’école Saint Louis de Mormaison, le temps d’un après-midi. Ils sont venus partager un temps autour d’ateliers lecture. Ce moment de partage a permis aux enfants de se poser, d’écouter une histoire racontée par une sœur mais aussi d’éveiller leur curiosité. A travers ces beaux échanges, des valeurs se transmettent naturellement : l’écoute, le respect, l’attention, la curiosité… Cet après-midi a été source de joie, tant du côté des enfants que du côté des sœurs. Belle expérience à renouveler.

Le lien intergénérationnel est a faire grandir pour le plus grand bien de tous. Des liens qui se tissent et grandissent au fil du temps, dans la joie et la confiance.

Sandrine Thomas, assistante de communauté de la Maison mère.   

Un goûter avec les familles au rythme du Cameroun

Belle ambiance festive pour accueillir les familles des résidentes autour d’un goûter. Tous les sens étaient sollicités : les odeurs de gaufres, les jolis bouquets de fleurs et les brochettes de bonbons réalisées par les résidentes, le rythme endiablé des chants camerounais et les jolies coiffes et tenues au couleurs du pays.

Les soeurs de la communauté des Brouzils

La Semaine Bleue à L’EHPAD Maison Esther Blé

Depuis quelques semaines l’équipe du PASA (Pole d’activités de soins adaptés), le service Animation de vie sociale ainsi que tout le personnel, se sont mobilisés afin de collaborer au profit de la semaine Bleue.

Cette année suivre l’idée de : « Vieillir ensemble une chance à cultiver » nous a amenées à organiser une rencontre intergénérationnelle avec le Collège Notre Dame de l’Espérance aux Brouzils.

Pour cette semaine exceptionnelle, la Maison Esther Blé s’est liée au thème annuel du collège : « les Jeux Olympiques ».

Chaque midi une classe de sixième fut accueillie pour partager le déjeuner auprès de leurs ainées. Lors de ce temps une dynamique s’est instaurée autour d’un « Quizz » sur les jeux olympiques. Le riche échange bienveillant entre les enfants et les résidentes, combiné de dialogues et de connaissances fut nourricier. Une résidente nous exprime : « Ça les éveille et nous, ça nous réveille ».

A la suite d’un travail avec l’équipe pédagogique sur l’histoire du Père Pierre Monnereau , les collégiens ont découvert « La Salle des Reliques » où la mémoire du « Saint » fait sens avec l’histoire de la Communauté. Les nombreux objets et souvenirs dans ce lieu ont suscité un élan de curiosité auprès des enfants.

A vos plumes !

Ce mercredi 27 septembre, trois sœurs de la communauté Sainte Marie de Torfou sont venues nous rendre visite, accompagnées d’Elodie, l’aide-soignante, qui en a pris soin toute la journée.

Un premier échange a eu lieu dans la chapelle après l’Eucharistie. Un très bon moment où chacune a retrouvé des visages connus, soit en responsabilité congréganiste, soit en paroisse dans différents lieux ou en équipes REPSA (religieuses en profession de santé) ou FEDEAR (fédération d’Équipes Apostoliques de Religieuses)

L’échange a ensuite continué, tout en prenant place pour le pique-nique en salle à manger. Après le repas, pour bénéficier d’un peu de repos, nous nous sommes installées dans la salle « Pierre Monnereau » et nous avons partagé sur la « réalité » aujourd’hui dans nos Congrégations. Qui porte la responsabilité de Supérieure Générale ? Le grand âge, les problèmes de santé, le recrutement et le départ de sœurs vers ehpad.

Nous avons évoqué la richesse d’avoir quelques jeunes sœurs en France et les jeunes sœurs professes et aspirantes dans nos différents pays de Mission.

Des sœurs de la Maison mère.